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Proudhon, Pierre-Joseph

Publié le 22/02/2012

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Penseur français né à Besançon, mort à Paris (1809-1865). Fils d'un modeste brasseur, il débuta comme correcteur d'imprimerie, fit son tour de France en 1831-1832, puis s'installa comme imprimeur dans sa ville na.- tale. Lancé dans le journalisme, il vint se fixer à Paris en 1838. Comme il n'avait pu poursuivre ses études, il s'était cultivé lui-même et avait acquis de vastes connaissances. C'est un des penseurs européens les plus féconds et les plus originaux de son temps, en même temps qu'un des plus profonds. Il s'oppose à la fois aux fouriéristes, dont l'utopique système aboutirait à la destruction de la personnalité de l'individu, et aux marxistes, dont la dogmatique nie la liberté et aboutit à l'exploitation de l'homme par l'Etat. L'apostrophe célèbre de Proudhon dans son premier ouvrage (1840): «La propriété, c'est le vol », donne une idée fausse de ses conceptions. Il condamne la propriété-monopole ou propriété-caste, mais exalte au contraire ce qu'il appelle la possession, en réalité la propriété-fonction. Dans le domaine politique, il s'élève contre l'oppression de l'Etat omnipotent et prône le fédéralisme (autonomie de chaque groupe local — commune, région, ethnie — dans le, domaine qui lui est propre, et regroupement fondé sur l'idée du contrai): A l'échelon européen, il s'oppose tant à l'idée d'Europe des Etats qu'à celle d'Europe unitaire, réclame l'abolition des frontières et la constitution d'une Europe fédérale, associant à tous les échelons des communautés autonomes, en attendant que « l'heure ait sonné de la fédération universelle » (Correspondance, XII, p. 88). Il fonda plusieurs journaux (Le Peuple, La Voix du Peuple, etc.), qui furent tour à tour interdits, et il fut à plusieurs reprises condamné pour ses écrits. Elu député à la Constituante en 1848, il se réfugia à Bruxelles en 1858 pour éviter la prison. Rentra en 1862.

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