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Utrillo Maurice, 1883-1955, né à Paris, peintre français, fils de Suzanne Valadon.

Publié le 13/12/2013

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Utrillo Maurice, 1883-1955, né à Paris, peintre français, fils de Suzanne Valadon. Son penchant pour l'alcool incita les médecins à l'orienter vers la peinture pour créer une diversion dans sa vie déréglée. Autodidacte, Utrillo commença à s'adonner avec passion à cette « distraction », dans laquelle il révéla de surprenantes qualités pour exprimer l'atmosphère de certaines rues parisiennes, de Montmartre notamment ( le Lapin agile , 1910 ; la Rue Norvins, 1912). Impressionniste à ses débuts, il aborda vers 1908 une période au cours de laquelle il utilisa une pâte épaisse, aux gris et aux blancs dramatiques : ce fut l'« époque blanche », qui allait durer jusqu'en 1914. Il avait exposé pour la première fois au Salon d'automne en 1909 et fait quelques petites expositions particulières quand, brusquement, après la guerre, sa célébrité grandit. En 1926, il exécuta des décors pour le ballet Barabau. Indifférent à la gloire et aux cotes de plus en plus élevées de ses tableaux, il vivait, avec sa mère et son beau-père, André Utter, à Montmartre, où son existence était toujours aussi déréglée. Prototype du « peintre maudit », vivant en marge de la société, volontiers mystique et même bigot, il se maria en 1935 avec MM e Lucie Pauwels, dite Lucie Valore, et, dès lors, vécut dans une retraite dorée près de Paris. Son art s'affadit, s'édulcora, mais Utrillo resta, dans ses meilleures toiles, celles en particulier de l'« époque blanche », le poète irremplaçable de Montmartre, des faubourgs parisiens, des rues tristes et vides (telle l'Impasse Cottin, vers 1911), dont il a exprimé la mélancolie ou la détresse avec des harmonies peu colorées qui reflètent sa sensibilité douloureuse devant la misère humaine. Peu avant sa mort, en 1955, Utrillo exécuta deux grandes compositions pour un salon de l'Hôtel de Ville de Paris et les décors de Louise, de Gustave Charpentier. Il est enterré au cimetière de Montmartre. Son oeuvre a déjà fait l'objet de plusieurs grandes rétrospectives. Utrillo, qui peut, par certains côtés, être rattaché aux peintres naïfs et aux peintres populaires, possède en plus quelque chose qui se dérobe à toute analyse et qui est le génie instinctif de l'évocation poétique. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats France - Arts - Beaux-arts - L'émancipation de la peinture salon Valadon (Marie Clémentine Coulaud, dite Suzanne) Les livres Utrillo Maurice, page 5375, volume 10 Valadon Suzanne, page 5397, volume 10 Paris - La Rue Sevestre (1923), de Maurice Utrillo, page 3727, volume 7

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