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TRAUMA (TRAUMATISME)

Publié le 22/02/2012

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1. En médecine générale, dommage structural causé au corps par le choc de quelque objet ou substance. Le terme englobe les blessures, fractures, brûlures, etc. 2. En PSYCHIATRIE et en PSYCHANALYSE, toute expérience totalement inattendue que le sujet est incapable d'assimiler. La réaction immédiate à un trauma psychologique est le choc traumatique; les effets ultérieurs peuvent être soit une guérison spontanée (qui est analogue à la cicatrisation spontanée des trauma physiques) soit l'évolution d'une NÉVROSE TRAUMATIQUE. 3. En psychanalyse, par extension, toute expérience maîtrisée par l'usage de DÉFENSES. Le traumatisme, dans ce sens-là, produit de l'Angoisse, qui est suivie soit par une guérison spontanée soit par l'évolution d'une PSYCHONÉVROSE. Les théories traumatiques sur l'origine de la névrose considèrent généralement la troisième définition et non la seconde. 4. Emploi vague, inexact mais fréquent dans le sens de toute expérience qui cause de la détresse ou bouleverse, qu'elle ait ou non des effets durables. Traumatisme infantile : traumatisme qui se produit au cours de l'enfance et est inféré avoir joué un rôle causatif dans l'évolution de la névrose en question. Les traumatismes infantiles peuvent être soit du type 2 soit du type 3 et l'expression en est venue à englober non seulement des expériences uniques, isolées, telles que les attentats sexuels, les opérations chirurgicales sans préparation psychologique, ou la mort ou la disparition soudaine d'un patient, mais aussi des situations à long terme telles que la PRIVATION orale, la SÉPARATION d'avec les parents, un apprentissage anal sévère ou même des relations familiales anormales dans l'enfance. Le concept de traumatisme est un concept strictement causal. Dire d'un événement qu'il est traumatique, c'est affirmer que c'est arrivé au sujet sans qu'il l'ait voulu d'aucune façon ou qu'il l'ait fait se produire et que ses effets sont des conséquences déterminées par les causes. Il s'ensuit que la preuve que les névroses résultent de traumatismes justifierait l'hypothèse de Freud sur le principe du DÉTERMINISME psychique. Selon Freud (1940), toutes les maladies névrotiques sont la conséquence de traumatismes infantiles : « la névrose ultérieure a, en tout cas, ce prélude dans l'enfance pour point de départ... nous comprenons facilement pourquoi les névroses naissent de préférence durant la première enfance. Elles sont, nous le savons, des affections du mot; il n'est donc pas surprenant que le moi, tant qu'il demeure faible, inachevé, incapable de résistance n'arrive pas à venir à bout de problèmes dont il pourrait plus tard trouver en se jouant la solution... » Mais il poursuit : « Les incidents traumatiques ne sont épargnés à nul être humain et personne n'échappe aux REFOULEMENTS que provoquent ces traumatismes. » Dans le même passage, il parle des exigences pulsionnelles du dedans qui agissent à la façon de « traumatismes » surtout si elles rencontrent « certaines prédispositions ». En d'autres termes, sa théorie de l'origine traumatique de la névrose ne tient que si l'on suppose (a) que tout individu est névrosé et (b) que être susceptible d'être traumatisé, dépend des « prédispositions ». « Le barbare, il faut bien l'avouer, n'a pas de peine à se bien porter, tandis que pour les civilisés, c'est une lourde tâche. »

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