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Ranke, Leopold von

Publié le 22/02/2012

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Historien allemand né à Wiehe-Unstrut, mort à Berlin (1795-1886). Issu d'une famille de pasteurs saxons, il fit son éducation à l'école princière de Pforta/Naumburg, puis des études de théologie et d'histoire à Leipzig (1814-1818). Professeur au lycée de Francfort-sur-l'Oder (1818- 1825), il devint professeur d'histoire à l'Université de Berlin (1825-1871), puis historiographe de l'Etat prussien en 1841. Ranke quitta la théologie pour l'histoire', dans la conviction et avec le but de rechercher Dieu dans l'histoire. La recherche historique était pour lui un service divin. 'Sa foi luthérienne orienta sa créance que l'historien n'avait pas pour tâche de juger le passé ou d'enseigner le présent pour préparer l'avenir, mais uniquement d'écrire ce qui était certain et prouvé. La conséquence en fut que Ranke rejeta toute description du passé non fondée sur des sources. De même, il n'admit pas l'idée d'un progrès historique dans le sens libéral. Ces principes firent de Ranke le ,fondateur de l'historiographie moderne en Europe. Lui-même commença en 1824 ses grands travaux historiques par une Histoire des Peuples romans et germaniques de 1494 à 1535 (1824), et décrivit le développement de presque tous les grands peuples européens dans les temps modernes; appuyé par Metternich et Gentz dans sa jeunesse, il raconta aussi bien la révolution serbe de 1828 que l'histoire des papes depuis le XVIe siècle avec la plus grande objectivité. Gardant ses distances envers les historiens engagés comme Droysen, Sybel et Treitschke, Ranke a vu ses méthodes et son oeuvre lui survivre, bien que l'opinion publique de son temps ait eu pour lui moins d'estime que ses amis princes ou Bismarck, dont la politique réaliste fut éclairée par les lumières de Ranke. Conservateur très tolérant, comme son grand modèle Goethe, Ranke présenta les principes essentiels du conservatisme dans ses deux traités: Das politische Gespräch et Die grossen Mächte (1831-1834), qui démontraient que les Etats, comme individualités analogues, mais indépendantes, fixaient leur politique d'après les lois fondamentales intérieures et non d'après les idéologies ou des principes communs.

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