Un prêtre fougueux

Jérôme Savonarole (1452-1498), puissant prédicateur dominicain, s'impose comme chef politique de Florence de 1494 à 1498. Son exemple irréprochable et ses sermons contre la corruption de Florence et la famille Médicis lui amèneront de nombreux disciples. Il finira par être arrêté, jugé et exécuté comme hérétique.

Le traité Des Juifs et leurs mensonges a été publié en 1543. Donc, il ne pouvait être l'œuvre de l'Italien Jérôme Savonarole (1452-1498), dominicain, prédicateur et réformateur qui institua et dirigea la dictature théocratique de Florence de 1494 à 1498 et qui finit sur le bûcher, lâché par ses partisans et par les Florentins qui voulaient, avec lui, construire une cité vertueuse, mais face au renversement des rapports de force, les plus braves ont préféré sauver leur corps et âme du bûcher. Ce n'est pas non plus l'œuvre du réformateur normand, Jean Calvin (1509-1564), qui initia le Protestantisme et qui publia plusieurs traités : Traité de la Cène (1540), Traité des reliques (1543), Traité des scandales (1550) et d'autres ouvrages qui instituent le Protestantisme (Calvinisme). Le traité Des Juifs et leurs mensonges (1543) est l'œuvre de Martin Luther (1483-1546), le moine allemand, réformateur de l'Église catholique et initiateur du Protestantisme (Luthéranisme) (cf. réponse 557 et suivantes). Pour certains, la pensée anti-juive de Martin Luther marquera la culture allemande jusqu'à présent et pourrait bien expliquer l'attitude des nazis à l'égard des Juifs d'Europe, puisque le moine allemand avait écrit que les Juifs sont un « peuple de débauche », et que « nous sommes fautifs de ne pas les tuer ».