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profession.

Publié le 29/11/2013

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profession. n.f., ensemble d'emplois reconnus par des classifications administratives et réglementés par des conventions. Le terme provient de la « profession de foi » exigée de ceux qui entraient dans une corporation. Professions, métiers et emplois. On tend souvent à confondre, dans l'usage courant de la langue française, les professions, les métiers et les emplois. Pourtant, ils renvoient à trois réalités historiques distinctes. Ainsi, par exemple, la société médiévale se fondait sur une structure de corporations, qui séparait les gens ayant « droit au corps » (parce qu'ils juraient de respecter règles et secrets) et ceux qui n'y avaient pas droit (journaliers, hommes de peine). Professions et métiers sont issus de cette structure et ont en commun le respect du groupe des pairs, même si les professions sont du côté des « arts libéraux » et les métiers du côté des « arts mécaniques ». Peu à peu, les professions ont mis en avant le critère de la compétence et de la qualification, au détriment de celui de la « profession de foi ». Même les métiers manuels tendent à fonctionner selon ce critère. On considère ainsi que l'ouvrier d'aujourd'hui a moins une identité de métier qu'une identité de professionnel, variable selon sa qualification. L'importance du groupe professionnel apparaît lorsqu'il s'agit de défendre, face au corps social tout entier (et face aux pairs), l'utilité d'une activité (il faut répondre à un besoin), sa justesse (il faut donner la réponse adéquate au besoin) et la nécessité de son contrôle (n'importe qui ne saurait faire n'importe quoi). Les emplois (définis administrativement) sont donc d'autant plus stables qu'ils sont occupés par des professionnels. Professionnalisation et déprofessionnalisation. La dynamique de l'organisation du travail est faite de professions qui disparaissent (comme dans l'imprimerie) et d'autres qui apparaissent (par exemple, toutes les formes d'ingénierie). Ces dernières revêtent parfois une partie des dépouilles de professions plus anciennes (le qualiticien, ou spécialiste de la qualité, emprunte un peu au professionnel des relations humaines et à l'ingénieur), voire fusionnent avec elles (les conseils juridiques forment avec les avocats, depuis 1992, une seule et même profession). Si l'on peut parler de déprofessionnalisation pour certains secteurs d'activité, il faut toutefois noter que c'est parfois le succès d'une profession qui entraîne sa perte (ainsi, les groupes monopolistiques ont favorisé l'essor de la profession de comptable, mais l'ont peu à peu privée de ses fonctions de conception et tendent à la confiner dans des fonctions d'exécution). La déprofessionnalisation provient aussi des attaques directes ou indirectes menées contre une profession : on invoque en général le fait qu'elle ne remplit plus (ou plus complètement) sa mission, par exemple parce que de nouveaux problèmes sont apparus. De ce point de vue, les dispositifs d'intervention sociale d'urgence sont des lieux privilégiés pour observer ces redéfinitions des compétences : le problème social à résoudre étant posé comme nouveau et menaçant, toutes les pratiques professionnelles et les déontologies sont à réinventer. Une deuxième dimension tient à la professionnalisation de domaines où prévalait auparavant le bénévolat (par exemple, le travail social, activité jadis caritative) ou qui ne semblaient pas avoir de spécificité (comme la communication jusqu'aux années soixante). Des activités d'« amateur » sont progressivement salariées et contrôlées, et de nouvelles activités salariées apparaissent. Le modèle de la profession s'impose donc globalement à l'ensemble de la société. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats catégorie socio-professionnelle (CSP) emploi formation professionnelle continue travail - 2.ÉCONOMIE

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