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Sacerdoce et de l'Empire (lutte du).

Publié le 06/12/2013

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Sacerdoce et de l'Empire (lutte du). conflit qui opposa la papauté (le Sacerdoce) aux empereurs germaniques de la dynastie des Hohenstaufen de 1154 à 1250. Ce conflit fut le prolongement logique de la querelle des Investitures à laquelle avait mis fin en 1122 le concordat de Worms. Ce concordat ne résolvait en fait nullement la question de fond du conflit : qui, de l'empereur ou du pape, détenait le pouvoir suprême sur l'ensemble de la chrétienté ? Les papes prétendaient d'une part disposer d'un double pouvoir, spirituel et temporel, et d'autre part être en droit, en qualité de suzerains, de confier le pouvoir temporel à l'empereur, qu'ils pouvaient révoquer s'il disposait mal de ce pouvoir. Les empereurs, quant à eux, invoquaient la prestigieuse origine romaine de leur titre : ils affirmaient n'être pas de simples souverains allemands, mais les véritables successeurs des empereurs romains et de Charlemagne ; ils revendiquaient donc la suzeraineté sur toute la chrétienté. La lutte du Sacerdoce et de l'Empire se compliqua en outre avec l'entrée en scène d'un troisième protagoniste : les villes italiennes, soucieuses de préserver leurs libertés municipales, s'allièrent tour à tour à celui des deux partis en présence qui leur paraissait le moins dangereux. Les étapes du conflit. En 1155, l'empereur Frédéric Ier Barberousse (1152/1190) rétablit sur le trône pontifical Adrien IV, qui avait été déposé par la révolte d'Arnaud de Brescia, et en tira argument pour exposer ses prétentions sur l'Italie du Nord. Ses expéditions transalpines provoquèrent rapidement la reprise du conflit avec le Saint-Siège. En 1159, le cardinal Bandinelli, partisan de la suprématie pontificale, fut élu pape sous le nom d'Alexandre III. Frédéric lui opposa alors l'antipape Victor IV, que ne reconnurent ni l'Angleterre ni la France. Le 29 mai 1176, les villes italiennes, alliées au pape légitime et regroupées dans la première Ligue lombarde depuis 1167, battirent l'empereur à Legnano. Ce dernier dut accepter de conclure avec le pape un traité humiliant pour le pouvoir impérial (la paix de Venise en 1177) et il dut reconnaître les libertés communales aux villes lombardes par la paix de Constance (1183). Le fils de Barberousse, Henri VI, ne régna que de 1190 à 1197. Mais, ayant hérité de la Sicile en 1194 par son mariage, il constitua une menace si dangereuse pour la papauté que les successeurs d'Alexandre III préférèrent la trêve. Elle fut de courte durée, car Henri VI à sa mort laissait un héritier nouveau-né, Frédéric II. La revanche de la papauté. Le pape Innocent III (1198/1216) profita de la situation chaotique qui régnait alors dans l'empire, ainsi que de la rivalité qui éclata en Allemagne entre le parti gibelin (dont le chef, Philippe de Souabe, était partisan des Hohenstaufen) et le parti guelfe (conduit par Otton IV de Brunswick). En 1212, après avoir successivement couronné puis excommunié Otton, Innocent III fit élire roi Frédéric II à condition qu'il renonçât aux prétentions de suprématie impériale. Couronné empereur en 1220, Frédéric II, soucieux d'affirmer sa puissance en Italie, ne tint pas promesse et fut excommunié en 1227, puis relevé de son excommunication en 1230. Il écrasa néanmoins en 1237, à Cortenuova, les villes italiennes de la seconde Ligue lombarde. Sa victoire fut de courte durée : excommunié pour la seconde fois par le pape Grégoire IX en 1239, il fut déposé par le successeur de ce dernier, le pape Innocent IV (1243-1254), lors du concile de Lyon en 1245. Les révoltes qui éclatèrent alors en Allemagne affaiblirent définitivement le pouvoir de Frédéric II et consacrèrent le triomphe de la papauté. Après la mort de Frédéric II (1250), l'anarchie s'installa en Allemagne pendant vingt ans (Grand Interrègne de 1254-1273), tandis que les Hohenstaufen étaient éliminés de Naples et de Sicile par Charles d'Anjou, frère de Saint Louis et allié du pape. La lutte s'achevait donc sur la victoire du Sacerdoce, mais la papauté devait rapidement se trouver confrontée à l'affermissement des autres États occidentaux (Angleterre et France, principalement), qui allait bientôt entraîner la crise du Grand Schisme d'Occident. Voir aussi schisme. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Allemagne - Histoire - L'Allemagne médiévale - La structure de l'autorité : État et féodalité Frédéric - EMPIRE D'ALLEMAGNE - Frédéric Ier de Hohenstaufen Frédéric - EMPIRE D'ALLEMAGNE - Frédéric II de Hohenstaufen Grégoire - Grégoire IX Hohenstaufen Innocent - Innocent III Investitures (querelle des) Italie - Histoire - Les communes et la lutte entre les papes et les empereurs ligue Otton - Otton IV de Brunswick schisme Victor - Victor IV

« Italie, ne tint pas promesse et fut excommunié en 1227, puis relevé de son excommunication en 1230.

Il écrasa néanmoins en 1237, à Cortenuova, les villes italiennes de la seconde Ligue lombarde.

Sa victoire fut de courte durée : excommunié pour la seconde fois par le pape Grégoire IX en 1239, il fut déposé par le successeur de ce dernier, le pape Innocent IV (1243-1254), lors du concile de Lyon en 1245.

Les révoltes qui éclatèrent alors en Allemagne affaiblirent définitivement le pouvoir de Frédéric II et consacrèrent le triomphe de la papauté.

Après la mort de Frédéric II (1250), l'anarchie s'installa en Allemagne pendant vingt ans (Grand Interrègne de 1254-1273), tandis que les Hohenstaufen étaient éliminés de Naples et de Sicile par Charles d'Anjou, frère de Saint Louis et allié du pape.

La lutte s'achevait donc sur la victoire du Sacerdoce, mais la papauté devait rapidement se trouver confrontée à l'affermissement des autres États occidentaux (Angleterre et France, principalement), qui allait bientôt entraîner la crise du Grand Schisme d'Occident.

Voir aussi schisme . Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Allemagne - Histoire - L'Allemagne médiévale - La structure de l'autorité : État et féodalité Frédéric - EMPIRE D'ALLEMAGNE - Frédéric Ier de Hohenstaufen Frédéric - EMPIRE D'ALLEMAGNE - Frédéric II de Hohenstaufen Grégoire - Grégoire IX Hohenstaufen Innocent - Innocent III Investitures (querelle des) Italie - Histoire - Les communes et la lutte entre les papes et les empereurs ligue Otton - Otton IV de Brunswick schisme Victor - Victor IV. »

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