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structure.

Publié le 10/12/2013

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structure. n.f. (du latin struere, « construire »). 1. GÉOLOGIE : façon dont les composants d'un corps géologique sont disposés, à toutes les échelles. La structure cristalline se distingue à l'échelle de l'atome (voir cristal, minéralogie). La structure des roches (ou texture), à l'échelle des minéraux, indique comment sont distribués les éléments constitutifs d'une roche. Cette structure peut être grenue (par exemple le granite) ou microgrenue suivant la taille des grains ou des minéraux constitutifs qui sont répartis de façon aléatoire (on dit aussi de façon équante) ; elle peut aussi être rubanée, foliée ou schisteuse, lorsque les minéraux sont disposés en lits ou en feuillets (par exemple gneiss et micaschistes). La structure sédimentaire, à l'échelle d'une couche, concerne la disposition spatiale des strates matérialisées par les joints de stratification : en lentilles, en chenaux... La structure tectonique, à l'échelle d'un ensemble de roches, désigne le dispositif résultant de la déformation de ces roches : structure plissée, faillée. La structure du globe est l'objet de la tectonique globale, qui étudie les mouvements des plaques (voir le dossier tectonique des plaques) et leurs propriétés physiques déduites des investigations géophysiques (séismologie, gravimétrie, magnétisme, géothermie). 2. ARCHITECTURE : système suivant lequel un édifice est construit. La structure est tributaire des matériaux en usage : la brique, la pierre, le bois, le béton armé ou encore l'acier. Les techniques utilisées sont liées à ces matériaux : mur, encorbellement, voûte, colonne, poteau, poutre, câble... Ces éléments sont nécessaires à la stabilité de la construction. En se combinant, ils forment la structure, qui est leur mode d'assemblage. Les matériaux conditionnent les modes constructifs et les espaces qui en résultent. Ainsi, la pierre ou la brique résistent à la compression, mais cèdent sous la traction : elles servent à la construction de murs épais ou de colonnes massives ; pour franchir de longues portées, on recourt à la voûte, qui transmet les charges par compression. Les architectures romaine, romane et byzantine ont exploré les possibilités de la pierre et de la brique ; l'art gothique et l'architecture ottomane, qui ont allégé les structures, semblent en avoir dépassé les limites. Le bois et l'acier résistent à la traction et à la compression : ils forment des systèmes de poteaux et de poutres. Le voile et la coque sont des créations que l'on doit à la mise au point du béton armé. Si la structure conditionne les formes, celles-ci peuvent la mettre en valeur ou au contraire la masquer. Ces deux tendances ont alterné au cours du temps. Le Moyen Âge montrait le squelette de ses monuments et la sculpture était entièrement soumise à l'architecture : rien ne trouble l'ordre de la cathédrale. La Renaissance et le baroque ont habillé les structures. Dans les palais florentins, la façade était mise à l'honneur, tandis que le trompe-l'oeil transformait les droites des plafonds en courbes. Dans ses réalisations officielles, le XIX e siècle usa et abusa du décor (par exemple, le palais Garnier), tout en révélant les structures ingénieuses de ses ponts, de ses hangars ou de la tour Eiffel. Suivant cette voie, le XX e siècle fonctionnaliste élimina toute trace de décoration : c'est le fameux « Less is more » de Ludwig Mies Van der Rohe. Mais ce siècle finissant est marqué par le retour de l'éclectisme et du formalisme, qui cachent toute espèce de structure sousjacente.

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