risque naturel.
Publié le 06/12/2013
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risque naturel. danger d'origine naturelle, catastrophique pour l'homme. Les sociétés humaines, en dépit des progrès techniques, n'ont pas encore réussi à maîtriser toutes les crises de la nature. Les risques naturels sont de diverses origines : biologique, par exemple les invasions de sauterelles ; météorologique, tels les sécheresses profondes, les ouragans, les cyclones tropicaux ; hydrologique, comme les inondations ; géomorphologique, ainsi des glissements de terrain ; tellurique, cas des séismes et des éruptions volcaniques. Aucun événement de ce genre n'est simple, par suite de l'imbrication des effets directs (destructions immédiates par le vent, asphyxie par les gaz volcaniques, etc.) et des effets induits : un cyclone tropical déverse d'énormes pluies (1 m en un jour) qui déclenchent à la fois glissements de terrain et inondations. La lutte contre ces cataclysmes est extrêmement complexe. On peut évaluer les risques potentiels et exprimer cette évaluation par des cartes de probabilités. Prévoir le déclenchement d'une catastrophe naturelle est plus difficile : les invasions de sauterelles sont prévisibles deux mois à l'avance ; les cyclones, les éruptions volcaniques, un ou deux jours ; les ouragans, seulement quelques heures. Mais il est encore impossible de prévoir les séismes avec certitude : ainsi, celui de la ville chinoise de Tangshan, en 1976, fit entre 240 000 et 650 000 morts. Ces évaluations des risques et ces tentatives de prévision sont utiles pour la prévention. Il est techniquement possible de construire des digues ou des abris pour faire face aux inondations ou aux cyclones, de bâtir des immeubles résistant aux tremblements de terre ; la réalisation de ces constructions préventives dépend d'une volonté politique, de moyens financiers et d'organisation. L'évacuation de la population demeure, dans la plupart des cas, le seul moyen de prévention possible, notamment lors d'une éruption volcanique. L'alerte n'est cependant réellement efficace qu'en pays développé et moyennement peuplé. La célèbre catastrophe du Bangladesh, en 1970, où cyclone, marée, rivières en crue firent 1 million de morts, était prévue depuis deux jours, mais ce délai n'a pas suffi pour évacuer les habitants. La gravité d'un risque naturel résulte d'une combinaison entre la nuisance propre au risque considéré, la densité de la population - les risques naturels n'ayant jamais découragé le peuplement - et la capacité de la société à effectuer une prévention efficace. Il suffit de comparer le séisme de San Francisco en 1990 (quelques morts) et le cyclone du Bangladesh en 1991, qui fit environ 400 000 morts, pour s'en convaincre. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats catastrophes naturelles volcanologie - La prévision des éruptions
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