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repas.

Publié le 06/12/2013

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repas. n.m., nourriture que l'on prend chaque jour à des moments en général réguliers. Le repas est l'une des institutions fondamentales des sociétés humaines : des hommes se rassemblent pour consommer de la nourriture selon un certain nombre de règles et non selon la seule force du besoin. En général, le repas est l'un des moments où un groupe (familial ou professionnel) se reforme ou se perpétue, sanctionnant plus ou moins solennellement son unité par des horaires communs, des manières de se placer à une table, de se tenir et de consommer, etc. Même lorsque le repas est pris seul, à la hâte (« sur le pouce ») ou en dehors des habitudes horaires des autres, il ne se réduit pas à la simple satisfaction d'un besoin alimentaire : il occupe un temps que l'on choisit de prendre sur d'autres occupations. C'est sans doute parce que le repas est ce temps fort de l'identité d'un groupe qu'il apparaît aussi étrange à ceux qui n'en font pas partie : d'un pays ou d'une région à l'autre, ce ne sont ni les mêmes usages ni les mêmes codes, quand bien même il s'agirait d'ingrédients identiques. L'invité des Indiens des Plaines est tenu d'apporter bols et cuillers, et de manger tout ce qui lui est offert ; au contraire, tout est fait pour tenir compte des goûts et usages de l'invité dans la société française (où l'on doit cependant faire honneur à ses hôtes en aimant ce qu'ils ont préparé). À peu près partout, le repas est en fait très ritualisé par une « étiquette », à la fois sociale (par exemple, attendre que le maître de maison soit assis, ne pas consommer tant que tout le monde n'est pas servi) et religieuse (dire une prière avant ou après le repas). Culture de repas et culture de sortie. Les repas quotidiens des personnes actives pris à proximité du lieu de travail tendent à se ressembler de plus en plus dans les sociétés développées, même s'ils sont plus ou moins abondants selon les pays. Bien sûr, le sandwich pris à la hâte ne saurait être confondu avec le repas d'affaires du cadre supérieur, mais ce sont là deux manières d'intégrer le repas au travail, plus que de couper le rythme du travail. En revanche, lorsqu'il s'agit de repas plus circonstanciels, des différences nettes apparaissent. Dans la société française, la convivialité que pratique volontiers le groupe ouvrier repose sur le « bien boire » et le « bien manger », symbolisés par le repas de famille. Le repas est alors la longue célébration d'une connivence, qui inclut éventuellement de nombreux intermèdes. Les classes moyennes, elles, sont plus volontiers adeptes de la sortie au restaurant, qui suppose discrétion et petit nombre de participants, et qui est souvent associée à d'autres loisirs (spectacles par exemple). D'un côté, le repas est une forme sociale totale, de l'autre, il est une pièce qui s'inscrit dans une forme plus large, la « sortie ». Il s'agit bien de cultures différentes que l'homogénéisation des modes de vie n'a pas complètement effacées. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats alimentation humaine - Alimentation et diététique Cène cuisine gastronomie restauration Les livres gastronomie - un repas de noce au XIXe siècle, page 2117, volume 4 gastronomie - Curnonsky (1872-1956), page 2117, volume 4 gastronomie - Paul Bocuse dans les cuisines de son restaurant de Collonges-auMont-d'Or, page 2117, volume 4

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