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quasar, n.

Publié le 05/12/2013

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quasar, n.m., abréviation de l'américain Quasi Stellar Astronomical Radiosource, objet céleste situé bien au-delà de notre galaxie et présentant l'aspect d'une étoile. Les données de l'observation. Au début des années soixante, on observa que des sources radioastronomiques intenses coïncidaient avec des sources visibles au télescope, qui avaient l'apparence d'étoiles. Cependant, l'observation spectroscopique montrait que les raies du spectre de la lumière reçue étaient considérablement décalées vers le rouge, ce qui, en termes d'effet Doppler, signifiait que ces quasi-étoiles s'éloignaient de nous à des vitesses proches de celle de la lumière. D'après le modèle de Hubble, cela démontrait que ces objets étaient extrêmement lointains, à des distances qui se mesurent en milliards d'années-lumière. Pour que des objets aussi lointains fussent perceptibles aussi nettement, il fallait que leur luminosité fût 1 000 fois supérieure à celle d'une galaxie contenant 100 milliards d'étoiles ! L'amélioration des techniques d'observation permit au cours de la décennie suivante d'obtenir de nouvelles informations qui, au début, ne firent que rendre le mystère encore plus épais : on observa que, souvent, un quasar était accompagné de jets très ténus représentant une éjection de matière à des vitesses d'éloignement proches de la vitesse de la lumière, ce qui signifiait que les particules étaient expulsées avec une énergie extrêmement élevée. De plus, la luminosité des quasars fluctuait sur des périodes courtes, de l'ordre du mois, ce qui impliquait que la dimension de la zone émettrice ne pouvait être supérieure à un moislumière, soit à peu près le diamètre du système solaire. Les quasars apparaissaient donc comme des objets beaucoup plus lointains que tout ce qu'on avait observé jusqu'alors, beaucoup plus brillants que toutes les sources connues et extraordinairement petits ! La continuité entre quasars et galaxies. Au cours des années soixante-dix, différentes observations convergentes amenèrent les astrophysiciens à supposer qu'un quasar n'était autre chose que le centre extrêmement actif d'une galaxie : d'une part, on observa autour de certains quasars un halo qui pouvait bien être la galaxie dont le quasar occupait le centre ; d'autre part, on fit le rapprochement entre la violente activité manifestée par les quasars et celle qu'on observait dans des galaxies dites de Seyfert (du nom de l'astronome Carl Seyfert qui les décrivit le premier). Cette activité se manifeste par des raies spectrales anormalement larges, ce qui traduit l'existence de mouvements très rapides au niveau de la source d'énergie. On découvrit également des galaxies accompagnées de jets analogues à ceux des quasars. Les astrophysiciens furent convaincus peu à peu qu'il existait tous les intermédiaires entre une galaxie ordinaire (comme la Voie lactée) et un quasar. Restait à comprendre, d'un côté l'origine de l'intense rayonnement ponctuel du quasar, de l'autre le fait que la plupart des quasars observés étaient très anciens, proches de la naissance de l'Univers. Un modèle plausible. Au cours des années quatre-vingt, l'idée qu'il existe au coeur de nombreuses galaxies un trou noir massif s'est progressivement imposée (voir aussi trou noir). Dans un état « normal » de la galaxie, un tel trou noir est inactif, donc inobservable. Si, pour une raison quelconque, de la matière se trouve amenée à proximité, il l'absorbe, mais, au cours de sa chute dans le trou noir, la matière acquiert une température énorme et de l'énergie se met à rayonner. Le trou noir est devenu actif et visible. Un quasar n'est peut-être rien d'autre qu'un trou noir massif actif. Reste à savoir ce qui a pu déclencher son activité. Se fondant à la fois sur des simulations numériques et sur des observations, certains astrophysiciens considèrent que la collision entre deux galaxies - phénomène plus fréquent qu'on ne pourrait le penser, surtout au début de l'expansion de l'Univers où les galaxies étaient en moyenne beaucoup plus proches les unes des autres que maintenant - est capable d'activer un trou noir massif, en amenant de la matière dans son voisinage. Les quasars résulteraient alors de telles collisions. Le modèle des collisions semble en mesure d'expliquer la majeure partie des propriétés de quasars, ainsi que de nombreuses autres propriétés observées sur des galaxies proches. Même si leur mystère est en partie résolu, les quasars demeurent néanmoins des objets étranges, témoins de la violence incroyable qui règne dans certaines régions de l'Univers. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats astres - Les quasars astrophysique radioastronomie - Le développement de la radioastronomie - Les radiosources radioastronomie - Les mécanismes du rayonnement radio - Émission thermique et émission synchrotron trou noir Univers - La structure de l'Univers - L'évolution de l'Univers Les livres quasar, page 4191, volume 8

« Au cours des années quatre-vingt, l'idée qu'il existe au cœur de nombreuses galaxies un trou noir massif s'est progressivement imposée ( voir aussi trou noir ).

Dans un état « normal » de la galaxie, un tel trou noir est inactif, donc inobservable.

Si, pour une raison quelconque, de la matière se trouve amenée à proximité, il l'absorbe, mais, au cours de sa chute dans le trou noir, la matière acquiert une température énorme et de l'énergie se met à rayonner.

Le trou noir est devenu actif et visible.

Un quasar n'est peut-être rien d'autre qu'un trou noir massif actif.

Reste à savoir ce qui a pu déclencher son activité.

Se fondant à la fois sur des simulations numériques et sur des observations, certains astrophysiciens considèrent que la collision entre deux galaxies – phénomène plus fréquent qu'on ne pourrait le penser, surtout au début de l'expansion de l'Univers où les galaxies étaient en moyenne beaucoup plus proches les unes des autres que maintenant – est capable d'activer un trou noir massif, en amenant de la matière dans son voisinage.

Les quasars résulteraient alors de telles collisions.

Le modèle des collisions semble en mesure d'expliquer la majeure partie des propriétés de quasars, ainsi que de nombreuses autres propriétés observées sur des galaxies proches. Même si leur mystère est en partie résolu, les quasars demeurent néanmoins des objets étranges, témoins de la violence incroyable qui règne dans certaines régions de l'Univers. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats astres - Les quasars astrophysique radioastronomie - Le développement de la radioastronomie - Les radiosources radioastronomie - Les mécanismes du rayonnement radio - Émission thermique et émission synchrotron trou noir Univers - La structure de l'Univers - L'évolution de l'Univers Les livres quasar, page 4191, volume 8. »

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