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Tibet.

Publié le 11/12/2013

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Tibet. région du centre de l'Asie, formant le plus grand haut plateau du monde avec une superficie d'environ 3 500 000 km2, dont 1 221 600 km2 constituent depuis 1965 la région autonome chinoise du Xizang, peuplée par 2 300 000 habitants, tant chinois que tibétains. Géographie. Situé au nord de l'Him?laya et au sud des monts Kunlun et Qilian, le haut plateau ondulé appelé Changtang, qui constitue le centre de la région, se trouve à une altitude moyenne de 3 000 à 4 000 m. Les cols permettant d'y accéder, traversant les chaînes de l'Him?laya ou les monts Kunlun, dépassent parfois 5 000 m, ce qui fait que le Tibet est une région relativement isolée. Elle est parcourue d'ouest en est par des chaînes montagneuses, où prennent naissance la plupart des grands fleuves d'Asie, l'Indus et la Sutlej au sud-ouest, la Salouen et le Brahmapoutre (appelé localement Zangbo) au sud-est, le Yangzi Jiang (fleuve Bleu), le Huang He (fleuve Jaune) au nord et au nord-est, et le Mékong, dans le Yunnan, qui borde le plateau à l'est. Entre ces montagnes se trouvent de nombreux lacs saumâtres, le plus important étant le Namzo. Le climat y est rude : cependant, grâce à une situation protégée et à une pénétration plus ou moins marquée de la mousson indienne, les hivers y sont moins rudes qu'à Pékin et les neiges éternelles n'y descendent pas au-dessous de 5 000 m, le Tibet se trouvant à la latitude du Maroc. La grande vallée centrale et méridionale (Zang, ou Tsang), arrosée par le Zangbo et par quelques-uns de ses affluents comme le Kyi et le Yar-lung, est relativement favorisée, et son climat permet la culture sédentaire de l'orge, du blé et des légumineuses. On y élève des yaks, des poneys, des mulets et des moutons. Les pluies sont faibles, dépassant rarement 4000 mm par an. C'est cette région qui est la plus densément peuplée, le reste du plateau étant rocheux et stérile sur la plus grande partie, sauf à l'est (Khams et A-mdo), où se trouvent des pâturages et des forêts. Les plus grands centres commerciaux, comme Lhassa (la capitale), Chigatse (ou Xigaze) et Gyangtse (ou Gyantze), sont situés dans la grande vallée. Le Tibet s'ouvre à l'est par le plateau du Khams et par les vallées du Yunnan peuplés de nomades. Quelques routes permettent de relier Lhassa à la Chine, au Népal et à l'Inde, mais l'essentiel des relations commerciales se fait encore par les cols, à dos d'homme ou d'animal. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Tibet, page 5189, volume 10 Histoire. Constituant un groupe ethnique et linguistique indépendant, les peuples du Tibet ont une histoire confuse avant le VIIIe siècle, époque à laquelle des seigneurs puissants établirent une nouvelle monarchie centralisée qui devait s'étendre jusqu'en Chine occidentale et en Asie centrale. L'histoire du Tibet ne commence vraiment qu'avec le souverain Srong-btsan Sgam-po (vers 610/649), qui aurait été converti au bouddhisme par ses deux épouses, l'une chinoise, l'autre népalaise. Au VIIIe siècle, un religieux indien, Padma Sambhava, y rénova le bouddhisme et y établit à Sam-yas, vers 799, le premier monastère. Mais l'établissement du bouddhisme se heurta aux partisans de l'ancienne religion chamanique des tibétains, le bon-po. Il s'ensuivit une période de guerres civiles, qui plongea le pays dans l'anarchie et entraîna sa division en plusieurs royaumes, le plus important étant celui de la région occidentale (principauté de Gu-ge), qui subit une forte influence indienne. L'Empire des Tangut, de la dynastie des Xi Xia, évinça les Tibétains de l'Asie centrale vers la fin du Xe siècle, et Gengis Kh?n soumit le Tibet en 1244. Q?b?l?i, grand kh?n des Mongols depuis 1260, converti au bouddhisme tibétain, confia au religieux Phags-pa le gouvernement du Tibet, en 1275. Celui-ci inaugura une ère de gouvernement théocratique fondé sur l'autorité des grands monastères de la secte des Sa-skya-pa. En 1368, lors de la chute des Mongols de la dynastie des Yuan en Chine, se produisit une réaction menée par quelques aristocrates contre la secte des Sa-skya-pa. Ces Phag-mo-gru dirigèrent le Tibet pendant presque tout le XVe siècle, se partageant l'autorité avec le Sa-skya-pa et une nouvelle secte (importée en 1409 par le réformateur religieux Tsong-kha-pa), appelée « Bonnets jaunes » par opposition aux sectes anciennes dites des « Bonnets rouges ». Les chefs de ces sectes se combattirent alors pour exercer le pouvoir et, en 1642, l'un d'eux fit appel à la puissance militaire des Mongols Kochot, qui installèrent à Lhassa un chef spirituel qui prit le titre mongol de dalai-lama, instituant ainsi une sorte de théocratie lamaïste. Celle-ci, dirigée par deux chefs religieux, le dalai-lama et le panchen-lama, devait durer jusqu'au milieu du XXe siècle. Cependant, la Chine imposa son protectorat au Tibet dès 1751 et, à la fin du XIXe siècle, le Tibet se heurta aux Britanniques, qui l'amputèrent du L?dakh, du Sikkim et d'une partie du Népal et de la Birmanie, rattachés sous forme de protectorat à l'Empire britannique des Indes après 1904. La Chine tenta de reprendre le contrôle politique du pays en 1910, mais, à la faveur de la révolution chinoise de 1912, les Tibétains réussirent à reprendre leur indépendance. La conférence de Simla (1914), qui partageait le pays en zones d'influence et entérinait la présence britannique, ne fut pas reconnue par la Chine, et le statu quo dura jusqu'à l'entrée des troupes communistes chinoises en 1950, suivie de l'annexion du Tibet par la Chine l'année suivante. Les persécutions contre les moines et les destructions des monastères provoquèrent, en 1959, un soulèvement général, dont l'échec poussa le dalai-lama à s'expatrier en Inde. Le panchen-lama, favorable à la Chine, prit alors le contrôle du pays, avant d'être lui-même destitué. En 1965, le Tibet devint l'une des six régions autonomes de la Chine. La « révolution culturelle » chinoise, de 1960 à 1976, tenta de transformer le pays en colonie de peuplement chinois et de siniser la population, mais, dès la fin de la terreur, l'agitation reprit. Les troubles graves de 1987, puis l'attribution du prix Nobel de la paix en 1989 au dalai-lama en exil ont de nouveau attiré l'attention sur un pays dont l'annexion par la Chine n'a jamais été officiellement contestée par aucun membre de la communauté internationale. Religion. La principale religion du Tibet est un bouddhisme tantrique, mêlé de pratiques chamaniques héritées d'anciennes traditions locales appelées bon-po. Cet ensemble complexe est connu sous le nom de lamaïsme, du nom de ses religieux, les lamas. Introduit au VIIe siècle, puis rénové au VIIIe siècle par Padma Sambhava, de nouveau au XIe siècle par At?cha, et finalement par Tsong-kha-pa au XIVe siècle, le bouddhisme se partagea en deux grands courants, l'un ancien, dit « des Bonnets rouges », l'autre plus récent et qui devint rapidement dominant, dit « des Bonnets jaunes ». Le lamaïsme tibétain, qui s'étendit en Mongolie et en Chine (à l'époque des Mongols Yuan), reconnaissait alors deux chefs spirituels et temporels, le dalai-lama, résidant traditionnellement à Lhassa, et le panchenlama (aussi appelé tashi-lama), résidant au monastère de Tashilhunpo. Mais, depuis l'exil forcé du dalai-lama (1959) et la révocation du panchen-lama (1944), le Tibet est redevenu un État laïque. Le lamaïsme, un bouddhisme entaché de nombreuses superstitions locales faisant une grande place aux puissances démoniaques et aux divinités protectrices, est surtout une religion de moines, lesquels vivaient dans les nombreux monastères-forteresses parsemant le pays. Très nombreux (environ un cinquième de la population) avant 1959, les moines sont aujourd'hui en nombre restreint, la plupart ayant été chassés de leurs monastères par la sinisation et la laïcisation forcées du pays. Complétez votre recherche en consultant : Les livres bouddhisme - moines (lamas) tibétains soufflant dans de longues trompes de cuivre, page 713, volume 2 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Avalokiteshvara bouddhisme - Évolution et expansion du bouddhisme Chine - Géographie Chine - Géographie - Les conditions naturelles Chine - Histoire - L'ordre mandchou Chine - Histoire - La Chine de Mao Zedong dalai-lama désert - Déserts et semi-déserts - Les déserts topographiques ethnomusicologie - Musique et vie quotidienne Himalaya lamaïsme Lhassa Potala tantrisme tashi-lama Xixibangma Les médias Chine - carte physique Asie - carte physique Les livres dalai-lama, page 1367, volume 3 Everest, page 1795, volume 4 Lhassa, page 2849, volume 5

« depuis 1260, converti au bouddhisme tibétain, confia au religieux Phags-pa le gouvernement du Tibet, en 1275.

Celui-ci inaugura une ère de gouvernement théocratique fondé sur l'autorité des grands monastères de la secte des Sa-skya-pa.

En 1368, lors de la chute des Mongols de la dynastie des Yuan en Chine, se produisit une réaction menée par quelques aristocrates contre la secte des Sa-skya-pa.

Ces Phag-mo-gru dirigèrent le Tibet pendant presque tout le XV e siècle, se partageant l'autorité avec le Sa-skya-pa et une nouvelle secte (importée en 1409 par le réformateur religieux Tsong-kha-pa), appelée « Bonnets jaunes » par opposition aux sectes anciennes dites des « Bonnets rouges ».

Les chefs de ces sectes se combattirent alors pour exercer le pouvoir et, en 1642, l'un d'eux fit appel à la puissance militaire des Mongols Kochot, qui installèrent à Lhassa un chef spirituel qui prit le titre mongol de dalai-lama, instituant ainsi une sorte de théocratie lamaïste.

Celle-ci, dirigée par deux chefs religieux, le dalai-lama et le panchen-lama, devait durer jusqu'au milieu du XX e siècle.

Cependant, la Chine imposa son protectorat au Tibet dès 1751 et, à la fin du XIX e siècle, le Tibet se heurta aux Britanniques, qui l'amputèrent du Lā dakh, du Sikkim et d'une partie du Népal et de la Birmanie, rattachés sous forme de protectorat à l'Empire britannique des Indes après 1904.

La Chine tenta de reprendre le contrôle politique du pays en 1910, mais, à la faveur de la révolution chinoise de 1912, les Tibétains réussirent à reprendre leur indépendance.

La conférence de Simla (1914), qui partageait le pays en zones d'influence et entérinait la présence britannique, ne fut pas reconnue par la Chine, et le statu quo dura jusqu'à l'entrée des troupes communistes chinoises en 1950, suivie de l'annexion du Tibet par la Chine l'année suivante.

Les persécutions contre les moines et les destructions des monastères provoquèrent, en 1959, un soulèvement général, dont l'échec poussa le dalai-lama à s'expatrier en Inde.

Le panchen-lama, favorable à la Chine, prit alors le contrôle du pays, avant d'être lui-même destitué.

En 1965, le Tibet devint l'une des six régions autonomes de la Chine.

La « révolution culturelle » chinoise, de 1960 à 1976, tenta de transformer le pays en colonie de peuplement chinois et de siniser la population, mais, dès la fin de la terreur, l'agitation reprit.

Les troubles graves de 1987, puis l'attribution du prix Nobel de la paix en 1989 au dalai-lama en exil ont de nouveau attiré l'attention sur un pays dont l'annexion par la Chine n'a jamais été officiellement contestée par aucun membre de la communauté internationale. Religion. La principale religion du Tibet est un bouddhisme tantrique, mêlé de pratiques chamaniques héritées d'anciennes traditions locales appelées bon-po.

Cet ensemble complexe est connu sous le nom de lamaïsme, du nom de ses religieux, les lamas.

Introduit au VII e siècle, puis rénové au VIII e siècle par Padma Sambhava, de nouveau au XI e siècle par At īcha, et finalement par Tsong-kha-pa au XIV e siècle, le bouddhisme se partagea en deux grands courants, l'un ancien, dit « des Bonnets rouges », l'autre plus récent et qui devint rapidement dominant, dit « des Bonnets jaunes ».

Le lamaïsme tibétain, qui s'étendit en Mongolie et en Chine (à l'époque des Mongols Yuan), reconnaissait alors deux chefs spirituels et temporels, le dalai-lama, résidant traditionnellement à Lhassa, et le panchen- lama (aussi appelé tashi-lama), résidant au monastère de Tashilhunpo.

Mais, depuis l'exil forcé du dalai-lama (1959) et la révocation du panchen-lama (1944), le Tibet est redevenu un État laïque. Le lamaïsme, un bouddhisme entaché de nombreuses superstitions locales faisant une grande place aux puissances démoniaques et aux divinités protectrices, est surtout une religion de moines, lesquels vivaient dans les nombreux monastères-forteresses parsemant le pays.

Très nombreux (environ un cinquième de la population) avant 1959, les moines sont aujourd'hui en nombre restreint, la plupart ayant été chassés de leurs. »

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