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Pompidou Georges, 1911-1974, né à Montboudif (Cantal), homme d'État français.

Publié le 29/11/2013

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Pompidou Georges, 1911-1974, né à Montboudif (Cantal), homme d'État français. Élève de l'École normale supérieure, agrégé de lettres, il enseigna pendant la Seconde Guerre mondiale à Marseille et à Paris. Après avoir été chargé de mission dans le cabinet du général de Gaulle à la Libération, il entra au Conseil d'État, puis s'orienta vers le secteur privé et devint directeur de la banque Rothschild. Il fut le directeur du cabinet du général de Gaulle en 1958, quand ce dernier était président du Conseil, mais il revint à la banque quand le général devint président de la Ve République en 1959. Georges Pompidou apparut donc comme un homme neuf lorsque, succédant à Michel Debré, il fut nommé Premier ministre en avril 1962. Cette nomination d'un non-parlementaire (il ne fut élu député du Cantal qu'en 1967) accentua le tour présidentiel du régime. L'homme politique s'affirma alors en se faisant l'artisan de la réforme constitutionnelle et des succès électoraux de 1965 et 1967. Après avoir habilement dénoué la crise sociale de mai 1968, il fit remporter triomphalement les élections législatives de juin suivant à l'UDR (sigle désignant le mouvement gaulliste et signifiant alors Union pour la défense de la République). Mais, dès juillet 1968, de Gaulle prit la décision controversée de le remplacer par Maurice Couve de Murville. Dès lors, Georges Pompidou se posa rapidement en successeur du général et, après la démission de ce dernier, il fut élu président de la République en 1969 avec 58,21 % des voix au second tour. « Le changement dans la continuité ». Gaulliste fidèle, il se voulut l'initiateur, par une politique de « changement dans la continuité », d'une France plus moderne, dont il favorisa l'industrialisation, les transports (autoroutes, voies rapides parisiennes) et l'intégration dans la CEE : il appuya alors l'entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché commun. En politique intérieure, il s'attacha à faire obstacle à la gauche, désormais unie par le Programme commun, et sa politique sociale libérale s'accompagna d'un fort conservatisme politique, comme en témoigne la « loi anticasseurs » de 1970, destinée à contrer les groupes gauchistes. Amateur d'art contemporain, il soutint activement le projet du centre culturel du plateau Beaubourg, auquel on donna son nom. Son dernier projet politique, une réforme constitutionnelle amenant un mandat présidentiel quinquennal, fut un échec. Gravement malade, il voulut néanmoins rester à son poste et mourut en avril 1974.

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