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Arbres d'Égypte l'acacia et le jujubier

Publié le 03/01/2015

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Parmi les arbres les plus anciennement cultivés en Égypte, les plus pré-cieux sont l'acacia et le jujubier. Depuis l'Anti-quité, leur bois et leurs fruits font l'objet de multiples utilisations, et les techniques millénai-res sont encore en usage de nos jours.

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On le ren­ contre dans toute l'Afrique du Nord,dan s les zones plutôt humides (il est très répandu dans le delta du Nil), mais il résiste très bien à la sé­ cheresse et n'a pas be­ soin d'eau toute l'année.

En Égypte il fleurit irrégu­ lièrement, mais générale- ment en été, de juin à sep­ tembre.

L'acacia du Nil pro­ duit chaque année une quan­ tité impressionnante de grai­ nes (souvent plus de 150 000 par arbre) contenu es dans de grandes gousses noires indé­ hiscentes, c'est-à-dire qui ne s'ouvrent pas spontanément.

Son bois, particulièrement so­ lide, a de tout temps été pré­ cieux pour les Égyptiens, qui l'utilisaient pour la construc­ tion et pour la fabrication d'outillage.

Depuis !'Antiquité, on incise le tronc de l'acacia pour le forcer à produire la gomme arab iqu e, qui sert à une foule d'usages.

Les cosses des gous­ ses, riches en tanin, sont tra­ ditionnell ement utilisées pour le tannage des peaux.

le lotus des Lotophages et l'épine du Christ D eux espèces de jujubier, arbre dont les fruits Uu­ jubes) sont comestibles, pous­ sent à l'état naturel en Égyp­ te: le jujubier des Lotophages (Zizyphus lotus) et l'épine du Christ, ou jujubier de Pa les­ tine (Zizyphus spina-christi).

Les jujubiers (unnab en arabe) sont des petits arbres épineux de 6 à 8 m de hauteur à feuilles ovales, coriaces et per­ sistantes (l'arbre procure ainsi de l'ombre en permanence).

Leurs fruits, abondants, sont consommés depuis la préhis­ toire en Égypte.

Zizyphus lotus est devenu cé­ lèbre grâce à Homère : c'est le délicieux lotos dont les compagnons d'Ulysse con­ sommaient les fruits sur l'île des Lotophages .

« Et ceux-là, étant partis, rencontrèrent les Lotophages, et les Loto­ phages ne leur firent aucun mal, mais ils leur offrirent le lotos à manger.

Et dès qu'ils eurent mangé le doux lotos , ils ne songèrent plus à leur retour, mais pleins d'oubli, ils voulaient rester avec les Loto­ phages, et manger du lotos.

Et les reconduisant aux nefs malgré leurs larme s, je le s at­ tachai sous les bancs des nefs creuses, et j'ordonnai à mes compagnons de se hâter, de peur qu'en mangeant le Lo ­ tos, ils oubliassent le retour.

» Hérodote place le pays des Lotophages à proximité de l'Égypte, en Libye, à côté du pays des Gindanes : « Le pro ­ montoire qui termine le pays des Gindanes appartient aux Lotophages, qui vivent du seu l fruit du lotos .

Le lotos donne un fruit gros comme une pistache et d'une saveur sucrée, comme les dattes.

Les Lotophages en font égale­ ment un vin.

» Petits (2 cm), ronds et jaunes, les fruits de Zizyphus lotus ressemblent à des petites pommes.

Si, pour les Euro­ péens, ils ne justifient guère l'amour des compagnons d'Ulysse, ils sont très appré­ ciés en Égypte .

Le jujubier des Lotophages est également cultivé en Espagne, au Portu­ gal et en Afrique du Nord.

Les anciens Égyptiens le nom­ maient nebes et le cultivaient largement dans les jardins et les cours des maisons.

Aujour­ d'hui, on le rencontre surtout en Haute-Égypte et dan s le Si-. »

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