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Secteur économique fluctuant et protégé par l'État, l'édition de livres s'est adjoint les nouveaux produits du multimédia.

Publié le 26/10/2013

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Secteur économique fluctuant et protégé par l'État, l'édition de livres s'est adjoint les nouveaux produits du multimédia. Les grands éditeurs, qui dominent l'essentiel du marché, et qui s'approprient les auteurs à succès, se doivent de mieux maîtriser les circuits de distribution. Cependant, l'édition attire toujours les petits entrepreneurs, qui prennent davantage de risques. De leur côté, les librairies générales ont à jouer un rôle important dans le maintien d'une certaine diversité de l'offre, car on ne lit pas moins aujourd'hui qu'hier. L'édition comprend l'ensemble des activités visant à reproduire et à diffuser une oeuvre. Il peut s'agir d'oeuvres musicales, graphiques ou écrites. Ici, c'est cette dernière acception que l'on retiendra : c'est-à-dire l'édition de livres, à laquelle s'ajoute aujourd'hui celle des supports électroniques tels que les CD-ROM. Du point de vue économique, l'édition n'est pas un secteur de premier plan : son chiffre d'affaires, en France, était encore d'environ 14 milliards de francs en 1996. Mais elle tient un des premiers rangs dans le champ de la culture. Le livre, quelle que soit la crise qu'il traverse, est encore considéré comme le meilleur instrument de formation par près de deux Français sur trois, et comme le meilleur instrument de distraction par 40 % des Français. Ceux qui entretiennent avec le livre le plus fort lien affectif jugent qu'il restera irremplaçable. Mais une moitié de lecteurs répondant à un sondage en 1995 convenait qu'il serait concurrencé dans l'avenir, au moins partiellement, par les CD-ROM. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats CD-ROM (Compact Disc Read Only Memory) et CDI (Compact Disc Interactif) multimédia (groupe) multimédia (système) Un secteur en restructuration L'ensemble du secteur du livre connaît de forts mouvements de concentration et un début d'internationalisation. Au plan européen, six groupes (en incluant les activités de presse) dominent le marché : Bertelsmann, Reed-Elsevier, Hachette, Pearson, Axel-Springer, CEP Communication. Pour la seule édition de livres, les deux premiers groupes français contrôlent environ les deux tiers du marché. Hachette, filiale de Matra, publie sous de nombreux « pavillons « : Dupuis, Fayard, Grasset, Lattès, le Livre de poche, Marabout, Mazarine, Stock... CEP Communication a absorbé, en 1996, le Groupe de la Cité, qui était déjà sa filiale à 98 %, et contrôle désormais de plein droit des maisons d'édition telles que Laffont, Julliard, Plon, Solar, les Presses de la Cité, pour les ouvrages de littérature générale, Bordas-Larousse, Nathan, le Robert, pour les ouvrages d'éducation et de référence, Dalloz, Dunod, Masson, pour l'édition universitaire et professionnelle. Pour ces deux groupes, l'édition de livres n'est plus qu'une activité parmi d'autres. Ainsi, Hachette est le premier diffuseur de France et a des participations dans le monde de l'audiovisuel (Europe 1). Ainsi, CEP Communication, absorbé par Havas en 1996, a également un pôle distribution et, avec l'Allemand Bertelsmann, détient à 50 % la filiale France Loisirs. L'un et l'autre sont activement entrés dans l'ère du multimédia (1,8 % du chiffre d'affaires du second, en 1995). À côté de ces deux grands groupes existent des maisons de taille moyenne, telles que Gallimard et Flammarion, qui ont longtemps gardé un caractère familial. Au total, on compte une cinquantaine d'entreprises qui ont un chiffre d'affaires supérieur à 50 millions de francs. Parmi les quelque 350 autres qui participent aujourd'hui au dépôt légal - ce qui témoigne d'une activité éditoriale minimale -, on trouve près des deux tiers de l'ensemble des maisons d'édition avec un chiffre d'affaires inférieur à 10 millions de francs par an ; elles connaissent des sorts très variables : de l'auteur autoédité, qui publie trois livres par an et pour qui l'édition est un second métier, au directeur de collection d'une grosse maison qui décide de voler de ses propres ailes. Les rachats, les faillites, les créations d'entreprises se succèdent, et une manifestation annuelle comme le Salon du livre de Paris montre en particulier la diversité de l'édition régionaliste. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alcatel-Alsthom Bertelsmann Bordas CEP Communication Dalloz Victor Désiré et Armand dépôt légal Fayard Flammarion France Loisirs Gallimard Grasset Groupe de la Cité Hachette Larousse Matra-Hachette Minuit (Éditions de) multimédia (groupe) Nadeau Maurice Penguin Books Ltd Plon Quillet Aristide Ambroise Robert Paul Seuil (Éditions du) Les médias édition - le marché de l'édition Les livres édition - stand Gallimard au Salon du livre, page 1580, volume 3 édition - premières éditions de poche, page 1579, volume 3 Les auteurs : une profession hétérogène Qui sont les auteurs ? En plus des écrivains « traditionnels «, les journalistes, les hommes politiques, les comédiens, les chercheurs, les scientifiques produisent eux aussi des essais, des mémoires, des nouvelles. En France, d'après les comptes de la SACEM, deux mille personnes environ peuvent vivre de leurs seuls droits d'auteur, soit un dixième de ceux qui en perçoivent. Pour la plupart des auteurs, l'écriture n'est donc pas une activité à plein temps. Le droit d'auteur n'est reconnu que depuis la Révolution. Aujourd'hui, la rémunération de l'auteur, précisée par son contrat avec l'éditeur, est comprise - sauf pour les très grandes stars et pour les livres de poche - entre 7 et 15 % du prix de vente. L'auteur est donc directement intéressé au succès de ses ouvrages. Le métier d'auteur connaît des mutations importantes : l'écrivain doit se préserver de l'exploitation qui peut être faite de son oeuvre sans son accord. Le développement de la reprographie entame aujourd'hui les droits de l'auteur comme ceux des éditeurs : en effet, trois milliards de photocopies seraient produites chaque jour dans le monde, dont 10 à 20 % concerneraient des oeuvres protégées. Le manque à gagner des éditeurs et des auteurs est donc considérable (on parle alors de « photocopillage «). Traditionnellement, l'auteur qui a trouvé un éditeur négocie directement avec lui le montant de ses droits, le nombre de livres qu'il sera tenu de lui proposer (et que l'éditeur n'est pas obligé d'accepter), ainsi que l'exploitation des droits annexes. Aux États-Unis, depuis longtemps, les auteurs les plus célèbres confient leurs intérêts à un agent. En France, une petite centaine d'auteurs parmi les plus célèbres ont un agent, chargé de protéger leurs droits, de négocier leurs contrats avec les éditeurs et de contrôler l'usage qui est fait de leurs oeuvres (en particulier, les adaptations pour la télévision ou le cinéma et les traductions). Les éditeurs apprécient assez peu cette nouvelle profession qui témoigne nécessairement d'une certaine méfiance des auteurs à leur égard, et l'accusent en outre d'avoir un rôle néfaste sur la production littéraire en favorisant le star-system aux dépens des auteurs inconnus. Cependant, cette profession semble appelée à se développer, surtout avec l'entrée en vigueur du marché unique européen. Aux États-Unis, les agents n'ont pas seulement un rôle financier et juridique, ils interviennent aussi sur le texte, dont ils discutent avec l'auteur. Ainsi, après l'édition qui a gardé pendant des siècles un caractère artisanal, c'est aujourd'hui l'ensemble des métiers touchant au commerce du livre (pas seulement l'auteur, mais aussi l'éditeur, le libraire, le directeur littéraire...) qui est en mutation. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats auteur PEN Club photocopie propriété propriété - La propriété littéraire et artistique reproduction (droit de) reprographie Le livre : tirage, diffusion et distribution Si le nombre d'ouvrages publiés chaque année continue d'augmenter, leur tirage moyen est en nette diminution. Ainsi, la production française d'une seule année en un seul exemplaire suffirait à remplir une librairie de taille moyenne, puisque, en 1996, 46 306 titres ont paru (dont 23 900 nouveautés et nouvelles éditions), représentant une production totale de 377 millions d'exemplaires. Le tirage recouvre en fait des situations très diverses : si le Petit Larousse est vendu chaque année à plus d'un million d'exemplaires, le tirage moyen d'un livre, notamment en littérature générale, n'est que de 9 000 exemplaires. Trois types d'ouvrages sont prépondérants : les dictionnaires et encyclopédies (et singulièrement les encyclopédies en fascicules), les livres pour la jeunesse et les livres pratiques (en tête, ceux qui touchent aux loisirs, aux méthodes de langues, à la cuisine). En littérature générale, la tendance de plus en plus affirmée de la clientèle est d'attendre la parution des titres en livre de poche, ou en collections dites de semi-poche. Aussi des initiatives parfois contestées, telles que la vente de livres neufs à 10 francs, ont-elles tenté de relancer le marché par la réduction du prix. L'Europe de l'édition n'est pas plus homogène. On y produit environ 250 000 titres par an (soit cinq fois plus qu'aux États-Unis), et les spécificités nationales s'y perpétuent, malgré l'intensification des échanges internationaux. Le livre ne passe pas directement de l'imprimerie à la librairie. Il doit franchir plusieurs étapes avant d'atteindre le lecteur. Entre le libraire et l'éditeur, deux séries de professionnels s'interposent : le diffuseur, qui est chargé de faire connaître l'ouvrage aux professionnels et de le mettre en valeur, et le distributeur, qui s'occupe de toutes les opérations matérielles qui amèneront le livre de l'imprimerie aux lieux de vente. Le livre n'est pas une marchandise comme les autres : en effet, c'est l'un des seuls biens dont la vente soit garantie... au fournisseur. En France, ce système, dit « de l'office «, a été mis en place entre les éditeurs et les libraires pour s'adapter à la forme très particulière de ce bien. Le libraire reçoit une sélection des nouveautés de l'éditeur avec lequel il a signé un protocole d'accord, et il doit lui régler le montant de ces ouvrages, mais, s'il ne les a pas vendus dans les trois mois, il peut les renvoyer à l'éditeur qui les lui remboursera. Le système est destiné à soutenir la production de nouveautés et à faciliter le travail des libraires, mais ceux-ci se plaignent de ne pas pouvoir choisir les ouvrages et de faire de lourdes avances de trésorerie aux éditeurs (ce système ne s'applique pas aux réassortiments). Dans tous les pays, les librairies ont connu des mouvements de restructuration. En France, nombre d'entre elles ont disparu, malgré la loi de 1981 qui tentait de les protéger en interdisant les remises de plus de 5 %. En conservant une partie de la vente des ouvrages à rotation rapide, elles étaient censées, en effet, continuer à financer leur stock de livres à écoulement beaucoup plus lent. S'il y a encore quelque 10 000 points de vente, il n'y a plus que 3 000 à 4 000 librairies, soit générales, soit spécialisées, soit multimédia ; en 1994, elles réalisaient 45 % du chiffre d'affaires des circuits de distribution, alors que la vente par correspondance (clubs de livres) et la vente en grande surface (FNAC, Virgin, grands magasins, hypermarchés) en totalisaient 37 %. Mise en place à l'instigation des éditeurs français, l'ADELC (Association pour le développement de la librairie de création) a pour objet de soutenir les librairies indépendantes en même temps que la pluralité de l'offre. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats best-seller Centre national du livre distribution commerciale France Loisirs imprimerie - L'élaboration d'un imprimé imprimeur lecture littérature littérature - Littérature de masse et littérature d'élite livre Virgin Les médias édition - un libraire au XIXe siècle Les livres édition - la librairie Delamain,, page 1578, volume 3 édition - le Furet du Nord, célèbre librairie lilloise, page 1578, volume 3 édition - la Fureur de lire, page 1580, volume 3 édition - la Bibliothèque publique d'information (BPI) du Centre GeorgesPompidou, à Paris, page 1581, volume 3 livre - édition des Contes de Perrault, page 2888, volume 6 livre - le Dali de Draeger, page 2888, volume 6 édition - l'émission Bouillon de culture, produite et présentée par Bernard Pivot, page 1581, volume 3 édition - le salon du livre, page 1580, volume 3 L'édition électronique Les années quatre-vingt-dix sont celles de la diffusion de l'édition électronique grand public. Plus que le parc des lecteurs de CDI, reliés à un téléviseur, c'est celui des lecteurs de CDROM, reliés à un micro-ordinateur multimédia, qui est à l'origine de cette mutation à la fois économique et culturelle. Toutes les grandes manifestations, et en premier lieu la Foire du livre de Francfort ou le Salon du livre de Paris, ont un espace multimédia chaque année en expansion. De son côté, le Milia (Marché international de l'édition et des nouveaux médias), qui se tient à Cannes, présente les nouveautés associant le livre, l'audiovisuel et l'informatique. Il réunit ainsi plusieurs milliers de professionnels, venus en 1997 de cinquante-deux pays : éditeurs de livres, de musique, de vidéocassettes, graphistes, illustrateurs, représentants des musées, des agences photos, des banques d'images, etc. Conscient de ces enjeux, le GAME (Groupe audiovisuel et multimédia de l'édition) est une structure d'échanges et de propositions qui se penche en particulier sur les importantes questions de droit que soulève la vogue naissante de ces nouvelles technologies appliquées au métier d'éditeur. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats CD-ROM (Compact Disc Read Only Memory) et CDI (Compact Disc Interactif) multimédia (groupe) multimédia (système) ordinateur - La technique des ordinateurs - Les composants d'un ordinateur Les livres édition - le CD-ROM Orsay, visite virtuelle, page 1581, volume 3 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats imprimerie - La typographie - Les progrès techniques du XIXe siècle livre Les indications bibliographiques B. Legendre, (coordonné par), les Métiers de l'édition, Éditions du Cercle de la librairie, Paris, 1996. H.-J. Martin et R. Chartier (sous la direction de), Histoire de l'édition française (4 volumes), Promodis, Paris, 1982-1986. F. Piault, le Livre, la fin d'un règne, Stock, Paris, 1995.

« montre en particulier la diversité de l'édition régionaliste. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alcatel-Alsthom Bertelsmann Bordas CEP Communication Dalloz Victor Désiré et Armand dépôt légal Fayard Flammarion France Loisirs Gallimard Grasset Groupe de la Cité Hachette Larousse Matra-Hachette Minuit (Éditions de) multimédia (groupe) Nadeau Maurice Penguin Books Ltd Plon Quillet Aristide Ambroise Robert Paul Seuil (Éditions du) Les médias édition - le marché de l'édition Les livres édition - stand Gallimard au Salon du livre, page 1580, volume 3 édition - premières éditions de poche, page 1579, volume 3 Les auteurs : une profession hétérogène Qui sont les auteurs ? En plus des écrivains « traditionnels », les journalistes, les hommes politiques, les comédiens, les chercheurs, les scientifiques produisent eux aussi des essais, des mémoires, des nouvelles.

En France, d'après les comptes de la SACEM, deux mille personnes environ peuvent vivre de leurs seuls droits d'auteur, soit un dixième de ceux qui en perçoivent.

Pour la plupart des auteurs, l'écriture n'est donc pas une activité à plein temps.

Le droit d'auteur n'est reconnu que depuis la Révolution.

Aujourd'hui, la rémunération de l'auteur, précisée par son contrat avec l'éditeur, est comprise – sauf pour les très grandes stars et pour les livres de poche – entre 7 et 15 % du prix de vente. L'auteur est donc directement intéressé au succès de ses ouvrages. Le métier d'auteur connaît des mutations importantes : l'écrivain doit se préserver de l'exploitation qui peut être faite de son œuvre sans son accord.

Le développement de la reprographie entame aujourd'hui les droits de l'auteur comme ceux des éditeurs : en effet, trois milliards de photocopies seraient produites chaque jour dans le monde, dont 10 à 20 % concerneraient des œuvres protégées.

Le manque à gagner des éditeurs et des auteurs est donc considérable (on parle alors de « photocopillage »). Traditionnellement, l'auteur qui a trouvé un éditeur négocie directement avec lui le montant de ses droits, le nombre de livres qu'il sera tenu de lui proposer (et que l'éditeur n'est pas obligé d'accepter), ainsi que l'exploitation des droits annexes.

Aux États-Unis,. »

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