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psychose.

Publié le 30/11/2013

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psychose. >n.f., terme apparu au milieu du XIXe siècle sous la plume du psychiatre allemand E. Feuchterleben, et s'appliquant à l'ensemble des troubles mentaux graves qui affectent le sens de la réalité et dont le caractère morbide n'est pas reconnu par le malade. Il y a toujours, chez le malade psychotique, une anomalie des fonctions intellectuelles de caractère durable et général. Tout comme le névrosé, le psychotique souffre de troubles fonctionnels portant, par exemple, sur la régulation de l'activité, l'initiative, la volonté, les fonctions psychosensorielles ou l'association des idées. Cependant, à l'inverse du névrosé, il n'en a jamais conscience. Ces troubles sont en effet nettement plus accusés chez le psychotique, de sorte qu'ils perturbent ostensiblement son comportement social. Au lieu de subjectifs, ils deviennent objectifs (Henri Baruk). En psychiatrie, le terme psychose englobe un large éventail de pathologies mentales, voire d'affections typiquement génétiques ou au moins organiques, comme les paralysies et certaines maladies du système nerveux. La psychanalyse s'est, pour sa part, plutôt préoccupée de définir différentes structures : paranoïa (où elle inclut, d'une façon assez générale, les affections délirantes) et schizophrénie d'une part, mélancolie et manie d'autre part. On distingue souvent la psychose adulte de la psychose infantile, qui se caractérise par l'incapacité de l'enfant à établir des communications normales avec son entourage, en particulier avec sa mère. L'enfant est dit autiste, au sens d'un autisme dont les principales caractéristiques (repliement sur soi, mode de pensée désinséré du réel et prédominance de la vie intérieure) rappellent les signes rapportés par Eugen Bleuler à ce qu'il nomme l'autisme schizophrénique. Bien qu'elles n'aboutissent jamais à la guérison du sujet, les psychothérapies des psychoses montrent l'importance de l'image inconsciente du corps et des structures familiales pathogènes. Dans la seconde théorie freudienne de l'appareil psychique, plusieurs phases sont mises en évidence : tout d'abord, une rupture entre le moi et la réalité qui laisse le moi sous l'emprise du ça ; puis une phase de délire, au cours de laquelle le moi reconstruirait une nouvelle réalité, conforme aux désirs du ça (Laplanche et Pontalis). Il existe des conceptions plus radicalement matérialistes de la psychose. Par exemple, l'hypothèse biochimique explique la psychose maniaco-dépressive par la présence de deux neurotransmetteurs : la noradrénaline et la sérotonine. Pourtant, on ne constate presque aucune guérison sous neuroleptiques. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats autisme Bettelheim Bruno borderline comportement (troubles du) cyclothymie dépression dépression - 3.MÉDECINE folie Freud Sigmund frustration Kraepelin Emil Lacan Jacques Marie maniaco-dépressive (psychose) Mannoni Maud mélancolie neuroleptiques névrose paranoïa psychose réactionnelle psychothérapie schizophrénie suggestion

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