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Rolland Romain, 1866-1944, né à Clamecy (Nièvre), écrivain français.

Publié le 06/12/2013

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Rolland Romain, 1866-1944, né à Clamecy (Nièvre), écrivain français. Professeur d'histoire de l'art à la Sorbonne (1904-1912), il publia des biographies : Beethoven (1903), Michel-Ange (1907), Haendel (1910), Tolstoï (1911). Ami de Charles Péguy, il entretint une abondante correspondance avec tous les grands esprits de son temps : Rilke, Tolstoï, Gorki, G ?ndh?, etc. Il fut d'abord tenté par le théâtre et puisa la plupart de ses sujets dans la Révolution française (Danton, 1901 ; le Quatorze-Juillet, 1902), mais il ne s'imposa réellement que comme romancier, et plus vite à l'étranger qu'en France, où l'indépendance de sa pensée et son idéalisme ne furent pas toujours justement compris. Un romancier pacifiste. Son chef-d'oeuvre, Jean-Christophe (10 volumes, 1904-1912), constitue le premier roman-fleuve de la littérature française ; il y conte l'histoire d'un grand musicien et présente avec la peinture de l'époque contemporaine une vaste synthèse de ses expériences d'intellectuel « de gauche ». Le roman traduit la volonté de Romain Rolland de montrer que les contrastes qui existent entre le caractère allemand et le caractère français ne sont pas inconciliables, puisque ces caractères sont issus d'une même civilisation, que leur antagonisme risque de faire périr. Jean-Christophe est aussi un acte de foi dans la vie, l'amitié, l'amour, et révèle la profonde générosité de Romain Rolland. Pacifiste convaincu, le romancier vécut en Suisse pendant la Première Guerre mondiale, s'efforçant de juger objectivement les belligérants dans Au-dessus de la mêlée (1915), qui fut fort mal reçu en France comme en Allemagne. Après la guerre, il fonda la revue Europe (1922), s'intéressa particulièrement aux penseurs de l'Inde, s'affirma en faveur de la Russie soviétique, malgré son refus de la violence, et participa à tous les mouvements en faveur de la paix. Parmi ses oeuvres, il faut encore citer, hormis d'autres biographies (Mah?tm ? G?ndh?, 1923 ; Vie de R?makrishna, 1929) et un autre roman-fleuve, l'Âme enchantée (1922-1934), le roman Colas Breugnon (1920), la puissante farce contre la guerre Liluli (1919) et son Beethoven, les grandes époques créatrices (7 volumes parus de 1927 à 1945). Il reçut le prix Nobel en 1915. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Istrati Panait Zweig Stefan Les livres Rolland Romain, page 4427, volume 8

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