transmutation.

transmutation. n.f. PHYSIQUE : modification spontanée ou provoquée de la structure d'un noyau atomique. Les transmutations spontanées résultent des phénomènes de désintégration radioactive. Les transmutations provoquées sont des réactions nucléaires obtenues en bombardant les noyaux au moyen de particules d'énergie suffisante. Elles peuvent parfois conduire au seul passage d'un isotope à un autre, sans changement de l'identité de l'élément chimique correspondant, mais, le plus couramment, le changement de structure correspond à une modification de l'identité des noyaux concernés : les noyaux obtenus à l'issue de la transmutation correspondent alors à des éléments chimiques différents de ceux auxquels correspondaient les noyaux de départ (on réserve d'ailleurs souvent le nom de transmutation à ce seul cas). La première transmutation provoquée a été réalisée en 1919 par Ernest Rutherford : en bombardant des atomes d'azote par des particules alpha (noyaux d'hélium) émises par le polonium, il obtint l'isotope 17 de l'oxygène et des protons (noyaux d'hydrogène), selon une réaction que l'on peut écrire : Depuis, on a réalisé de très nombreuses transmutations, qui permettent d'obtenir, en particulier, outre de nouveaux éléments (transuraniens), des radio-isotopes utilisés en médecine, dans la recherche scientifique et dans les laboratoires industriels.