Devoir de Philosophie

Pouchkine Aleksandr Sergueïevitch, 1799-1837, né à Moscou, écrivain russe.

Publié le 29/11/2013

Extrait du document

pouchkine
Pouchkine Aleksandr Sergueïevitch, 1799-1837, né à Moscou, écrivain russe. D'une famille de vieille noblesse russe, il fut élevé à l'européenne et lut avidement les classiques occidentaux dans la riche bibliothèque paternelle. Mais il resta lié à la culture populaire slave par les nombreux contes que lui racontait sa nourrice. Élève brillant et dissipé, il s'établit à Saint-Pétersbourg lorsqu'il devint fonctionnaire au ministère des Affaires étrangères. Il y mena une vie partagée entre le libertinage libéral des jeunes mondains et la composition de ses premières oeuvres poétiques importantes. Retrouvant le ton familier, ironique et spirituel de la littérature française du XVIIIe siècle (surtout Voltaire et Parny), il privilégia les poèmes licencieux ou libertaires et, surtout, écrivit une épopée slave pleine d'humour, qui bouleversait d'entrée de jeu toutes les règles en vigueur en revendiquant le mélange des genres (Rouslan et Ludmila, 1817-1820). Le tsar toléra mal cette jeune figure frondeuse, d'autant plus agaçante qu'en elle perçait le génie ; il exila Pouchkine dans le sud de la Russie. Ce fut pour l'écrivain l'occasion d'une double découverte : géographique, avec la beauté des steppes caucasiennes et de la mer Noire, et littéraire, avec la lecture assidue de Byron et de Walter Scott. Il en fit aussitôt son profit dans des récits au charme diffus (le Prisonnier du Caucase, 1821 ; les Frères brigands, 1822 ; les Tziganes, 1823-1824) et dans un poème émouvant (À la mer) où son style, tout de fluidité, intégrait sans peine le romantisme des figures à la Byron. En 1824, nullement assagi, il fut de nouveau exilé, cette fois dans le domaine de sa mère, au coeur du district de Pskov. Cette période de solitude et de travail intense lui permit d'écrire Boris Godounov (1825), Graf Nulin (1825) et de continuer Eugène Onéguine ( 18231830), où le romantisme européen se lovait dans la description des paysages et des âmes slaves. Les années de cour. En 1826, Pouchkine rentra en grâce auprès du tsar, mais fut soumis dès lors à un contrôle d'autant plus strict qu'il apparaissait comme le poète de la cour. Il se consacra alors à un long poème narratif sur Pierre le Grand (Poltava, 1828) et multiplia les récits populaires inspirés des contes slaves (Récits de Bielkine, 1830 ; le Nègre de Pierre le Grand et Doubrovsky, 1832 ; la Dame de pique, 1834), où son sens de l'économie narrative faisait merveille, donnant à ces récits l'allure de poèmes en prose. En 1830, il rencontra une jeune fille de 16 ans, et, grâce au soutien du tsar, obtint sa main et l'épousa l'année suivante. Mariage pourtant essentiellement malheureux que celui de Pouchkine et de Natalia Gontcharova, en raison des multiples aventures amoureuses que la beauté de sa jeune femme suscita dans la cour animée du tsar et des platitudes serviles auxquelles était astreint Pouchkine. Il en rendit la pesanteur amère dans son Cavalier de bronze (1833) et créa une revue, enfin indépendante de la cour, le Contemporain. Il y publia le Festin de pierre et la Fille du capitaine (1836), tout en y accueillant aussi de jeunes poètes ou des talents confirmés, comme Gogol ou Joukovski. L'entreprise périclita pourtant en raison des difficultés économiques et des restrictions de la censure tsariste. Excédé par ces obstacles, désabusé devant la tournure qu'avait prise son mariage, il se prit de querelle avec un des courtisans assidus de sa femme, un jeune Français, Georges d'Anthès, qui le provoqua alors en duel. Pouchkine y reçut une blessure qui lui fut fatale après deux jours d'agonie. Il laissait derrière lui non seulement une oeuvre immense, mais surtout l'assise même de la littérature russe à laquelle il avait su donner toute l'autorité de la culture européenne, sans rien céder de la spécificité slave. Gogol et Dostoïevski ne firent, sur ce point, que reprendre l'oeuvre de Pouchkine là où il l'avait laissée. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Russie - Arts - Littérature - L'épanouissement de la littérature au XIXe siècle Russie - Arts - Musique Sokolovski Vassili Danilovitch Les livres Pouchkine Aleksandr Sergueïevitch, page 4078, volume 8 Russie - Pouchkine en résidence surveillée à Mikhaïlovskoïe, page 4547, volume 8

Liens utiles