sol. n.m., partie superficielle de la croûte terrestre (lithosphère) qui,

sol. n.m., partie superficielle de la croûte terrestre (lithosphère) qui, au contact de l'atmosphère, des eaux (hydrosphère) et des êtres vivants (biosphère), se trouve soumise aux processus de désagrégation mécanique et d'altération chimique des roches. Sous l'influence du gel et du dégel, du dessèchement, des eaux de ruissellement et d'infiltration, et de l'activité des végétaux, la roche affleurante (roche mère) se fragmente, s'ameublit et se transforme en un mélange de matière minérale et organique qui va s'épaississant et constitue le sol au sens des pédologues. Les éléments du sol, entraînés par l'eau (lessivage), se déplacent vers le bas en fonction de la gravité. Ces migrations affectent surtout les carbonates (les plus solubles), la matière organique, le fer, la silice, etc. L'ensemble de ces transferts conduit à l'organisation du sol en couches superposées de natures différentes (horizons) qui constituent un profil caractéristique pour chaque type de sol. Dans les couches supérieures (horizons A), progressivement appauvries, il ne reste que des éléments résiduels. Les migrants s'accumulent, en revanche, dans les couches profondes (horizons B), où ils se combinent avec les éléments autochtones pour donner des produits de néoformation (argiles). La classification des sols. Elle fait appel à des critères d'ordre physico-chimique et à la morphologie des profils. Les sols peu évolués (sols squelettiques) sont peu différents de la roche mère ; ils se rencontrent sur les formations récentes, alluviales ou colluviales, et dans les régions désertiques ou périglaciaires, quand la désagrégation mécanique l'emporte sur l'altération chimique. Dans les pays à longue saison sèche, où l'évaporation est intense et où les précipitations sont peu abondantes, les sels minéraux remontent vers la surface en donnant des sols salsodiques, des efflorescences salines, voire des croûtes calcaires ou des cuirasses ferrugineuses. Dans les régions tempérées bien drainées, sous prairie ou sous forêt, le lessivage vertical est quasi généralisé, donnant des sols aux horizons bien différenciés (sols bruns chargés d'humus, sols lessivés, podzols). Dans les régions chaudes et humides, l'altération géochimique est maximale ; à un lessivage intense des horizons superficiels succède en profondeur une accumulation de produits peu solubles, fer, alumine, silice (sols rouges fersiallitiques), mêlés à des argiles de néoformation (kaolinite des sols ferrallitiques = latéritiques). La granulométrie des éléments du sol lui donne sa texture, qui va des sables grossiers (de 2 à 0,2 mm) aux limons et aux « argiles » (colloïdes de moins de 2 ` ). Le degré de cohésion du sol détermine sa porosité, qui permet aux racines de respirer, et sa perméabilité, c'est-à-dire son comportement à l'égard de l'eau. Les colloïdes argileux ont la propriété de fixer les éléments minéraux (calcium, magnésium, potassium, sodium) qu'ils échangent avec les racines des plantes. Cette capacité d'échange est mesurée par le pH du sol (quantité d'ions H + disponibles) : un pH 7 correspond à un sol neutre, un pH inférieur à 7, à un sol acide, un pH supérieur à 7, à un sol basique. De nombreux moyens permettent d'améliorer les qualités physiques et chimiques des sols : façons culturales, amendements, drainage, irrigation. Complétez votre recherche en consultant : Les livres sol - principaux types de sols, page 4823, volume 9 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats alumine argiles capacité - 4.PÉDOLOGIE carbonates colloïde humus hydrosphère lessivage lithosphère morphologie - 2.GÉOGRAPHIE périglaciaire pH podzol silice terre - 1.AGRICULTURE tropiques - Les caractères climatiques - Une forte humidité tropiques - Les différents milieux - Les milieux découverts des régions tropicales