Devoir de Philosophie

Environnement LES PRAIRIES

Publié le 06/02/2019

Extrait du document

Savanes et steppes offrent généralement une bonne visibilité à ces animaux qui disposent sur le pourtour de l’aire de pâturage, des sentinelles prêtes à donner l’alarme en cas de danger. Leur principale tactique consiste à galoper en groupe lors d’une alerte, leurs charges impressionnantes faisant souvent battre en retraite les carnivores les moins téméraires.

 

Les vastes prairies peuvent accueillir une grande diversité d’herbivores parce que chaque espèce se nourrit de plantes spécifiques. C’est ainsi qu’il existe deux types de rhinocéros dans les savanes africaines: le rhinocéros blanc, qui se nourrit exclusivement de graminées, et le rhinocéros noir, qui broute les feuilles et les jeunes pousses d’arbustes.

 

Grâce à leur grande taille, les éléphants et les girafes occupent une niche écologique encore

Dans les prairies, aucune nourriture n’est inexploitée.

 

Le charognard le plus avide est probablement le vautour.

 

différente : ils exploitent la cime des grands arbres. C’est à leur habitude alimentaire que l’on doit la forme en ombrelle des baobabs.

 

Réunis sous le nom générique d’antilopes, une grande variété de bovidés sont distribués à travers toutes les prairies du globe, de l’Afrique à l’Asie. Si ces espèces varient par leur taille, toutes possèdent de longues cornes creuses et sont herbivores. Les plus répandues sont les gnous, les oryx des steppes désertiques, les élans du Cap, les damalisques à front blanc de la savane africaine et les yaks du Tibet, les gazelles impalas et les springboks. Comme la majorité des grands herbivores, tous ces bovidés paissent et se déplacent en troupeaux.

 

Des prairies menacées

 

À l’échelle du globe, les écosystèmes herbacés ont régressé de pair avec l’expansion des activités humaines agricoles et urbaines: les animaux sauvages ont été traqués et les grands espaces convertis à l’agriculture et à l’élevage de troupeaux domestiques.

 

En Eurasie, les grands herbivores comme les élans et les bisons ont été exterminés par l’homme dès la fin de l’ère glaciaire. De cet écosystème passé ne subsistent aujourd’hui que quelques rares troupeaux de cervidés et de bovins, repliés dans les steppes des hautes latitudes, notamment en Scandinavie et en Sibérie.

 

Quant à l’Amérique du Nord, ses prairies étaient également autrefois peuplées de millions de bisons et d’antilocapres, mais ces espèces furent menées au bord de l’extinction en un temps très bref, avec l’irruption, lors de la ruée vers l’Ouest, des colons américains, les massacres à l’arme à feu et la destruction de leur habitat.

 

Le recul des prairies se poursuit encore aujourd’hui, principalement à cause du surpâturage et de l’érosion d’une terre qui n’est plus fixée par les plantes. Les pampas d’Amérique du

 

Sud sont en diminution rapide. À la lisière du Sahara, la situation est encore plus préoccupante. La reconversion trop hâtive de savanes en terrains agricoles se solde souvent par un échec; en effet, des vagues de sécheresse exceptionnelle et des techniques agricoles mal adaptées ont livré les sols à une alarmante désertification. Dans les zones moins touchées par la surpopulation et la famine, des réserves naturelles sont constituées pour protéger l’écosystème des savanes, notamment en Tanzanie et au Kenya.

 

L’humanité doit beaucoup aux savanes et aux autres grandes prairies de la planète. L’espèce humaine est elle-même née il y a trois à quatre millions d’années dans la savane qui s’était constituée sur les versants du grand Rift africain (fossé d’effondrement dû à la fracture de l’écorce terrestre). Les anthropologues estiment même que les hominidés ont acquis la station debout lors de la transition qui les a conduits d’un écosystème de forêts à un autre de savanes, où une bonne vision au-dessus des herbes était nécessaire pour la communication entre les différents membres d’un groupe et pour la surveillance d’éventuels prédateurs.

 

Parvenu à surmonter son environnement et à organiser la chasse, l’homme moderne aurait alors entretenu les prairies, ayant recours au feu pour obtenir des pâturages à l’intention des cervidés, bovidés et autres troupeaux qui constituaient son alimentation principale. On explique ainsi les vastes prairies nord-américaines qui auraient été entretenues par les Amérindiens.

 

Enfin, c’est des herbivores sauvages des prairies que descendent les animaux domestiques indispensables à l’économie humaine: vaches et taureaux descendent de Tauroch, aujourd’hui disparu ; de même l’âne descend d’une espèce africaine -l’âne de Nubie- en voie de disparition, et le cheval descendrait d’une espèce sauvage d’équidé qui n’existe plus actuellement que dans les zoos.

LE SAVIEZ-VOUS?

 

Avant la colonisation de l’Amérique du Nord par les Européens, la population des antilo-capres atteignait 35 millions de têtes dans les grandes prairies.

 

Le désert du Sahara est en expansion en direction du sud à raison de 50 km par an. Cette progression s'effectue au détriment des savanes qui, peu à peu, régressent.

 

Les savanes et les prairies tropicales sont plus étendues que les forêts vierges.

 

Dans les prairies de l’État de New York, les insectes consomment jusqu’à 94 kg d'herbe au mètre carré au cours de la saison estivale, le double de la consommation des vaches au même endroit.

 

À l'échelle de la planète, les prairies sont capables d’abriter et de nourrir à l’heure actuelle plus d’un milliard de têtes de bétail.

 

En Asie du Sud, on appelle la prairie «paillasson» durant les mois d’été.

« Les prairies Les méristèmes � sont les "nœuds • de croissance des herbes, à partir desquels se développent les pousses.

Les méristèmes situés à la base sont protégés du broutement.

Les orties (à droite) ont leurs méristèmes très exposés et dépérissent lors d'une pâture excessive.

herbivores, ces derniers par les carnivores, et les cadavres par les insectes, les rapaces et les mam­ mifères charognards.

Les insectes et autres invertébrés pullulent dans les prairies où ils assurent l'entretien et le renouvellement des sols.

En creusant leurs trous, les nombreuses espèces de vers de terre favori­ sent la circulation de l'eau et de l'air dans le sol.

Certains scarabées -les «bousiers•• -récupèrent en surface les excréments des herbivores et les entraînent dans leurs terriers pour y bâtir des nids: ce recyclage organique, d'abord destiné à la ponte et à l'alimentation des larves, augmente du même coup la fertilité du terrain.

Moins discrets sont les termites qui construisent leurs nids en hauteur-monticules formés de leurs propres excréments, mêlés à de la terre rapportée du sous-sol, le tout étant cimenté par leur salive.

Ces termitières atteignent couramment deux à trois mètres de hauteur.

Se prolongeant dans le sol une fois abandonnées, elles constituent de riches substrats pour la croissance de plantes spéciali­ sées, différentes des espèces alentour.

En revanche, de nombreux insectes sont nui­ sibles et affectent les plantes, les animaux, ou l'homme lui-même.

Certains moustiques propa­ gent le paludisme (ou malaria), une maladie infectieuse qui donne lieu à de spectaculaires poussées de fièvre.

Quant aux mouches tsé-tsé, elles véhiculent et transmettent des parasites res­ ponsables chez l'homme de la maladie du som­ meil, et chez les ruminants d'une maladie équiva­ lente appelée le nagane.

Plus dévastateurs encore sont les criquets migrateurs, ou locustes, qui se nourrissent d'herbe.

Lors de leur cycle de repro­ duction, les locustes se rassemblent en nuées gigantesques (plusieurs milliards d'insectes) qui s'abattent sur le paysage, et font disparaître toute végétation sur les savanes.

Pour les populations habitant sur le chemin des locustes, leur arrivée est souvent synonyme de famine.

Insectivores et autres rongeurs Dans la chaîne alimentaire, les insectes et les autres invertébrés sont eux-mêmes la proie de nombreuses espèces animales, aussi bien à la surface du sol que sous terre ou dans les airs.

De grands mammifères insectivores tels que les tatous et les fourmiliers d'Amérique, les pango­ lins d'Asie et les cochons d'Afrique se nourrissent essentiellement de fourmis et de termites.

Tous possèdent des griffes acérées et robustes qui leur ser vent à lacérer et à ouvrir les termitières et les fourmilières, et des museaux fuselés dotés d'une longue langue pour aspirer et engluer les insectes.

Le tamanoir, ou grand fourmilier, peut ainsi manger jusqu'à 30000 fourmis ou termites par jour.

De très nombreuses espèces d'oiseaux telles que les grues et les aigrettes, qui vivent dans les prairies, se nourrissent d'insectes.

Les hérons garde-bœuf vont jusqu'à vivre en symbiose avec les grands herbivores: ils se tiennent juchés sur leur dos et se nourrissent de leurs parasites: taons et autres mouches tsé-tsé.

Mais ces oiseaux profi­ tent aussi de ce que leurs hôtes remuent la terre � Dans les prairies des régions alpines, une rotation saisonnière alterne cultures herbacées, pour engranger du foin, et périodes de pâturage, pour nourrir les animaux.

Les herbages alpins souffrent aujourd'hui d'un déclin alarmant de leur diversité végétale en raison de la modification des activités agro-pastorales et de l'extension des zones à vocation exclusivement touristique.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles