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suspension.

Publié le 10/12/2013

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suspension. n.f. TECHNIQUE : état de particules solides ou de gouttelettes liquides, dispersées dans un gaz ou dans un liquide dans lequel elles ne sont pas solubles ou avec lequel elles ne sont pas miscibles. C'est ainsi que les brouillards et les nuages sont des suspensions aériennes de gouttelettes d'eau ou de microcristaux de glace, et que les suspensions dites colloïdales (sans rapport avec l'état physique de colloïde) sont des suspensions, dans un liquide, de très fines particules solides de dimension inférieure à 0,2 micromètre (les suspensions colloïdales permettent de visualiser directement, au microscope, l'effet de l'agitation thermique moléculaire, que l'on appelle mouvement brownien). Les suspensions peuvent être stables, métastables (c'est-à-dire présentant une stabilité apparente dans un délai donné) ou dynamiquement entretenues : de nombreuses suspensions colloïdales sont stables ; les nuages sont métastables à l'échelle de quelques jours ou de quelques semaines ; l'introduction de charbon pulvérisé dans un four ou une chaudière fait l'objet d'une suspension dynamiquement entretenue par turbulence dans un courant d'air rapide. Les systèmes de suspension dans les transports. La suspension désigne également l'organe de liaison, élastique et amortie, entre la caisse d'un véhicule terrestre (avec ou sans châssis) et ses roues. Toutes les suspensions comportent d'abord un système mécanique articulé permettant aux roues de se déplacer par rapport à la caisse, avec un seul degré de liberté en hauteur (les roues directrices des automobiles en possèdent un second en orientation), soit individuellement (roues indépendantes), soit en restant deux par deux solidaires d'un même essieu. Elles comportent aussi un dispositif élastique transmettant à chaque roue une fraction du poids de la caisse et qui, au repos, est partiellement comprimé, de façon que le système articulé se trouve à peu près à mi-distance de ses butées mécaniques hautes et basses. Enfin, les suspensions comprennent des amortisseurs, réglés à l'amortissement critique, qui empêchent la caisse d'osciller par rapport aux roues, de part et d'autre de sa position de repos, après passage d'une perturbation. Les roues des véhicules automobiles, soumises à des perturbations beaucoup plus importantes que les roues ferroviaires, possèdent un dispositif de suspension complémentaire constitué par leurs pneumatiques, élastiques (parce que gonflés d'air et déformables), mais également amortis (par frottement interne dans la masse de l'enveloppe qui se déforme). Le mouvement en hauteur par rapport à la caisse d'une roue d'automobile s'analyse donc comme l'oscillation d'une masse entre deux systèmes élastiques amortis ; il est aisé de démontrer que la qualité de la suspension globale est d'autant meilleure que la masse oscillante intermédiaire est plus faible. Le dispositif élastique principal est généralement assuré par des ressorts (autrefois ressorts à lames, aujourd'hui ressorts à boudins ou barres de torsion). Les amortisseurs sont des amortisseurs hydrauliques télescopiques (piston non étanche se déplaçant dans un cylindre rempli d'huile qui, à chaque oscillation, doit passer d'une face à l'autre du piston à travers un orifice calibré). Les suspensions oléopneumatiques combinent, dans un même dispositif télescopique, les dispositifs élastique et amortisseur (matelas d'azote comprimé par de l'huile, refoulé par un piston étanche à travers un orifice calibré) ; chaque dispositif étant relié à un accumulateur central d'huile sous pression, il est possible, par apport ou prélèvement d'huile, d'imposer à la caisse une position de repos invariable, quelle que soit la masse embarquée, d'augmenter volontairement la garde au sol en passage tout terrain, de provoquer une inclinaison de la caisse vers l'intérieur des virages, etc. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats automobile - Description technique - La suspension et la direction brouillard brownien (mouvement) hydropneumatique (mécanisme) nuage pneumatique roue Les livres automobile - suspension avant de roues non motrices, page 467, volume 1 automobile - suspension avant des roues motrices, page 467, volume 1

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