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Ralliement (Le)

Publié le 26/06/2012

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 France, 1892

Au début de la IIIe République, les catholiques français restaient en grand nombre attachés à la monarchie et refusaient de participer à la vie politique de façon constructive. Le pape Léon XIII craignait que cette attitude n'entraînât pour l'Église de grandes difficultés. Il suggéra au cardinal Lavigerie, archevêque d'Alger, le fameux toast qu'il porta le 12 novembre 1890, à la fin d'un repas offert aux officiers de la flotte de la Méditerranée : il conseillait à tous les Français d'adhérer « sans arrière-pensée « à une forme de gouvernement qui « n'a rien en soi de contraire aux principes qui seuls peuvent faire vivre des nations chrétiennes et civilisées «, et se disait « certain de n'être désavoué par aucune voix autorisée «. On se déchaîna contre le cardinal, si bien que, le 16 février 1892, le pape adressa aux évêques français l'encyclique Au milieu des sollicitudes, qui conseillait le « ralliement « des catholiques aux institutions républicaines. La presse royaliste protesta, mais l'intervention pontificale avait coupé en deux le parti conservateur et entraîna la formation d'un « Comité central de la droite républicaine «, à l'instigation de Piou et de Mun, en mars 1893.

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