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Seeckt, Hans von

Publié le 22/02/2012

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Général allemand né à Slesvig, mort à Berlin (1866-1936). Lieutenant-colonel de l'armée prussienne et chef de l'état-major général du 3e corps d'armée en 1913, Seeckt fut nommé en 1915 chef de l'état-major général de la 11e armée, commandée par Mackensen, qui, en mai 1915, remporta la victoire de Gorlice et décida à l'automne 1915 de la défaite de la Serbie. Nommé en 1916 chef suprême des états-majors généraux de la 7e armée autrichienne, puis du groupe d'armées de l'archiduc Charles (plus tard empereur et lié d'amitié avec Seeckt), il défendit la Transylvanie et provoqua la défaite de la Roumanie; en 1917, chef d'état-major général de toutes les armées turques, il rentra en Allemagne en 1919. Dirigeant d'abord la défense au nord-est de l'Allemagne, puis conseiller militaire de la délégation allemande à Versailles en 1919, il fut nommé par Noske et Ebert chef du nouvel office des troupes. Malgré son refus d'employer les troupes contre les corps francs pendant le putsch de Kapp, il fut nommé par Ebert, le 6 juin 1920, chef de l'armée allemande. Les Alliés n'ayant admis ni une armée nationale ni une force de 200 000 hommes, il fit de l'armée, réduite selon les conditions alliées à 100 000 hommes, le cadre d'une grande armée future, modèle d'éducation et de discipline. Trop faible même pour une défense contre une attaque polonaise ou tchécoslovaque éventuelle, la Reichswehr fut employée avec succès en 1923 pour mettre fin aux tentatives de révolution communiste. Seeckt, qui avait reçu les pleins pouvoirs de Ebert, ne quitta ses fonctions qu'après avoir rempli sa tâche. Monarchiste par conviction, il ne voyait dans la République que la forme politique actuelle de l'unité allemande. Congédié en 1926 sous la pression des partis de gauche, à l'occasion d'une faute sans importance, il devint, de 1930 à 1932, membre du Parti populaire allemand (Stresemann), puis, de 1933 à 1935, il partit en Chine en qualité de conseiller militaire de Tchang Kaï-chek, parce qu'il était l'adversaire résolu des nationaux-socialistes.

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