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Seipel, Ignace

Publié le 22/02/2012

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Homme -d'Etat autrichien né à Vienne, mort à Pernitz, Basse-Autriche (1876-1932). Fils d'un cocher de fiacre, qui devint plus tard portier de théâtre, ordonné prêtre en 1899, Seipel obtint son doctorat et devint professeur de théologie morale à Salzbourg, qui devint à partir de 1907 le siège de son activité littéraire. Membre du cercle qui gravitait autour de François-Ferdinand, il trouvait la politique « amusante » (J. Redlich). Il devint à l'âge de quarante-deux ans le conseiller privé de Charles et fit partie du dernier ministère impérial; il refusa, durant l'été de 1918, la charge de prince-évêque de Salzbourg. En 1919, il fut élu à l'Assemblée nationale constituante et resta jusqu'à sa mort le chef incontesté du Parti chrétien-social. Il devint chancelier fédéral en 1922. Avec l'aide de la Société des Nations (protocole de Genève du 4 octobre 1922), il réussit à stabiliser la monnaie et à assainir les finances. Sa politique conservatrice lui valut l'opposition des sociaux-démocrates. En 1924, il fut grièvement blessé au cours d'un attentat et se retira en novembre de la même année. En 1926, il fut réélu chancelier fédéral et s'efforça de faire échec aux sociaux-démocrates en favorisant le mouvement de la Heimwehr. Après sa démission du gouvernement et de la direction du parti (1929), il réclama une réforme constitutionnelle, à laquelle participèrent, contre son gré, les socialistes. En 1930, il fut pour peu de temps ministre des Affaires étrangères. Seipel souffrait depuis longtemps d'un diabète aigu, ce qui explique son irritabilité. D'un caractère impénétrable, Seipel était exigeant envers lui-même, dépourvu d'ambition personnelle et se montra un chef hostile à toute intrigue. Il aimait certes le pouvoir, mais on disait qu'il ne l'avait jamais recherché. Il était d'un abord froid et toujours correct et ne devenait un apôtre passionné que lorsque la religion ou l'éducation de la jeunesse étaient en jeu. En dernière analyse, la clé de son comportement, et aussi de ses erreurs, était son hostilité au marxisme et sa conviction que ce dernier était l'ennemi mortel de l'Eglise, de la chrétienté, de la «République bourgeoise», et par là même de l'ordre établi. C'était en tout cas une personnalité hors pair.

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