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Stendhal (Henri Beyle.

Publié le 10/12/2013

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stendhal
Stendhal (Henri Beyle. dit), 1783-1842, né à Grenoble (Isère), écrivain français. Issu d'une famille de la bourgeoisie grenobloise, le jeune Beyle fut marqué par la mort en 1790 de sa mère qu'il adorait. Voyant son père sous les traits d'un bourgeois hypocrite et renfermé, sa tante sous l'aspect d'une sèche bigote, il chercha auprès de son grand-père maternel, acquis aux idées des Lumières, et de sa grand-tante au tempérament « espagnol » une tendresse, une noblesse d'âme et une compréhension qu'il ne lui semblait pas pouvoir trouver ailleurs. Séduit par les mathématiques, il s'en servit comme d'un moyen pour échapper à l'esprit provincial et bourgeois de sa famille, et, après trois ans d'École centrale à Grenoble, obtint de partir à Paris préparer Polytechnique. De Beyle à Stendhal. Une fois installé dans la capitale, il s'intéressa surtout au théâtre, puis s'engagea dans l'armée et partit pour l'Italie où il découvrit en même temps sa terre d'élection et la musique d'opéra. Il démissionna de l'armée en 1802 et vécut comme un jeune dandy parisien, rêvant d'écrire pour le théâtre avant de chercher à faire carrière dans l'administration napoléonienne. En 1814, il se fixa en Italie (attiré par un amour orageux pour Angela Pietragrua) et écrivit des essais brillants et novateurs sur la musique et la peinture (Lettres sur Haydn, 1814 ; Mozart et Métastase, 1814 ; Histoire de la peinture en Italie, 1817 ; Rome, Naples, Florence, 1817). Rentré en France en 1821, désespéré par son amour malheureux pour Métilde Dembowski, il publia De l'amour (1822) où il analyse tous les microphénomènes de la « cristallisation » amoureuse. Il participa dès lors à la vie mondaine et culturelle de Paris et publia son Racine et Shakespeare (1823-1825), où le romantisme naissant trouva des éléments théoriques dans sa lutte contre le classicisme. Si sa prose paraissait incisive et subtile, Stendhal n'était encore qu'un brillant essayiste. En 1827 parut un premier roman (Armance) qui passa inaperçu, puis en 1830, juste au lendemain de la révolution, le Rouge et le Noir qui ne reçut un accueil favorable que chez Balzac. Ces romans de Stendhal sont avant tout des romans du désir, ou plutôt de la multiplicité des désirs, entre gloire et amour, entre corps et âme, entre froideur calculatrice et emportement de la passion, entre reconnaissance sociale et saveur de l'intimité. C'est dire que ce sont aussi des romans de l'impuissance, qu'elle soit sexuelle chez Octave (Armance) ou politique chez Julien (le Rouge et le Noir) : l'ambition de gagner une position ou une femme aimée n'a pour résultat que la fuite et la mort. De Stendhal à Beyle. Nommé consul à Trieste, puis à Civitavecchia, il s'y ennuyait et courait l'Italie. Il commença alors une autobiographie (Souvenirs d'égotisme, publiés en 1892), puis fit copier d'anciens manuscrits italiens dont il s'inspira pour ses Chroniques italiennes (qui parurent séparées dans des revues avant d'être réunies en 1855). En 1834, il entreprit un nouveau roman (Lucien Leuwen, publié en 1894, puis en 1947 dans une autre version) qu'il interrompit, persuadé que sa critique latente de la société sous Louis-Philippe paraîtrait inadmissible à la censure. Repris par le désir de l'autobiographie, il se lança à la fin de 1835 dans l'écriture de la Vie de Henry Brulard (publiée en 1890), parvenant enfin à parler de son « moi égotiste ». Le texte s'arrêta brusquement, Henri Beyle partant en congé à Paris, au moment où le récit décrivait sa découverte émerveillée de l'Italie. Reprenant sa vie mondaine à Paris, il écrivit aussi des Mémoires d'un touriste (1838) et surtout, comme s'il n'avait pu continuer l'autobiographie que sur le mode de la fiction, il rédigea en deux mois la Chartreuse de Parme (1839) où tout son génie se trouve résumé : l'habileté de la description qui conjugue psychologie, paysage et politique comme si tout pouvait se fondre dans une même peinture. Cette harmonie naît de la disposition de Stendhal à faire chanter sa prose, de la prestesse de sa musique et de la vivacité de ses accords. Revenu en 1840 en Italie, il y reprit son poste de consul et travailla à Lamiel (publié en 1889), roman d'une étonnante nouveauté où une jeune femme, tel un Don Quichotte de l'amour, fait une à une les expériences de ce que les hommes lui enseignent du désir. Frappé d'apoplexie dans une rue de Paris le 22 mars 1842, Stendhal mourut le lendemain, largement méconnu de ses contemporains. Il avouait lui-même n'écrire que pour les « happy few », n'espérant guère être vraiment lu avant 1935, ce en quoi il ne s'était pas trompé. Loin du système balzacien, Stendhal doit son originalité et sa force au fait de se situer entre deux époques : homme des salons mondains et fils des Lumières, il est en même temps le critique acéré de la modernité. C'est sans doute cette position charnière qui lui a permis de traverser le temps sans difficulté. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Cenci France - Arts - Littérature - Le XIXe siècle réalisme - Le réalisme en littérature - Introduction roman - L'expérience du nouveau romanticisme romantisme - Littérature - En France Les livres roman - page manuscrite de Lamiel, roman de Stendhal, page 4431, volume 8 Stendhal, page 4894, volume 9
stendhal

« égotiste ».

Le texte s'arrêta brusquement, Henri Beyle partant en congé à Paris, au moment où le récit décrivait sa découverte émerveillée de l'Italie.

Reprenant sa vie mondaine à Paris, il écrivit aussi des Mémoires d'un touriste (1838) et surtout, comme s'il n'avait pu continuer l'autobiographie que sur le mode de la fiction, il rédigea en deux mois la Chartreuse de Parme (1839) où tout son génie se trouve résumé : l'habileté de la description qui conjugue psychologie, paysage et politique comme si tout pouvait se fondre dans une même peinture.

Cette harmonie naît de la disposition de Stendhal à faire chanter sa prose, de la prestesse de sa musique et de la vivacité de ses accords.

Revenu en 1840 en Italie, il y reprit son poste de consul et travailla à Lamiel (publié en 1889), roman d'une étonnante nouveauté où une jeune femme, tel un Don Quichotte de l'amour, fait une à une les expériences de ce que les hommes lui enseignent du désir.

Frappé d'apoplexie dans une rue de Paris le 22 mars 1842, Stendhal mourut le lendemain, largement méconnu de ses contemporains.

Il avouait lui-même n'écrire que pour les « happy few », n'espérant guère être vraiment lu avant 1935, ce en quoi il ne s'était pas trompé.

Loin du système balzacien, Stendhal doit son originalité et sa force au fait de se situer entre deux époques : homme des salons mondains et fils des Lumières, il est en même temps le critique acéré de la modernité.

C'est sans doute cette position charnière qui lui a permis de traverser le temps sans difficulté. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Cenci France - Arts - Littérature - Le XIXe siècle réalisme - Le réalisme en littérature - Introduction roman - L'expérience du nouveau romanticisme romantisme - Littérature - En France Les livres roman - page manuscrite de Lamiel, roman de Stendhal, page 4431, volume 8 Stendhal, page 4894, volume 9. »

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