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Schleiermacher, Friedrich

Publié le 22/02/2012

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Théologien allemand né à Breslau, mort à Berlin (1768-1834). Fils d'un aumônier militaire protestant, il fit son éducation dans les Lycées Niesky et Barby de la communauté des frères moraves (1783-1787), puis étudia la théologie à Halle dès 1787. Pasteur à la Charité à Berlin (1796182), professeur de théologie aux Universités de Halle (1804-1806) et de Berlin (1810-1834). Sous l'influence du criticisme de Kant, Schleiermacher ne rejetait pas seulement le rationalisme religieux de l'illuminisme, mais aussi celui de l'orthodoxie luthérienne. "Frère morave d'un degré supérieur", il conservait le sens mystique du piétisme. Dans ses Reden über die Religion an die Gebildeten unter ihren Verächtern (1799), il fit de la religion la conscience d'une dépendance absolue envers Dieu, la dévotion n'étant que la compréhension de cette dépendance. Schleiermacher fut amené par cette idée, conforme au sentiment de ses amis romantiques, à examiner les conditions et limites historiques de chaque religion, y compris le christianisme, dont Schleiermacher avait découvert les origines antiques par sa traduction remarquable de Platon (1801-1810). Combattant le désespoir général, lors de la défaite de la Prusse en 1806-1807, Schleiermacher considéra la défaite comme la conséquence de l'indifférence des hommes. Il réclama l'objectivation des sentiments chrétiens par la connaissance vivante de Jésus-Christ et de sa rédemption et l'organisation de l'Eglise, en une communauté volontaire des chrétiens, indépendante de l'Etat pour permettre son renouvellement perpétuel. Participant à la fondation de l'Université de Berlin par Humboldt et Fichte, ardent patriote allemand, Schleiermacher vit ses idées s'opposer toujours davantage à la politique ecclésiastique de Frédéric-Guillaume III de Prusse, avec son union des Eglises protestantes imposée par l'Etat.

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