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Robespierre (Maximilien de), 1758-1794, né à Arras (Pas-de-Calais), homme politique français.

Publié le 06/12/2013

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Robespierre (Maximilien de), 1758-1794, né à Arras (Pas-de-Calais), homme politique français. Fils d'un avocat au conseil d'Artois, orphelin élevé par sa grand-mère et ses tantes, il devint lui-même avocat et fut député du tiers-état aux États généraux en 1789. Il combattit la distinction entre citoyens actifs et citoyens passifs, et réclama le droit de suffrage pour tous. C'est lui qui fit inscrire dans le décret du 22 mai 1790 : « La nation française renonce à entreprendre aucune guerre dans la vue de faire des conquêtes et n'emploiera jamais ses forces contre la liberté d'aucun peuple. » C'est sur son initiative que fut voté le décret du 16 mai 1791, déclarant les membres de la Constituante inéligibles à la Législative qui devait lui succéder. Membre influent du Club des jacobins, il s'éleva contre la politique belliqueuse des girondins, dont il annonça qu'elle conduirait à une dictature militaire. Autant que Danton, il fut l'homme de la journée du 10 Août, qui aboutit à l'écroulement de la monarchie. La dictature de salut public. Député à la Convention, Robespierre réclama l'exécution de Louis XVI sans procès, comme mesure de salut public. Il s'appuya sur la Commune de Paris pour abattre les girondins, dont les principaux chefs furent exclus de la Convention et arrêtés après les journées du 31 mai et du 2 juin 1793. Le 27 juillet de la même année, il entra au Comité de salut public, dont il allait être l'âme et le chef, et qui se donna pour tâche de dompter les révoltes intérieures par la Terreur et de rejeter hors de France les armées étrangères. Il fit voter une série de mesures de salut public : la levée en masse, l'emprunt forcé d'un milliard sur les riches, la loi des suspects, la loi du maximum. Disciple de Rousseau, déiste, Robespierre fit condamner et exécuter les enragés et les hébertistes, qui menaient une campagne de déchristianisation ; il fit ensuite traduire devant le Tribunal révolutionnaire Danton, Desmoulins et les indulgents, qui réclamaient la fin de la Terreur. Puis il fit instituer le culte de l'Être suprême et, pour se débarrasser de ses derniers adversaires, fit voter la loi du 22 prairial an II, qui retirait toute garantie aux accusés et aboutit à la Grande Terreur. Contre Robespierre se forma alors une coalition hétérogène : terroristes, dont Robespierre condamnait les exagérations ; « nantis », qu'inquiétait sa politique en faveur des petites gens ; « modérés », qui voulaient la fin de la Terreur. D'autre part, les mesures prises sur son initiative contre les enragés et les hébertistes avaient provoqué un certain désarroi parmi les sans-culottes. Le Comité de salut public se trouva lui-même divisé. Le 9 Thermidor (27 juillet 1794), la Convention décréta son arrestation, puis, après sa libération par la Commune, le mit hors la loi ; de nouveau arrêté, il fut guillotiné, le 10 Thermidor, avec une vingtaine de ses partisans. Sur l'homme et sur son oeuvre, des jugements contradictoires ont été portés. Modestement logé chez le menuisier Duplay, il fut surnommé par Marat l'« Incorruptible ». Les uns ont vu en lui un homme d'État sincère, convaincu, mettant son talent au service des humbles et des déshérités, préparant les voies à la démocratie, à la justice sociale, à la fraternité. Pour d'autres, ce fut un ambitieux, sectaire et dissimulé, « affichant les vertus les plus austères, le dévouement le plus absolu, les principes les plus purs », mais faisant couler des flots de sang pour satisfaire ses haines personnelles et ses projets de dictature. Même son talent d'orateur a été contesté : pour Albert Mathiez, Robespierre fut « un des plus grands orateurs qui aient jamais existé » ; d'autres trouvent son éloquence froide et compassée. Mais ce qui n'est contesté par personne, c'est l'ascendant qu'il exerça dans les assemblées et la popularité dont il jouit jusqu'à la veille de sa mort : le peuple avait reconnu en lui son défenseur. Son frère Augustin. 1763-1794, né à Arras, député à la Convention, fut guillotiné le même jour que lui. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Commune de Paris (1792-1794) Convention nationale Danton Georges Jacques France - Histoire - Les bases de la France contemporaine (1789-1870) - La Révolution (1789-1799) Girondins Jacobins (club des) Mathiez Albert montagnards Raison (culte de la) Révolution française - La Convention girondine (21 septembre 1792-2 juin 1793) Révolution française - La Convention jacobine et la Terreur (2 juin 1793-27 juillet 1794) Saint-Just Louis Antoine Léon salut public (Comité de) Terreur Théot Catherine thermidor Tribunal révolutionnaire Les livres Robespierre (Maximilien de), page 4409, volume 8 Révolution française - l'arrestation de Robespierre, le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), page 4376, volume 8
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« assemblées et la popularité dont il jouit jusqu'à la veille de sa mort : le peuple avait reconnu en lui son défenseur. Son frère Augustin. 1763-1794, né à Arras, député à la Convention, fut guillotiné le même jour que lui. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Commune de Paris (1792-1794) Convention nationale Danton Georges Jacques France - Histoire - Les bases de la France contemporaine (1789-1870) - La Révolution (1789-1799) Girondins Jacobins (club des) Mathiez Albert montagnards Raison (culte de la) Révolution française - La Convention girondine (21 septembre 1792-2 juin 1793) Révolution française - La Convention jacobine et la Terreur (2 juin 1793-27 juillet 1794) Saint-Just Louis Antoine Léon salut public (Comité de) Terreur Théot Catherine thermidor Tribunal révolutionnaire Les livres Robespierre (Maximilien de), page 4409, volume 8 Révolution française - l'arrestation de Robespierre, le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), page 4376, volume 8. »

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