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Terreur.

Publié le 11/12/2013

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Terreur. nom donné à la période de la Révolution française, sous la Convention, durant laquelle le Comité de salut public exerça une répression forcenée contre les ennemis supposés de la République. Les épisodes de la Terreur. L'intervention du peuple, le 10 août 1792, entraînant la chute de la royauté et la convocation d'une nouvelle assemblée, la Convention, provoqua également une extrême tension des luttes politiques et sociales en France. La gauche, représentée par la Montagne jusque-là unie, se divisa : une partie, dirigée par le groupe des girondins, préconisa une politique modérée et fédéraliste ; à l'opposé, les partisans de Robespierre, tels que SaintJust et Couthon, cherchèrent à approfondir le caractère démocratique, social et centralisé de la Révolution. Le procès et l'exécution de Louis XVI creusèrent en outre un fossé définitif entre révolutionnaires et partisans de l'Ancien Régime. Les hésitants furent contraints de choisir l'un ou l'autre des camps en présence. Assailli de nombreuses difficultés (guerre dramatique aux frontières, révoltes catholiques et fédéralistes à l'intérieur), le Comité de salut public promulgua une série de lois d'exception (mai-septembre 1793), une loi des suspects (17 septembre 1793) visant les nobles, les prêtres et « tous ceux qui, n'ayant rien fait contre la liberté, n'avaient cependant rien fait pour elle ». Un tribunal révolutionnaire, institué dès mars 1793, prononça la condamnation à mort de nombreux ennemis du régime, parmi lesquels Marie-Antoinette, les girondins, Mme Roland. Les luttes politiques au sein même de la Convention entraînèrent la condamnation et l'exécution de montagnards : opposants de gauche, comme les hébertistes, ou Enragés, ou de droite, comme Danton et ses partisans, qu'on appelait Indulgents. La Grande Terreur. La loi du 22 prairial an II (10 juin 1794), qui supprimait les avocats, les témoins à décharge et remplaçait les preuves de fait par des preuves morales, inaugura la période dite de la Grande Terreur (juin-juillet 1794). La répression s'étendit à la province, où des représentants en mission tels que Carrier, à Nantes, Lebon, à Arras, Fouché, à Lyon, Tallien, à Bordeaux, appliquèrent les lois d'exception avec une grande rigueur. Le projet d'étendre la répression à des milieux proches du pouvoir fut le prétexte dont se servirent les ennemis de Robespierre pour réaliser le coup d'État du 9 thermidor an II (27 juillet 1794). La Terreur a laissé une trace profonde dans l'histoire de France. Sans tenir compte des exécutions sommaires qui suivirent les rébellions (Nantes, Toulon, etc.), on a chiffré le nombre des sentences capitales prononcées par le Tribunal révolutionnaire, à Paris, à 2 627 entre le 6 avril 1793 et le 9 thermidor (juillet 1794), dont 1376 entre la loi de prairial du 10 juin 1794 (qui limitait notamment la sentence à l'acquittement ou à la mort) et la chute de Robespierre (soit moins de deux mois). Dans le même temps, pour le reste de la France, le nombre des sentences capitales prononcées par les juridictions exceptionnelles est évalué à 13 967. S'y ajoutèrent 25 000 personnes environ qui furent guillotinées sans procès (rebelles, émigrés, déportés rentrés clandestinement en France). Le nombre d'exécutions ne doit pas faire oublier que cette période fut celle durant laquelle, en même temps, furent appliquées une série de mesures qui achevèrent la destruction de l'Ancien Régime, créèrent en France les structures d'un État centralisé et assurèrent la victoire aux frontières. Instrument de défense nationale et révolutionnaire, la Terreur s'accompagna de mesures interventionnistes dans le domaine de l'économie : loi du maximum général, qui fixait notamment un prix de vente maximal pour certaines denrées (29 septembre 1793) ; nationalisation partielle de la production industrielle ; décrets de ventôse (26 février et 3 mars 1794), qui prévoyaient la confiscation des biens des suspects et leur distribution aux patriotes indigents. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats France - Histoire - Les bases de la France contemporaine (1789-1870) - La Révolution (1789-1799) maximum (édit du) Révolution française - La Convention jacobine et la Terreur (2 juin 1793-27 juillet 1794) Révolution française - Postérité et débats Robespierre (Maximilien de) thermidor Tribunal révolutionnaire Les livres Tribunal révolutionnaire, page 5275, volume 10 France - bataille de Fleurus, le 26 juin 1794, page 2014, volume 4

« de la France, le nombre des sentences capitales prononcées par les juridictions exceptionnelles est évalué à 13 967.

S'y ajoutèrent 25 000 personnes environ qui furent guillotinées sans procès (rebelles, émigrés, déportés rentrés clandestinement en France). Le nombre d'exécutions ne doit pas faire oublier que cette période fut celle durant laquelle, en même temps, furent appliquées une série de mesures qui achevèrent la destruction de l'Ancien Régime, créèrent en France les structures d'un État centralisé et assurèrent la victoire aux frontières.

Instrument de défense nationale et révolutionnaire, la Terreur s'accompagna de mesures interventionnistes dans le domaine de l'économie : loi du maximum général, qui fixait notamment un prix de vente maximal pour certaines denrées (29 septembre 1793) ; nationalisation partielle de la production industrielle ; décrets de ventôse (26 février et 3 mars 1794), qui prévoyaient la confiscation des biens des suspects et leur distribution aux patriotes indigents. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats France - Histoire - Les bases de la France contemporaine (1789-1870) - La Révolution (1789-1799) maximum (édit du) Révolution française - La Convention jacobine et la Terreur (2 juin 1793-27 juillet 1794) Révolution française - Postérité et débats Robespierre (Maximilien de) thermidor Tribunal révolutionnaire Les livres Tribunal révolutionnaire, page 5275, volume 10 France - bataille de Fleurus, le 26 juin 1794, page 2014, volume 4. »

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