Devoir de Philosophie

THESEE (présentation du personnage)

Publié le 09/05/2020

Extrait du document

THESEE. L’ un des plus grands héros grecs de l’Attique, Thésée était considéré par les Athéniens comme un personnage historique. Il est un fait qu’il joue son rôle dans la plupart des légendes, et un proverbe laconique court dans la cité d’Athènes : « Rien sans Thésée. » Suivant la tradition la plus communément admise, il est simplement le fils d’Æthra et d’Égée, roi d’Athènes; mais on disait aussi que sa force prodigieuse ne pouvait lui avoir été conférée que par un dieu et que Poséidon était son père.
Élevé par sa mère chez son grand-père Pitthée, à Trézène, il ignora tout sur sa naissance. Égée avait en effet quitté Æthra en lui ordonnant de ne rien révéler à l’enfant qui allait naître tant que ce dernier ne serait pas capable de soulever le rocher sous lequel il avait placé ses sandales et son épée. Thésée grandit donc sans savoir qu’il était le fils d’un roi, mais fit preuve, dès son plus jeune âge, d’un courage et d’un sang-froid remarquables : Héraclès, qui était venu se reposer à la cour de Pitthée, jeta négligemment à terre la peau de lion dont il se vêtait; aussitôt, tous les serviteurs et les familiers du roi s’enfuirent affolés; seul Thésée resta à sa place, et, tirant son épée, il s’apprêta à pourfendre le lion. Lorsqu’il eut seize ans, Æthra le conduisit près du rocher; le jeune
héros le souleva et découvrit les deux trophées cachés là par Égée. Il décida de rejoindre aussitôt son père. Mais comme la région qu’il devait parcourir était infestée de monstres et de bandits, sa mère et son grand-père lui recommandèrent de prendre la route de mer. Thésée passa outre à ces conseils de prudence et prit le chemin d’Athènes par la voie de terre, décidé à prouver à tous les habitants de l’Attique qu’il était véritablement fils d’un roi. Il tua successivement Périphétès, Sciron, Sinis, une truie énorme qui désolait la contrée, Procruste, Cercyon, et, avant d’entrer dans Athènes, il se purifia de toutes les souillures de ces meurtres dans les eaux du Céphise. Athènes était alors toujours gouvernée par Égée, mais, en fait, le pouvoir réel était tout entier entre les mains de la magicienne Médée, qui avait épousé le roi et inspirait ses décisions. Médée comprit aussitôt qui était Thésée et décida Égée à empoisonner cet étranger, capable d’usurper le trône. Reçu avec d’hypocrites honneurs, Thésée put, au cours du repas, se faire reconnaître de son père en tirant son épée pour découper un morceau de viande. Redevenu un roi dans toute sa puissance, parce qu’il sentait la pérennité du pouvoir enfin assurée, Égée répudia Médée et la chassa de son palais. Cependant, les Pallantides, les fils de Pallas, frère d’Égée, qui avaient cru que le roi n’aurait jamais de postérité et qui avaient espéré régner un jour sur Athènes, conspirèrent pour abattre Thésée. Le héros réussit à les vaincre et à les massacrer tous. Il fut banni de la ville pour ces crimes pendant une année. Mais Athènes avait trop besoin de Thésée pour la délivrer de l’effroyable tribut que lui imposait le roi de Crète Minos : sept jeunes gens et sept jeunes filles devaient, tous les sept ans, être envoyés dans l’île pour y être dévorés par le Minotaure. Thésée proposa immédiatement de délivrer sa patrie de cet impôt sanglant, et il s’embarqua avec les victimes. Parvenu en Crète, il séduisit Ariane, une des filles de Minos, et la jeune fille lui donna une pelote de fil grâce à laquelle le héros réussit à trouver son chemin dans le Labyrinthe, demeure du Minotaure, et put ainsi tuer à coups de poing le monstre endormi. Après avoir accompli cet exploit, qui devait lui valoir la reconnaissance de tout le peuple athénien, il enleva Ariane et reprit la route pour Athènes. Mais, sur le chemin du retour, il abandonna Ariane dans l’île de Naxos, sans doute
par ordre de Dionysos, qui désirait épouser la jeune femme. Attristé par cette séparation, mais fier de ses exploits, Thésée oublia de hisser la voile blanche comme son père le lui avait ordonné avant son départ. Égée, scrutant la côte, aperçut les voiles noires du bateau et crut que son fils avait péri; de désespoir, il se précipita dans la mer.
Devenu roi, Thésée eut un rôle politique immense et bienfaisant. En réunissant les différentes bourgades, il assura l’unité de la cité. Il instaura de grandes fêtes : les Panathénées, et créa les jeux Isthmiques en l’honneur de Poséidon. Il institua un gouvernement stable et promulgua des lois sociales peu favorables aux riches et aux nobles. Mais le temps de ses prouesses n’était point terminé. En compagnie de Pirithoos, roi des Lapithes, un de ses plus fidèles amis, il accompagna les Argonautes dans leur conquête de la Toison d’or, participa à la chasse du sanglier de Calydon et mit son ingéniosité au service des Sept Chefs en aidant Adraste à recouvrer les corps des héros morts à Thèbes. On retrouve cette humanité du héros dans la bienfaisante hospitalité qu’il accorda à Œdipe banni de son pays. Mais, de toutes ses aventures, la plus célèbre demeure celle qui l’opposa aux Amazones; il réussit à leur enlever leur reine Antiope, malgré le siège qu’infligèrent à Athènes ces femmes guerrières et cruelles. De cette union devait naître Hippolyte. Après la mort d’An-tiope, Thésée épousa Phèdre, qui lui donna deux fils, Acamas et Démo-phon.
Avec Pirithoos, il partit pour le royaume des Ombres afin de s’emparer de Perséphone. Sur la Terre, dans la cité abandonnée par son roi, les intrigues se multiplièrent; les nobles étaient irrités par les réformes démocratiques que Thésée avait imposées à la cité; ils appelèrent les Dioscures à leur aide. Ceux-ci accoururent pour délivrer leur sœur Hélène, enlevée par Thésée et gardée par Acthra, ensuite pour placer Ménesthée sur le trône d’Athènes. Aux Enfers, pendant ce temps, Thésée et Pirithoos étaient
accueillis avec une bienveillance feinte par Hadès et Perséphone, qui les invitèrent à s’asseoir à leur table. Ils ne purent se relever de leur siège, appelé « Chaise de l’oubli », parce qu’on y perdait la mémoire. Pirithoos devait y rester fixé éternellement, tandis que Thésée, après de longs mois d’attente, était délivré par Héraclès. Mais l’état dans lequel il retrouva son royaume, après une si longue absence, l’incita à s’expatrier et à se retirer à Scyros chez le roi Lycomède, qui, après lui avoir manifesté des marques d’amitié, l’assassina traîtreusement. Une fois, pourtant, Thésée quitta le domaine de la mythologie pour entrer dans celui de l’histoire : les Athéniens affirmèrent l’avoir vu lors de la bataille de Marathon (490 av. J.-C.).


↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles