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Schneider.

Publié le 08/12/2013

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schneider
Schneider. famille d'industriels français. Eugène. 1 805-1875, né à Bidestroff, premier de la lignée, reprit en 1836 avec son frère Adolphe. 1802-1845, né à Nancy, l'ancienne Fonderie royale du Creusot (Saône-et-Loire), fondée à la fin du XVIII e siècle sur un riche bassin houiller. La société des Forges et ateliers du Creusot se développa rapidement : elle construisit en 1838 la première locomotive à vapeur française, et produisait en 1869 10 % de la fonte française. Eugène Schneider sut diversifier la production vers l'acier, la métallurgie et l'armement (canons, blindages), prit des participations dans les chemins de fer (PLM), mais ne modernisa que lentement la structure de son entreprise, qui resta une société en commandite, largement autofinancée et méfiante envers le capital bancaire. Eugène Schneider allia très tôt le pouvoir politique au pouvoir économique, et fut l'un des grands notables du second Empire : député, maire du Creusot, président du Corps législatif, régent de la Banque de France, président du Comité des forges qu'il contribua à fonder, il traitait directement avec le gouvernement.L'empire du Creusot. À la mort d'Eugène, son fils Henri. 1 8401898, né au Creusot, devint gérant de Schneider et C ie, l'une des plus grandes entreprises françaises (plus de dix mille ouvriers), qu'il développa dans le domaine de la fabrication d'armes. Eugène et Henri furent au XIXe siècle les symboles du grand patronat français. Très proches des élites sociales (Henri maria ses filles à des aristocrates) et des milieux politiques (en 1869-1870, le libéral Émile Ollivier, ministre de Napoléon III, envoya la troupe lors des grandes grèves du Creusot), ils s'opposaient à toute intervention de l'État dans la réglementation du travail ou de la grève. Les Schneider, patrons catholiques et paternalistes, voulaient contrôler entièrement l'empire que représentait le Creusot, fixant les salaires (en 1899, une grève éclata lorsque les ouvriers spécialisés constatèrent qu'ils étaient moins bien payés qu'un manoeuvre parisien), mais assurant aussi à leurs ouvriers des avantages rares pour l'époque : logements individuels, école, dispensaire, tous financés par l'entreprise. Eugène. 1 8681942, né au Creusot, fils d'Henri, comme lui député de Saône-et-Loire, élargit le champ d'activité de la société vers le Maroc, puis l'Europe centrale. Pendant la guerre de 19141918, il joua un grand rôle dans l'organisation de l'industrie de l'armement. En 1917, vingt mille personnes travaillaient au Creusot. À la fin de sa vie, lors de l'Occupation, il dut lutter contre les tentatives de réquisitions allemandes. Son troisième fils, Charles. né à Paris, 1898-1960, réorganisa l'entreprise en diversifiant ses productions (le bassin du Creusot souffrait de son isolement géographique) et en donnant au groupe Schneider une structure financière beaucoup plus complexe. Depuis, après être devenu propriété du groupe Empain, le groupe Schneider a été racheté en 1981 par PineauValencienne. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Comité des forges Creusot (Le) Wendel (de)

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