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Si l'histoire des voyages et des voyageurs est déjà longue, celle du tourisme peut, en revanche, être rapportée au développement du phénomène social contemporain que constitue le loisir.

Publié le 11/12/2013

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histoire
Si l'histoire des voyages et des voyageurs est déjà longue, celle du tourisme peut, en revanche, être rapportée au développement du phénomène social contemporain que constitue le loisir. Une activité intéressant surtout les dilettantes fortunés a ainsi pris, dans la seconde moitié du XX e siècle, un sens tout différent : celui d'une occupation légitime du temps, impliquant dans la plupart des pays la réalisation d'imposants programmes d'équipement. L'importance des budgets engagés (et des emplois concernés) fait du tourisme un secteur d'activité économique essentiel, mais sensible au moindre aléa de la conjoncture. La notion de tourisme n'a été inventée qu'à la fin du XIXe siècle en Angleterre, par une aristocratie qui avait l'habitude de passer l'hiver sur la Côte d'Azur. Il faut ensuite attendre la conquête des congés payés (1936 en France) pour que le tourisme, jusqu'alors réservé à une élite disposant de temps et de moyens financiers, devienne peu à peu un phénomène de masse : on compte aujourd'hui, chaque année, un milliard de mouvements touristiques dans le monde. Le tourisme s'est donc affirmé comme phénomène social, mais aussi comme une activité économique essentielle pour certains pays. Le tourisme peut se définir comme l'ensemble des activités liées aux loisirs, caractérisé par des voyages d'une durée limitée. Ce mouvement temporaire de personnes se déplaçant, individuellement ou en groupe, pour leur agrément, leur santé (thermalisme, thalassothérapie), leur participation à une réunion professionnelle, sportive ou religieuse, s'effectue généralement des régions urbanisées vers des espaces attractifs. Le tourisme d'affaires concerne davantage les villes. Au « tourisme de séjour », on oppose le « tourisme de passage » ; au « tourisme national », relatif aux vacances de nationaux dans leur propre pays, le « tourisme international », concernant les voyages du pays de résidence vers une destination étrangère. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats congés payés Côte d'Azur voyage Les livres tourisme - touristes se faisant photographier devant le sphinx de Gizeh, page 5236, volume 10 Flux et foyers touristiques dans le monde L'essentiel des mouvements touristiques enregistrés dans le monde provient d'une clientèle issue des pays urbanisés et industrialisés et s'effectue dans ces mêmes pays. Les flux les plus denses sont ceux de l'Europe occidentale, le tourisme de masse restant un phénomène largement attaché à ce continent. L'attrait du soleil (héliotropisme) et celui des plages (balnéarotropisme) orientent le plus important flux touristique mondial vers les littoraux méditerranéen et adriatique. Ces derniers accueillent chaque année près de 100 millions de touristes, qui sont pour la plupart originaires de l'Europe du Nord et du Nord-Ouest. Mais l'Europe septentrionale n'est pas seulement une région émettrice ; elle constitue aussi un pôle d'attraction grâce à de puissants atouts : plages bretonnes et des deux rives de la Manche, grandes métropoles (Paris, Londres, Amsterdam, etc.), cités historiques (Bruges), villes d'art lieux d'expositions renommées, sans oublier les flux plus récents vers les champs de neige des massifs montagneux et, tout particulièrement, des Alpes. En Europe orientale, les mouvements touristiques, moins denses, s'effectuent des régions septentrionales vers les stations balnéaires de la mer Noire et vers les villes les plus prestigieuses : Prague, Budapest, Varsovie, Cracovie. Le deuxième grand carrefour touristique mondial (plus de 30 millions de touristes internationaux) est l'Amérique du Nord. Les foyers majeurs sont le Nord-Est (les grandes métropoles, les chutes du Niagara et les stations balnéaires de la côte atlantique), la Californie et la Floride - où Miami est le premier port mondial de la croisière avec, chaque année, plus de 1,3 million de touristes en escale. Quant aux flux internationaux d'origine américaine, ils sont tournés vers l'Europe (5 millions de touristes), et le grand voisin tropical, le Mexique (3 millions de visiteurs). Si l'Europe et l'Amérique du Nord captent 80 % des arrivées touristiques, la part du monde tropical, encore modeste, est en essor rapide. Ce développement est associé à l'utilisation croissante de l'avion, qui permet d'envisager des distances lointaines, et à la multiplication des tour-opérateurs qui organisent les circuits. Les données liées au milieu physique, et en particulier le climat, sont alors tout aussi importantes que sous nos latitudes. Elles introduisent des inégalités entre les régions capables de satisfaire toute l'année les exigences des touristes et les autres. Nombre d'îles du monde tropical apparaissent ainsi comme de véritables « paradis touristiques » : douceur des alizés, plages de sable blanc corallien, etc. L'exemple hawaiien en est l'image même, l'archipel accueillant quelque 7 millions de touristes par an. L'Asie du Sud-Est constitue un des foyers les plus dynamiques du monde en développement. Les cités-États comme Hongkong ou Singapour, la Thaïlande, l'Indonésie et les Philippines sont les principales destinations ; elles drainent une clientèle aisée, originaire d'Europe occidentale, d'Amérique du Nord, du Japon. En Asie, la Chine et le Viêt-nam connaissent à leur tour un boom touristique. Vient ensuite le continent africain, et tout particulièrement le Maghreb et l'Égypte qui, à proximité de l'Europe, offrent soleil, paysages du désert et vestiges de grandes civilisations ; à l'autre extrémité l'Afrique du Sud est en plein décollage. Les flux touristiques vers l'Amérique latine sont en revanche mineurs (moins de 5 millions de visiteurs pour l'ensemble des États qui en font partie). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Méditerranée - Géographie - Un espace géostratégique sports d'hiver station touristique voyage Les livres tourisme - tourisme culturel à Venise, page 5237, volume 10 tourisme - bateau-mouche sous le pont des Arts, à Paris, page 5237, volume 10 tourisme - l'Acropole, à Athènes, page 5238, volume 10 tourisme - la cour des Lions dans le palais de l'Alhambra, à Grenade, page 5238, volume 10 Anciennes et nouvelles activités touristiques Les hauts lieux du patrimoine mondial, sites et/ou monuments, demeurent des valeurs sûres du tourisme. Ainsi, plus de 5 millions de touristes visitent chaque année la tour Eiffel, près de 3 millions visitent les pyramides d'Égypte (les années sans crainte terroriste), plus de 2 millions visitent la tour de Londres... Les fêtes traditionnelles s'avèrent également mobilisatrices, tels les carnavals de Venise ou de Rio, la Semaine sainte de Séville, la course de chevaux du Palio delle Contrade à Sienne, etc. On note, d'une manière générale, un regain de curiosité pour les sites d'intérêt culturel, tels que les musées (3 millions de visiteurs par an au musée d'Orsay à Paris) ou les grottes de Lascaux reconstituées (2 000 visiteurs par jour en pleine saison). Pourtant, auprès de ces « classiques », de nouvelles formes de tourisme se développent rapidement, comme le tourisme industriel. Nombreux sont, en effet, ceux qui aspirent aujourd'hui à visiter une usine, une mine ou une centrale nucléaire. À l'opposé, le « tourisme vert » permet de retrouver un contact direct avec l'environnement naturel auquel on imposera le moins d'agressions possibles. Quant au tourisme ludique, il est pris en charge par des parcs d'attractions qui se multiplient et proposent de plus en plus de prestations à thème (en France, Disneyland Paris, le parc Astérix, ou le Futuroscope à Poitiers). En outre, le tourisme d'été comme d'hiver fournit l'occasion d'organiser des événements culturels, des innombrables festivals aux spectacles qui s'efforcent de renouveler les traditionnels « son et lumière ». Pour cela, on met au service de reconstitutions historiques (le spectacle du Puy-du-Fou, qui restitue les guerres de Vendée, ou celui de la Citadelle à Verdun, qui fait revivre la célèbre bataille) les ressources de la dramaturgie théâtrale et du cinéma, alliées à celles des nouvelles technologies (informatique, laser, images virtuelles, pyrotechnie informatisée). Activité en pleine expansion depuis les années quatre-vingt, parmi la gamme des produits touristiques, le tourisme de croisière a surtout bénéficié de sa démocratisation. Les paquebots sont partout en construction en Europe ; certains sont conçus pour accueillir plus de 2 000 passagers par voyage. Tous les navires modernes proposent des services combinés, à la manière de clubs de vacances. Trois compagnies contrôlent près des deux tiers de ce marché, qui stimule du même coup le trafic passagers des ports d'escale. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats festival parc de loisirs son et lumière (spectacle) thalassothérapie Venise - La Venise moderne Les médias tourisme - les syndicats d'initiative, agents du tourisme Les livres tourisme - groupe de touristes à Baalbek, page 5236, volume 10 tourisme - affiche d'Hugo d'Alési, page 5237, volume 10 tourisme - affiche pour un tour-opérateur, page 5237, volume 10 tourisme - club de vacances à Bora-Bora, en Polynésie française, page 5240, volume 10 consommation - le tourisme de masse aux sports d'hiver, page 1235, volume 3 Les retombées géographiques et économiques du tourisme La beauté d'un paysage est un des principaux arguments utilisés sur le marché du tourisme. Dès lors, il devient difficile de concilier la préservation d'un site exceptionnel et sa « consommation » par un flot de touristes. Que dire des stations balnéaires des littoraux aménagés de la Méditerranée, vides l'hiver et surpeuplées l'été, ou de la surenchère immobilière sur des kilomètres de rivage ? Ces modifications de l'environnement sont souvent d'autant plus importantes que, pour faire face à l'afflux de visiteurs et pour répondre aux diverses catégories de demandes, les principaux sites touristiques se sont fortement équipés. La part la plus spectaculaire de cet effort revient sans doute aux stations de sports d'hiver, qui sont nombreuses à pouvoir fonctionner, le cas échéant, en l'absence de neige naturelle. Autour des pistes ont été également construits des hébergements permettant de multiplier les capacités d'accueil. Dans des sites plus anciennement prisés par la clientèle, les équipements ne sont pas moindres : amélioration et diversification des prestations hôtelières, augmentation des activités proposées aux diverses tranches d'âge, développement des infrastructures sportives et de loisirs... À ses quelque 19 millions de lits disponibles la France ajoute plus de 9 000 terrains de camping homologués et plus de cinq cents villages de vacances agréés. L'aménagement et l'utilisation d'un espace en vue d'une pratique touristique n'ont pas que des effets géographiques. L'impact économique est tout aussi considérable. En termes d'emploi, le secteur le plus important demeure l'hôtellerie, qui représente en France environ 540 000 personnes (dont 400 000 dans les hôtels et hôtels-restaurants). Ce secteur est aujourd'hui largement contrôlé par de très grands groupes de taille internationale comme, en France, le groupe Accor (fusion de Pullman, de Novotel et de Jacques Borel International), qui figure au quatrième rang mondial, derrière l'américain HFS (Hospitality Franchise Systems), le britannique Holiday Inn Worldwide, l'américain Choice Hotels International, et avant l'autre américain Marriott International. Ces cinq groupes gèrent à eux seuls 45 % du parc mondial des chambres d'hôtels ; si on leur ajoute les cinq suivants (parmi lesquels encore trois américains), cette proportion passe à 58 %, témoignant ainsi de la concentration des chaînes hôtelières. Si l'on considère les recettes tirées de l'activité touristique, on s'aperçoit que les plus fortes sont enregistrées dans les pays industrialisés, particulièrement aux États-Unis et en Europe occidentale, alors que le tourisme n'occupe qu'une place modeste dans le produit national brut (PNB) de ces pays. En Grèce, ces recettes équivalent à 25 % de la valeur des exportations du pays et, dans d'autres pays comme l'Espagne, le Portugal, l'Autriche ou la Turquie, elles sont encore supérieures à 15 %. C'est toutefois en France, qui devance désormais l'Italie au regard de l'industrie touristique, que celle-ci revêt le poids économique le plus déterminant : fournissant un excédent de l'ordre de 60 milliards de francs par an, elle y est le premier poste excédentaire de la balance des paiements et procure plus d'un million d'emplois directs dans quelque 200 000 PME. Dans les pays en développement, les recettes de l'activité touristique peuvent représenter plus de la moitié du PNB (c'est le cas des îles Bahamas), ce qui place ces pays dans une situation de dépendance. D'autant que les plus hauts niveaux de décision échappent souvent au territoire d'accueil et relèvent des régions émettrices, c'est-à-dire des tour-opérateurs, des transporteurs, des chaînes hôtelières et des agences de voyages, qui sont en plein essor. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Accor camping France - Géographie - La vie économique - Les activités de services gîte rural hôtel sports d'hiver station touristique tour-opérateur village de vacances Les médias tourisme - nuitées de touristes dans l'hôtellerie Les livres tourisme - encombrement en montagne, près de Val-d'Isère, page 5239, volume 10 tourisme - Portimão, dans l'Algarve, au Portugal, page 5239, volume 10 tourisme - vue aérienne du camping du cap d'Erquy, en Bretagne, page 5239, volume 10 tourisme - la plage de Mielno, en Pologne, page 5239, volume 10 Le tourisme : une invention démocratique Le temps est fini où une distinction d'essence séparait le touriste de l'autochtone : tout au plus s'agit-il d'une différence de statut provisoire, car le commerçant attentif aux besoins des touristes attend la fin de la saison estivale pour se transformer à son tour en touriste, sous d'autres cieux ; et nombreux sont les agriculteurs qui partent désormais en vacances loin de leur ferme. Il y a, dans le tourisme, quelque chose qui, en effet, ne se résume pas aux vacances (vaquer, donc ne rien faire) et qui demeure proche de l'étymologie (anglais tourism, de to tour, « voyager », lui-même dérivé du français « tour ») : le fait de se déplacer, de s'éloigner de chez soi. Certes, des millions d'individus ne connaissent pas cette possibilité, mais, au moins dans les pays développés, elle s'est largement démocratisée. Le touriste est une figure stéréotypée : alors qu'il espère se fondre dans l'anonymat des vacances, tout le désigne et l'offre comme une proie aux diverses sollicitations. Mais il importe de comprendre que le touriste est devenu un type social légitime, autant que n'importe quel individu producteur, et cela avec ses défauts et sa crédulité, avec ses ennuis de touriste (les Mexicains désignant même par turista une forme d'ennui intestinal lié au changement de régime et aux conditions d'hygiène). Au point, d'ailleurs, qu'il peut y avoir aujourd'hui, contre toute attente, une combinaison du profane et du religieux, qui fait du pèlerin aussi un peu un touriste, comme en témoignent, de manière différente, aussi bien La Mecque que Lourdes. Il n'en reste pas moins que le contact entre des sociétés différentes et l'acculturation qui peut s'ensuivre engendrent parfois des conflits, à l'origine d'attitudes de rejets de la part de la population autochtone. Cette dernière se sent « colonisée » par des visiteurs au niveau de vie plus élevé et aux exigences toujours plus grandes, et dont l'attitude montre que le tourisme est devenu un produit de consommation comme les autres. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats vacances Les médias tourisme - taux de départ en vacances (France, en %) Les livres tourisme - safari photo dans la réserve nationale de Nairobi, au Kenya, page 5240, volume 10 tourisme - les chutes du Niagara, à la frontière des États-Unis et du Canada, page 5240, volume 10 tourisme - randonnée à l'aiguille du Midi, dans le massif du Mont-Blanc, page 5241, volume 10 Les usages sociaux du tourisme L'un des indices les plus intéressants de la démocratisation du tourisme est la coexistence, sous une même appellation, de conceptions fort différentes de cette activité. Ainsi, certains transportent pour un temps leurs habitudes en un autre lieu : façons d'habiter ou de manger, mais aussi façons de voisiner (certains campings sont des reproductions quasi conformes de cités ouvrières, les voisins de palier se retrouvant sur l'aire de pétanque). D'autres recherchent dans l'ailleurs la différence, le dépaysement, selon une gradation qui va de la surprise folklorique (une cavalcade saharienne réglée par un club de vacances) au risque de l'aventure (un raid à dos de chameau en Mongolie). Qu'ils le veuillent ou non, tous sont touristes, statut qui dépend du caractère éphémère de leur déplacement ou de leur dépaysement ; statut que leur rappellent, sous diverses formes, les autochtones, lorsqu'il arrive au visiteur de l'oublier. La relative unité de statut, qui donne l'image du touriste en bermuda, l'appareil photo sur le ventre, ne peut cacher pour autant les différences sociales qui affectent le déplacement touristique. Ces différences se traduisent par des oppositions entre l'hôtel trois étoiles et le terrain de camping, entre la chambre d'hôte et le camping-car, entre le séjour dans un club de vacances réputé et les vacances chez des parents, etc. Même si les statistiques ne permettent pas toujours d'approcher finement les disparités, on voit qu'elles apparaissent au moins dans les choix préférentiels des Français pour leurs vacances. Si l'on considère, par exemple, les modes d'hébergement de catégories sociales voisines pour les séjours d'été à la mer, on constate que les locations sont plutôt le fait des employés, des cadres moyens et supérieurs parisiens âgés de 30 à 39 ans, disposant de revenus élevés ; le caravaning est le fait principalement des cadres moyens et des ouvriers vivant en zone rurale et âgés de 40 à 45 ans, aux revenus moyens ; quant aux agriculteurs et aux employés vivant en zone rurale et âgés de 20 à 29 ans, aux revenus moyens, ils optent plutôt pour le camping. On pourrait, de la même manière, saisir les nuances qui séparent différentes formes de tourisme culturel, selon le degré de préparation qu'ils supposent ou selon le nombre de sites visités. On a vu aussi apparaître, plus récemment, de « nouveaux touristes » : les préretraités et retraités, qui sillonnent le monde, profitant de l'abaissement de l'âge de la retraite et de l'amélioration de la santé moyenne. À leur manière, ils témoignent de la légitimation de la figure sociale du touriste. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats camping club - Clubs de loisirs et clubs de services tour-opérateur Touring Club de France village de vacances voyage Les livres tourisme - trekking dans le Sequoia National Parc de Californie, page 5241, volume 10 marine - paquebot à voiles, le Club Med 1, page 3051, volume 6 navires - le Splendour of the Seas, page 3399, volume 6 Complétez votre recherche en consultant : Les indications bibliographiques A. Haulot, Tourisme et société, Labor, Bruxelles, 1995. R. Lanquar, Sociologie du tourisme et des voyages, PUF, « Que sais-je ? », Paris 1990 (1985). J.-P. Lozato-Giotart, Géographie du tourisme : de l'espace regardé à l'espace consommé, Masson, Paris, 1993 (1985).
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« Californie et la Floride – où Miami est le premier port mondial de la croisière avec, chaque année, plus de 1,3 million de touristes en escale.

Quant aux flux internationaux d'origine américaine, ils sont tournés vers l'Europe (5 millions de touristes), et le grand voisin tropical, le Mexique (3 millions de visiteurs). Si l'Europe et l'Amérique du Nord captent 80 % des arrivées touristiques, la part du monde tropical, encore modeste, est en essor rapide.

Ce développement est associé à l'utilisation croissante de l'avion, qui permet d'envisager des distances lointaines, et à la multiplication des tour-opérateurs qui organisent les circuits.

Les données liées au milieu physique, et en particulier le climat, sont alors tout aussi importantes que sous nos latitudes.

Elles introduisent des inégalités entre les régions capables de satisfaire toute l'année les exigences des touristes et les autres.

Nombre d'îles du monde tropical apparaissent ainsi comme de véritables « paradis touristiques » : douceur des alizés, plages de sable blanc corallien, etc.

L'exemple hawaiien en est l'image même, l'archipel accueillant quelque 7 millions de touristes par an.

L'Asie du Sud-Est constitue un des foyers les plus dynamiques du monde en développement.

Les cités-États comme Hongkong ou Singapour, la Thaïlande, l'Indonésie et les Philippines sont les principales destinations ; elles drainent une clientèle aisée, originaire d'Europe occidentale, d'Amérique du Nord, du Japon. En Asie, la Chine et le Viêt-nam connaissent à leur tour un boom touristique.

Vient ensuite le continent africain, et tout particulièrement le Maghreb et l'Égypte qui, à proximité de l'Europe, offrent soleil, paysages du désert et vestiges de grandes civilisations ; à l'autre extrémité l'Afrique du Sud est en plein décollage.

Les flux touristiques vers l'Amérique latine sont en revanche mineurs (moins de 5 millions de visiteurs pour l'ensemble des États qui en font partie). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Méditerranée - Géographie - Un espace géostratégique sports d'hiver station touristique voyage Les livres tourisme - tourisme culturel à Venise, page 5237, volume 10 tourisme - bateau-mouche sous le pont des Arts, à Paris, page 5237, volume 10 tourisme - l'Acropole, à Athènes, page 5238, volume 10 tourisme - la cour des Lions dans le palais de l'Alhambra, à Grenade, page 5238, volume 10 Anciennes et nouvelles activités touristiques Les hauts lieux du patrimoine mondial, sites et/ou monuments, demeurent des valeurs sûres du tourisme.

Ainsi, plus de 5 millions de touristes visitent chaque année la tour Eiffel, près de 3 millions visitent les pyramides d'Égypte (les années sans crainte terroriste), plus de 2 millions visitent la tour de Londres...

Les fêtes traditionnelles s'avèrent également mobilisatrices, tels les carnavals de Venise ou de Rio, la Semaine sainte de Séville, la course de chevaux du Palio delle Contrade à Sienne, etc.

On note, d'une manière générale, un regain de curiosité pour les sites d'intérêt culturel, tels que les musées (3 millions de visiteurs par an au musée d'Orsay à Paris) ou les grottes de Lascaux reconstituées (2 000 visiteurs par jour en pleine saison).

Pourtant, auprès de ces « classiques », de nouvelles formes de tourisme se développent rapidement, comme le tourisme industriel. Nombreux sont, en effet, ceux qui aspirent aujourd'hui à visiter une usine, une mine ou une centrale nucléaire.

À l'opposé, le « tourisme vert » permet de retrouver un contact direct avec l'environnement naturel auquel on imposera le moins d'agressions possibles.

Quant au tourisme ludique, il est pris en charge par des parcs d'attractions qui se multiplient et proposent de plus en plus de prestations à thème (en France, Disneyland Paris, le parc Astérix, ou le Futuroscope à Poitiers).

En outre, le tourisme d'été comme d'hiver fournit l'occasion d'organiser des événements culturels, des innombrables festivals aux spectacles. »

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