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Russie (campagne de).

Publié le 06/12/2013

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Russie (campagne de). campagne militaire dirigée par Napoléon Ier contre la Russie, du 24 juin au 30 décembre 1812. La création du grand-duché de Varsovie au profit du roi de Saxe, le mécontentement de la noblesse russe (empêchée par le Blocus continental de vendre aux Anglais ses bois, son blé, son chanvre), l'annexion du grand-duché d'Oldenburg, possession du beau-frère du tsar, et surtout le caractère versatile et les ambitions déçues d'Alexandre Ier au sujet d'un démembrement de l'Empire turc que Napoléon lui avait laissé entrevoir furent autant d'éléments qui contribuèrent à la fin de l'alliance franco-russe conclue à Tilsit en 1807 (et renforcée à Erfurt en 1808). Le tsar prit l'initiative de la rupture ; il rouvrit partiellement les frontières de son empire aux marchandises anglaises et prohiba, par des droits énormes, l'entrée en Russie de produits français. Puis, ses préparatifs de guerre terminés, le 27 avril 1812, il réclama l'évacuation par les troupes françaises de la Prusse et de la Poméranie. Les opérations militaires. Le 22 juin, dans une proclamation à la Grande Armée, Napoléon annonça la campagne de Russie. À cet effet, il rassembla une force colossale de près de 700 000 hommes. Mais c'était une armée sans cohésion, dans laquelle les Français ne figuraient guère que pour un tiers, le reste étant composé de contingents puisés dans les pays annexés ou sous domination française. Ce fut « l'armée des vingt nations ». D'autre part, peu maniable en raison de son énormité, parfois commandée par des chefs médiocres ou peu sûrs, elle ne disposait d'approvisionnements qu'en vue d'une campagne de courte durée. Le tsar lui opposa 350 000 hommes, répartis en deux armées, sous les ordres de Mikhaïl Barclay de Tolly et de Piotr Bagration. La masse de choc de la Grande Armée, 450 000 hommes, franchit le Niémen à Kovno, les 24 et 25 juin 1812, et fonça sur Vilna, espérant y attaquer l'armée de Barclay de Tolly, mais celle-ci se déroba sans combattre, détruisant tout derrière elle. Il en fut de même à Vitebsk, le 24 juillet, puis à Smolensk, le 17 août, où l'arrière-garde russe se sacrifia dans un sanglant combat et incendia la ville. Dans cette poursuite épuisante, que les convois ne pouvaient suivre, à travers un pays où tout ravitaillement avait été détruit, l'armée française perdit de plus en plus d'hommes par les effets conjugués de la maladie et de la désertion ; à Smolensk, elle n'en comptait plus que 160 000. Napoléon continua néanmoins sa marche en avant. Le 5 septembre, à 150 km de Moscou, il se heurta enfin à une armée russe, commandée par le vieux maréchal Koutousov, le vaincu d'Austerlitz, qui voulut lui barrer la route près de Borodino. Après une bataille des plus meurtrières (bataille de la Moskova), les défenses russes furent enlevées par les Français, mais l'armée du tsar put se retirer en bon ordre. Le 14 septembre, Napoléon entrait à Moscou. La ville fut dévastée par un incendie allumé lors du départ du gouverneur Fedor Rostopchine. Dans l'espoir que l'occupation de la « ville sainte » déciderait le tsar à demander la paix, Napoléon attendit pendant un mois. Désabusé, le 19 octobre, la neige s'étant mise à tomber, il ordonna la retraite. Il tenta de revenir par un itinéraire plus au sud, mais Mikhaïl Koutousov l'en empêcha et il dut reprendre la route dévastée de Smolensk. Un hiver précoce, d'une exceptionnelle rigueur, transforma la retraite en désastre. La Grande Armée, mourant de faim et de froid, harcelée par les cosaques, jalonna son passage de cadavres, d'armes, de voitures, de canons abandonnés. Arrivée sur les bords de la Berezina, large de 80 mètres, qui charriait des glaçons par suite d'un soudain dégel, et dont l'unique pont avait été détruit, attaquée par trois armées russes, elle dut son salut à l'héroïsme des quatre cents pontonniers du général Jean-Baptiste Éblé, qui établirent deux ponts de bois en travaillant pendant vingtquatre heures dans l'eau glacée. Le 27 novembre, elle franchit le fleuve, mais des milliers de traînards furent faits prisonniers. Le 16 décembre, les débris de la Grande Armée (environ 50 000 hommes) repassaient le Niémen à Kovno. Le 5 décembre, ayant appris que le général Claude de Malet avait tenté, le 23 octobre, de s'emparer du gouvernement, Napoléon avait passé le commandement de l'armée à Joachim Murat et regagné Paris. La campagne de Russie fut pour Napoléon, selon le mot de Talleyrand, « le commencement de la fin » ; elle allait être suivie de la campagne d'Allemagne, de l'invasion de la France et de la chute de l'Empire. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Russie (campagne de) - la Bataille de la Moskova, page 4526, volume 8 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alexandre - RUSSIE - Alexandre Ier Berezina Empire (premier) France - Histoire - Les bases de la France contemporaine (1789-1870) - Du Consulat à la fin de l'Empire (1799-1815) Koutousov Mikhaïl Illarionovitch M oskova Napoléon Ier (Napoléon Bonaparte) Rapp (Jean, comte) Russie - Histoire - L'apogée de l'Empire (XIXe siècle) Ségur - Ségur (Philippe Paul, comte de)

« par les cosaques, jalonna son passage de cadavres, d'armes, de voitures, de canons abandonnés.

Arrivée sur les bords de la Berezina, large de 80 mètres, qui charriait des glaçons par suite d'un soudain dégel, et dont l'unique pont avait été détruit, attaquée par trois armées russes, elle dut son salut à l'héroïsme des quatre cents pontonniers du général Jean-Baptiste Éblé, qui établirent deux ponts de bois en travaillant pendant vingt- quatre heures dans l'eau glacée.

Le 27 novembre, elle franchit le fleuve, mais des milliers de traînards furent faits prisonniers.

Le 16 décembre, les débris de la Grande Armée (environ 50 000 hommes) repassaient le Niémen à Kovno. Le 5 décembre, ayant appris que le général Claude de Malet avait tenté, le 23 octobre, de s'emparer du gouvernement, Napoléon avait passé le commandement de l'armée à Joachim Murat et regagné Paris.

La campagne de Russie fut pour Napoléon, selon le mot de Talleyrand, « le commencement de la fin » ; elle allait être suivie de la campagne d'Allemagne, de l'invasion de la France et de la chute de l'Empire. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Russie (campagne de) - la Bataille de la Moskova, page 4526, volume 8 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alexandre - RUSSIE - Alexandre Ier Berezina Empire (premier) France - Histoire - Les bases de la France contemporaine (1789-1870) - Du Consulat à la fin de l'Empire (1799-1815) Koutousov Mikhaïl Illarionovitch Moskova Napoléon Ier (Napoléon Bonaparte) Rapp (Jean, comte) Russie - Histoire - L'apogée de l'Empire (XIXe siècle) Ségur - Ségur (Philippe Paul, comte de). »

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