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versification.

Publié le 14/12/2013

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versification. n.f., ensemble des règles qui, dans une langue donnée, déterminent la structure interne des vers et des ensembles qu'ils constituent. Les règles qui déterminent la forme des vers - et, par là, leur opposition à la prose - varient considérablement selon les langues. Le grec et le latin utilisaient comme fondement de leur versification l'opposition - linguistiquement pertinente - des syllabes longues aux syllabes brèves. Des groupements de deux, trois ou quatre syllabes alternativement longues et brèves constituaient des pieds (par exemple, le dactyle et le trochée), qui, eux-mêmes groupés, formaient des types de vers, par exemple l'hexamètre dactylique. Les langues germaniques, qui possèdent un accent de mot fort, ont fondé leur versification classique sur l'opposition des syllabes accentuées aux syllabes non accentuées. La versification française. Les éléments linguistiques qui sont utilisés pour constituer les règles de la versification française sont les suivants : 1) L'isosyllabie : les vers successifs d'un texte poétique ont normalement le même nombre de syllabes (l'alexandrin de la tragédie, l'octosyllabe ou le décasyllabe de la ballade). Quand ce n'est pas le cas, la variation dans le nombre des syllabes apparaît immédiatement à l'oreille et à l'oeil. Elle est programmée par une règle préalablement donnée (le refrain du rondeau) ou spécialement instituée pour le poème (les Fables, de La Fontaine). L'isosyllabie suppose une technique du compte des syllabes qui, dans l'acception traditionnelle du mot, constitue la prosodie (qu'on ne confondra pas avec le sens qu'a pris ce mot en linguistique moderne). La prosodie française comporte deux difficultés particulières : le statut - syllabique ou non - à conférer à l'e traditionnellement dit muet - qui, précisément, ne l'est pas toujours ; et le sort à réserver aux groupements d'une semiconsonne et d'une voyelle : ils peuvent, selon le cas, donner lieu à la synérèse ou à la diérèse - et fournir ainsi une ou deux syllabes. 2) Les phénomènes d'homophonie : la versification classique utilise la rime, qui est souvent analysée par les théoriciens de la versification comme signal (à vrai dire redondant) de fin de vers. La rime joue un rôle important dans la constitution des strophes, dont elle assure l'unité par sa disposition programmée (par exemple dans le sonnet). Dans l'histoire de la versification française, la rime a été précédée par l'assonance. 3) Le rythme : il est constitué par le retour des accents à des intervalles perceptibles. Chacun des accents détermine un groupe accentuel d'une longueur variable. Le nombre et le volume dans le vers de ces groupes accentuels en spécifient le rythme : un alexandrin comportant quatre groupes accentuels de trois syllabes fera entendre un rythme fondamentalement différent d'un alexandrin comportant trois groupes de quatre syllabes. 4) Les relations entre le vers et la phrase : les deux unités peuvent coïncider de façon parfaite. Elles peuvent au contraire présenter des discordances, connues sous les noms de rejet, contre-rejet, enjambement, susceptibles de donner lieu à des effets poétiques. Les règles qui viennent d'être décrites sont fondamentalement celles de la versification classique. Dès l'époque romantique, certaines règles prosodiques (déjà timidement contestées par les classiques) ont été délibérément enfreintes. D'autre part, des pratiques métriques nouvelles (le vers libre, le verset, etc.) sont apparues. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats alexandrin Asclépiade césure dactyle - 1.VERSIFICATION enjambement ïambe pentamètre pied - 3.VERSIFICATION poésie - Poésie et prose poétique prose prosodie rime spondée trochée vers

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