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rythme.

Publié le 06/12/2013

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rythme. n.m. MUSIQUE : distribution de durées sonores donnant naissance à une structuration du temps et, par là même, à l'émergence d'une forme sonore. Les valeurs des différentes durées sont en rapport proportionnel entre elles et supposent obligatoirement la définition d'un étalon de temps comme repère et dénominateur commun. L'ordre des durées s'établit suivant des principes combinatoires. La notion de rythme est directement liée à celle du mouvement. Le rythme musical, en effet, suggère dans la conscience de l'auditeur l'idée d'un mouvement. Il est capable d'imitation des différents mouvements rencontrés dans la nature et agit même directement, à travers le système perceptif, sur le corps humain en l'incitant à se mouvoir. Le rythme, par la régularité ou le désordre qu'il peut former, éveille également des émotions. Élément primordial et origine même de la musique, le rythme a été de tout temps utilisé par l'homme dans son action afin de soumettre les forces qui lui résistent, qu'elles soient externes ou internes. Ainsi, l'homme dit primitif scandait son travail en tapant des mains ; il partait à la guerre ou à la chasse accompagné de rythmes et dansait jusqu'à l'extase, à laquelle il parvenait aussi grâce au rythme. Évolution du rythme à travers les siècles. L'histoire de la musique occidentale montre une évolution considérable dans l'emploi et l'invention des figures rythmiques. Deux valeurs, une longue et une courte, étaient employées à l'origine, leurs combinaisons aboutissant à différents types de rythme. Les possibilités étaient donc très limitées. C'est l'avènement de la notation musicale qui, en Occident, a permis aux compositeurs de développer l'élément rythmique. En adoptant la notion de mètre et en divisant chaque valeur par deux ou par trois, des durées toujours plus petites furent obtenues, qui développèrent à l'infini les possibilités combinatoires. C'est à la Renaissance et à l'époque baroque que ces développements eurent lieu. C'est d'ailleurs également à cette époque qu'apparut la division métrique, c'est-à-dire le regroupement de deux ou trois pulsations en une entité supérieure, à l'intérieur de laquelle s'établit une hiérarchie sur la base du contraste temps fort/temps faible. Dès lors, structure rythmique et structure métrique allaient être, dans la musique occidentale, indissociables. Les époques classique et romantique ne développèrent guère de nouvelles combinaisons de rythme, l'élément rythmique de la musique des XVIIIe et XIXe siècles étant le plus souvent très simple. En revanche, nombre de compositeurs, à cette même époque, cherchèrent à dissocier, à mettre en opposition structure rythmique et structure métrique (Stravinski). À l'inverse, le XXe siècle connut, dès le début, de nombreux développements rythmiques dans des directions très différentes. Des combinaisons rythmiques complexes ont souvent été recherchées à l'aide de divisions inédites (par cinq ou par sept). Certains compositeurs usèrent d'une écriture polyrythmique et polymétrique avec une dissociation totale entre rythme et mètre, d'autres allant jusqu'à essayer d'abolir toute perception métrique, et dépassant parfois toute possibilité d'exécution. À l'opposé, dès les années cinquante, on vit certains compositeurs (Glass, Reich, Riley) utiliser des structures rythmiques très simples, où l'élément répétitif joue un rôle primordial. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats danse - Danses rituelles instruments de musique - Introduction mesure - 2.MUSIQUE mouvement [2]

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