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Verne Jules, 1828-1905, né à Nantes (Loire-Atlantique), écrivain français.

Publié le 14/12/2013

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Verne Jules, 1828-1905, né à Nantes (Loire-Atlantique), écrivain français. Après des études de droit, il collabora à l'écriture de livrets d'opérette, avant de se tourner vers des romans où se mêlent voyages, aventures, anticipation et morale : Un hivernage dans les glaces (1855), Cinq Semaines en ballon, voyage de découvertes (1862, édité en volume en 1893), Voyages et aventures du capitaine Hatteras (1866), Vingt Mille Lieues sous les mers (1869), le Tour du monde en quatre-vingts jours (1872), l'Île mystérieuse (1874), Michel Strogoff (1876), les Cinq Cents Millions de la bégum (1879), Robur le conquérant (1886), le Château des Carpates (1892), l'Île à hélice (1895), le Sphinx des glaces (1897), le Superbe Orénoque (1898), Maître du monde (1904), le Phare du bout du monde (1905). Même si Jules Verne fut lui-même fasciné par la mer au point d'acquérir des voiliers coûteux et de naviguer souvent, ses voyages littéraires sont surtout des voyages dans une chambre : qu'elle soit remplie de livres savants ou qu'on y laisse dériver son imaginaire. Le voyage impossible. Jules Verne est en fait le romancier du voyage impossible, et même doublement impossible : d'abord, parce que tous les voyages, toutes les découvertes ont été faites, et que l'on ne peut que suivre pas à pas les traces des prédécesseurs comme on suit du doigt sur une mappemonde un trajet (les Enfants du capitaine Grant, 1865) - le savoir de l'aventure n'est plus que l'aventure indéfiniment reproductible du savoir - ; ensuite parce que le monde apparaît moins comme un espace ouvert que comme une prison bien close - combien de prisonniers, d'ailleurs, dans l'oeuvre de Verne, que la prison soit un ballon, une île déserte, un sous-marin, un bateau dans les glaces du Pôle, un château isolé, ou encore la Terre elle-même comme dans le Voyage au centre de la Terre (1864) : exemplaire de ce point de vue serait De la Terre à la Lune (1865), puisque, au moment où l'on croit pouvoir enfin échapper à l'enfermement terrestre, on ne l'échange que contre la prison d'une fusée. Malgré l'hymne au progrès et la célébration parfois grandiloquente du savoir scientifique qui sont présents dans l'oeuvre de Verne, c'est peut-être ce sentiment d'enfermement et d'étouffement qui exerce encore sur nous la fascination la plus vive : dans la légèreté apparente de l'univers vernien s'insère vite le cauchemar. Sans doute s'y ajoute-t-il le charme de ce savoir impeccablement étalé, comme si le monde n'était plus qu'un livre de géographie et de physique, mais l'art de Jules Verne tient à ce qu'il se sert du savoir comme d'un producteur d'aventures. En 1994 a été retrouvé et publié un manuscrit inédit, Paris au XXe siècle. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats enfantine (littérature) roman - La pluralité des romans science-fiction - La littérature de science-fiction Les livres océanographie - illustration de Vingt Mille Lieues sous les mers, pour une édition de 1877, page 3533, volume 7 Verne Jules - portrait de Jules Verne, page 5469, volume 10 Verne - illustration pour Maître du Monde, page 5469, volume 10 Verne - illustration extraite de Autour de la Lune, page 5469, volume 10 science-fiction - De la Terre à la Lune (1865), de Jules Verne, page 4672, volume 9

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