Chameaux et Lamas
Publié le 17/09/2013
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La famille des camélidés compte six espèces: deux espèces de chameaux, présents en Afrique et en Asie et quatre espèces que l'on trouve en Amérique du Sud, le guanaco, la vigogne, le lama et l'alpaga.
I
l existe deux espèces de chameaux. Celui à une bosse est appelé dromadaire, on le ren¬contre dans les déserts d'Arabie, du Moyen-Orient et du nord de l'Afrique. Il est domestiqué depuis environ 2 000 ans. Le chameau à deux bosses, dit de Bactriane, est largement répandu en Afrique du Nord, en Inde, en Anatolie, en Asie centrale et en Extrême-Orient. On en trouve peu à l'état sauvage et uniquement dans le désert de Gobi et aux confins de la Mongolie et de la Chine.
Bien que les chameaux soient plutôt des habi¬tants des déserts, les camélidés d'Amérique, tel le guanaco, apprécient autant les plaines herbeuses et les régions montagneuses que les zones arides allant du niveau de la mer à 4 800 mètres d'alti¬tude
«
Les chameaux et les lamas appartiennent à la
famille des camélidés elle-même répertoriée
dans l'ordre des artiodactyles.
N'ayant pas
de sabots, ils sont rangés dans le groupe
des tylopodes.
Il existe deux espèces de camélidés vivant
dans l'Ancien Monde:
Dromadaire
(Camelus dromedarius)
Chameau de
Bactriane
(Camelus bactrianus)
Hauteur bosse comprise:
2,30 m
Il existe quatre espèces vivant
en Amérique du Sud:
Vigogne
(Vicugna vicugna)
Guanaco
(Lama guanicoe)
Lama
(Lama glama)
Alpaga
(Lama pacos)
Tailles:
entre 96 cm à l'épaule pour la vigogne
et 1,20 m pour le lama.
Le pied du
chameau
comporte deux
doigts pourvus de
coussinets qui
s'aplatissent et sont
protégés par une
couche de corne.
Squelette d'un
dromadaire.
Cet animal de l'ordre
des artiodactyles
mesure tête et corps
compris de 2,30 à
3.50 m et pèse entre
450 et 650 kg.
Sa dentition compte
34 dents.
Chameaux et Lamas
La vigogne est
un camélidé
des hautes terres
des Andes.
Elle est très bien
adaptée à la vie
en altitude où
l'oxygène est rare.
Son sang présente
en effet un taux de
globules rouges
très élevé,
ce qui augmente
la capacité
d'absorption
de l'oxygène dans
les poumons.
Leur démarche habituelle est l'amble, c'est-à-
dire qu'ils se déplacent en levant en même temps
les deux jambes du même côté.
L'habitat
Les chameaux sont parfaitement à l'aise dans les
conditions arides du désert auxquelles ils sont tout
à fait adaptés.
Ils parcourent les régions déser-
tiques de leur démarche chaloupée et peuvent
atteindre des vitesses de 65 km/h.
Les chameaux sauvages vivent en groupes
d'une vingtaine d'animaux, mâles, femelles et petits
de l'année ou de l'année précédente.
Généralement les vigognes et les guanacos
constituent de petites hardes comprenant un seul
ou plusieurs mâles accompagnés de quatre à dix
femelles et de leurs petits d'âges différents.
Le mâle monte la garde sur les environs et blatère
pour prévenir son harem si survient un prédateur
ou un danger.
Parmi les camélidés, la vigogne est
l'espèce qui attache le plus d'importance à la
notion de territoire.
Surveillé par le mâlé, celui-ci
est divisé en plusieurs zones, les unes réservées au
repos, souvent en hauteur, et les autres à l'alimen-
tation.
C'est dans ces dernières que les vigognes
passent la majeure partie de leurs journées.
L'alimentation
Les chameaux mangent toutes les sortes de végé-
tation présentes dans le désert, jusqu'aux plantes
broussailleuses et épineuses.
Ce sont des rumi-
nants, c'est-à-dire qu'ils peuvent stocker dans leur
estomac de grandes quantités de nourriture sans
les broyer.
Lorsqu'ils boivent, les chameaux répar-
tissent l'eau dans leurs tissus et non dans leur esto-
mac, ce qui explique leur aptitude à s'en passer
lorsqu'elle fait défaut.
Mais lorsqu'ils en ont l'occa-
sion ils peuvent absorber jusqu'à 100 litres.
Les camélidés d'Amérique du Sud broutent
pendant la journée, alternant deux heures d'acti-
vité avec trente minutes de repos et boivent une
fois toutes les 24 heures.
La reproduction
Les chameaux se reproduisent toute l'année, toute-
fois l'accouplement a généralement lieu afin que
la naissance coïncide avec une période d'abon-
dance en nourriture.
Les deux partenaires s'accou-
plent en position couchée.
Après une gestation
d'environ treize mois (un peu moins pour le dro-
madaire),
ro
madaire), la femelle met bas un seul petit.
Celui-ci
naît totalement développé et marche dans les
heures suivantes.
Le petit est allaité pendant un an
lorsqu'il est domestiqué et un peu plus longtemps
à l'état sauvage.
Il n'est adulte qu'à cinq ans.
La période d'accouplement de la vigogne se
situe entre mars et avril et la naissance d'un petit
unique a lieu onze mois plus tard.
Capable de
marcher au bout de 15 minutes, il grandit aux
côtés de sa mère qui s'en occupe régulièrement
jusqu'à l'âge de dix mois.
Après quoi, le mâle prin-
cipal de la harde le conduit vers d'autres terres.
Les femelles des guanacos, des lamas et des
alpagas mettent bas une fois tous les deux ans.
Un
seul jeune naît après une gestation dont la durée
varie entre 342 et 368 jours.
Il est capable de mar-
cher au bout de quelques minutes et quitte ses
parents trois mois plus tard.
Les camélidés et l'homme
Les camélidés sont depuis fort longtemps utilisés
par l'homme, comme bête de somme, comme
monture mais aussi pour leur viande, leur lait et
leur laine.
On utilise aussi leurs excréments
comme combustible.
On pense que le lama et l'alpaga sont issus de
la domestication du guanaco.
Le lama a toujours
servi comme animal de bât, particulièrement dans
les Andes.
Toutefois, le plus domestiqué est l'al-
paga, très prisé pour sa laine particulièrement fine
et soyeuse.
La vigogne et le guanaco ont tous deux été
abondamment chassés, à la fois pour leur peau et
pour leur viande.
Avant que la civilisation inca ne
disparaisse, on pense que le cheptel s'élevait à
environ un million et demi de bêtes; aujourd'hui
cette espèce est en voie de disparition.
Des
mesures de protection ont permis d'augmenter la
population sauvage.
Les guanacos en revanche ne
se rencontrent plus que dans des réserves..
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