vendémiaire.

vendémiaire. n.m. (du latin vindemia, « vendange »), premier mois du calendrier républicain qui comprenait la période du 21, 22 ou 23 septembre au 22 ou 23 octobre. Voir aussi le dossier calendrier. Les journées de Vendémiaire. Il s'agit des journées des 12 et 13 vendémiaire an IV (4 et 5 octobre 1795). Par son décret du 5 fructidor (22 août 1795), la Convention avait réservé les deux tiers des sièges, dans les futures Assemblées, aux conventionnels sortants. Les royalistes perdaient ainsi tout espoir d'utiliser les élections à leur profit. Dès lors, ils décidèrent, appuyés surtout sur la section Le Peletier, à Paris, de passer à une action de force. Le mouvement commença dès le 11 vendémiaire (3 octobre 1795) et réunit bientôt plusieurs milliers d'hommes armés. La Convention thermidorienne rassembla quelques troupes et confia des armes à 1 500 volontaires. Le responsable de la Sûreté de Paris, Menou, fut remplacé par Barras, qui fit lui-même appel à Bonaparte, alors sans affectation. Tandis que 20 000 insurgés tentaient de marcher sur la Convention, Bonaparte, avec sous ses ordres Murat, leur opposa une vive résistance appuyée par le feu de nombreux canons ramenés à la hâte du camp des Sablons. Les royalistes, mitraillés sur les marches de l'église SaintRoch, furent démoralisés par la vivacité de la résistance. Ils se dispersèrent sans insister davantage. Bonaparte, devenu dans le langage populaire de l'époque le général Vendémiaire, eut alors droit à la reconnaissance du pouvoir, tandis que les montagnards voyaient en lui « le vainqueur des ci-devant ». L'événement devait marquer le début de l'ascension fulgurante du jeune général. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats calendrier - Les principaux systèmes calendaires - Le calendrier républicain français France - Histoire - Les bases de la France contemporaine (1789-1870) - La Révolution (1789-1799) Murat Joachim Napoléon Ier (Napoléon Bonaparte) Révolution française - La Convention thermidorienne (27 juillet 1794-26 octobre 1795)