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Faune et flore des montagnes

Publié le 15/09/2013

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MONTAGNES EN PLEIN DÉSERT

Comme les températures sont trop élevées sur certaines terres désertiques d'Afrique et des Andes du sud, la majorité des animaux et des végétaux, incapables d'y prospérer, ont migré en altitude pour coloniser le milieu montagnard. Ainsi de véritables naufragés de l'histoire ont su s'adapter pour ne pas périr. La végétation des montagnes désertiques d'Afrique se compose essentiellement d'arbustes, seule forme adaptée pour lutter contre la dessication : laurier rose, cyprès du Tassili et oliviers des montagnes. Quelques plantes résistent comme l'armoise blanche et servent de nourriture aux rares herbivores. Dans la maigre végétation de la montagne désertique africaine, vivent quelques mouflons, fennecs, chacals, gazelles et

 

le magot d'Afrique du nord qui est le seul représentant d'Europe à 2 000 m d'attitude sur les monts Atlas. Les hauts plateaux désertiques du sud des Andes se composent d'une végétation caractéristique de paille et d'herbe rase appelée « puna o. Le reste de la végétation se compose essentiellement de graminées, de plantes en forme de coussinets, de buissons sclérophylles nains et de conifères. Les animaux typiques de cette région sont les rongeurs du genre Akodon et Phyllotis, les rapaces, le chinchilla et les camélidés de type lama.

« lagopède alpin renouve lle son plumage gris roux en d'épaisses plumes blanches de la tête jusqu'au bout des ongles .

Quel magnifique camouflage pour échapper aux prédateurs ! LA VIE EN PENn Pour coloniser les éboul i s rocheux, le saule rampant s'enracine dans le sol grâce à un lacis de branches rampantes.

Sa taille réduite lui permet de résister au vent violent, de profiter de la chaleur du sol e n été et de se latin saxu m , rocher et frangere, briser ) est un véritable « casse-p ierre » qui possède de solides racine s s'insinuant dans les fentes rocailleuses .

Pour s'agripper aux pentes rocailleuses à 2 ooo m d 'altitud e, le chamois a de longs sabots pointus composés de deux doigts souples comme du caoutch ouc reliés par une peau .

En écartant les doigts , cette peau jou e le rôle de raqu ette bien utile pour se déplacer sur la neige .

Il poss ède un gros cœur (400 g), un sang riche en globules rouges (trois fois plus que l'homme ) et des poumons développés qui lui permettent de fournir les efforts nécessaires pour se déplacer malgré le manque d'oxygène.

SE NOURRIR DES RESTES OU FAIRE DES Rt5ERVES A 4000 m d ' altitude , l'astucieux pika d'Amérique du nord fait des réserves .

Ce rongeur récolte et fait sécher de l'herbe durant l'été puis la stocke en petits tas dans les éboulis prés de son refuge .

Comme l'ours brun, la marmotte des Alpes s'engraisse pendant la belle saison (7 kg, soit deux fois plus que son poids après l 'hiver ) et passe la mauvaise saison endormie avec toute sa famille dans un terrier profond tapissé d'herbe sèche dont la température ne descend jamai s au dessous de o •c.

Le gypaète barbu ne fait pas de réserves , c 'est un expert dans l'art de déguster les os.

C e charognard les laisse tomber sur une pierre pour récupérer la moelle ! Et même les plantes font des réserves : la croissance des tiges et des feuilles des gentianes, des androsaces et des saxifrages est ralentie au profit des nombreuses fleurs qui accumulent les sucres pour résister au froid et au gel.

SE REPRODUIRE ET GRANDIR En haute montagne , les insectes sont rares alors pour les attire r, gentiane et primevère proposent de nombreuses animaux , c'est grandir qui pose problème car le manque de nourriture et d 'iode, le froid et l'obscurité peuvent bloquer le développement des jeunes .

Proteus et le triton alpestre des lacs des Alpes restent toute leur vie à l 'état larvaire sans jamais se métamorphoser: c'est l a néoténie (du grec neos, jeune et teinô , prolonger ).

Ces têtards pondent des œufs d'où écloront des larves qui n'atteindront jamais leur forme adu lte de batraciens .

Certains lézards ovipa res deviennent vivipares : les œufs du Lacerta llillipara des mont agnes d'Europe se développent à l'abri dans le corps de la femelle qui met bas des jeunes autonomes ayant leur forme d'adulte .

LA MONTAGNE TROPICALE UN MILIEU PARADOXAL La montagne tropicale associe à la fois le chaud et le froid, l'humidité et la sécheresse .

De ce fait, la limite de la végétation est 2 000 m plus é levée que dans la montagne tempérée : limite de l a forêt à 3 800 m , limite des arbres à 4 200 m , isotherme o °C à 4 600 m et limite des neiges étern elles à 4700 m .

Dans la savane d'acacias et d'arbres forestiers vivent des animaux non adaptés à l 'altitud e dont l e daman arboricole .

Mais c'est dans la «forêt des nuages» que les lianes et les broussailles enchevêtrées abondent au milieu de conifères à feuilles larges comme le Podocarpus milanjianus et le cèdre.

À 3 ooo m se développent les bruyères arborescentes, les arbres rabougris aux troncs et aux branches tortueux recouverts de mousse s, de lichens et d 'épiphytes .

Dans la bambouseraie d 'Afrique où le climat oscille entre pluies et brumes , vivent des animaux se nour rissant d'insectes et de baies : des oiseaux tels que le touracos vert et l e couroucou à joues vertes, l'antilope céphalophe , le camé léon , le rat taupe , le gori lles des montagnes , le gélada .

Dans les montagnes humide s et brumeuses des Andes vivent des oiseaux aux couleurs chatoyantes comme le toucan telles des statues a u-dessus du tapis végétal : la lobélie géante et le séneçon arborescent.

UN RtCIME ALIMENTAIRE SPtCIALISt Dans la montagne tropicale , la nourr iture n'est pas rare , alors les animaux choisissent leurs mets favoris .

Au sud-ouest de la Chine, le grand panda se nourrit essentiellement de tiges de bambous qu'il attrape grâce à un sixième doigt et un pouce opposable , et qu'il digère grâce aux parois muscu leuses de son estomac.

Heureusemen t pour lui, le bambou peut s'accroî tre d'l m par jour! Le menu du rhinopithèque des monts Yulin se compose essentiellement de lichens riches en saccharoses et très digestes .

Mais comme la croissance de ces végétaux est très lente , km'.

Le serval d'Afrique , lui, a de grandes oreilles pour mieu x entendre le rat-taupe , son mets favori , qui creuse son terrier à 2 m de profondeur.

DES ANIMAUX GRIMPEURS Le Touraco du Ruwenzori est un oiseau grimpeur qui vit jusqu'à 3 600 m sur le mont Ruwenzoni au Kenya .

La griffe qu'il possède au bout des ailes lui permet de grimp er aux arbres avant de voler.

Le toucan bleu se rencontre jusqu 'à 3 500 m dans les Ande s et s'agrippe également aux arbres grâce à ses pattes zygodactyle s (deux doigts dirigés vers l'avant et deux vers l 'arrière ).

Le serval d 'Afriqu e est le félin le plus adapté au relief montagnard .

C'est un remarquable grimpeur bien qu'il soit également un excellent sauteur et un coureur invé téré! À plu s de 3 000 m dans les Andes et en Afrique , le séneçon arborescent peut atteindre 7 m de haut et l m de diamètre bien que les conditions climatiques extrêmes entraî nent une très lente croissance de la tige ligneuse qui atteint l m au bout d'une trentaine d'années! C'est un exemple très rare de composées arborescentes : au fil de l'évolution, ce type de port a été abandonné au profit du port buissonnant ou herbacé plus adaptés aux conditions climatiques extrêmes.

La présence des longues feuilles (40 cm) en bouquet au sommet de la tige lui permet de maintenir une température et une humidité constante s au niveau des organes de reproduction , les inflorescences .

La croissance de la lobélie géante d 'Afrique est également ralentie par l'humidité et les basses températures qui freinent les oxydat ions biologiques .

Elle atteint néanmoins 2,50 m de haut LA MONTAGNE DÉSERTIQUE DES MONTAGNES EN PLEIN DtSERT Comme les températures sont trop élevées sur certaines terre s désertiq ues d'Afrique et des Andes du sud, la majorité des animaux et des végétaux, incapables d'y prospérer, ont migré en altitude pour coloniser le milieu montagnard .

Ainsi de véritables naufragés de l'histoire ont su s'adapte r pour ne pas périr .

La végétation des montagnes désertiques d'Afrique se compose essentie llement d 'arbustes, seule forme adaptée pour lutter contre la dessication : laurier rose , cyprès du Tassili et olivier s des montagnes .

Quelques plantes résistent comme l'armoise blanche et servent de nourriture aux rares herbivores.

Dans la maigre végétation de la montagne désertique africaine , vivent quelque s mouflons , t.nnecs , chacals, gazelles et le magot d'Afrique du nord qui est le seul représentant d'Europe à 2 000 m d 'a ltitude sur les monts Atlas .

Les hauts plateaux désertiques du sud des Andes se composent d'une végétation caractéristique de paille et d'herbe rase appelée « puna » .

Le reste de la végétation se compose essentiellement de graminées, de plantes en forme de coussinets, de buissons sclérophy lles nains et de conifères .

Les animaux typiques de cette région sont les rongeurs du genre Akodon et Phyllotis , les rapaces , le chinchilla et les camélidés de type lama .

LumR CONTRE LA DESSICATION ET LE FROID Pour limiter les pertes d 'eau, les cactées candélabres possèdent des tissus charnus riches en eau et l'acacia possède des épines qui sont les feuilles les plus adaptées à la sécheresse et au grand écart de température entre le jour et la nuit.

Le plus grand broméliacée Puya raimondi a opté pour l 'architecture la plus simple : un tronc appelé stipe de 12 m de haut ! Les camélidés andins (lama, alpaga , vicogne et guanaco ) ont à la fois un épais pelage pour lutter contre le froid , et des ongles adaptés aux longs dép lacements pour rejoindre les rares points d 'eau.

Ils peuvent atteindre une vitesse de 60 km/h ! !.'.absence presque totale d'arbres sur les hauts plateaux andi ns a poussé de nombreux oiseaux comme le pic andin Co/aptes rupico/a à creuser dans la falaise une galerie protectrice de l m de profondeur amé nagée à son extrémité d' une chambre de 50 cm de diamètre .

SE PROrtGU DES PRBIAnURS La rare végétation ne permet pas aux animau x de se cacher efficacement des prédateurs .

Ils ont donc inventé des ruses pour survivre dans ce milieu hostile.

Lorsqu 'il est menacé, le phrynosome de Douglas , un lézard qui vit à 3 100 m d ' altitude depuis la province de Colombie-Britannique jusqu'au Mexique , projette des gouttes de !iilng en augmentant la pression sanguine des vaisseaux capillaires situés dans une cavité à la base des paupières.

Dan s les montagnes d 'Afrique , les femelles rats de Gambie , protègent leur progéniture de plusieurs portées dans un terrier pouvant héberger de 15 à 30 individus.

Les IHlmodryas se sont très bien adaptés aux manques de refuges des régions inhospitalières africa ines : durant la journée, ces singes se dispersent en petites bandes ; la nuit venue , ils se réunissent sur des rochers pour se protéger des prédateurs.

ADAPnR SON MtTABOLISME Alors que tout autre frère saurien serait tombé en léthargie , le lézard andin Liolaemus multifloris possède des mécanismes physiologiques qui lui permettent de rester en activité lorsque sa température corporelle ne dépasse pas l ,5°C à 5 ooo m d 'altitude .

Les flamants du genre PllHnkoptNllS vivent sur les lacs salés de Bolivie à 4400 m d 'altitude , malgré une salinité supér ieure à celle de la mer.

S'adapter à cet habitat relève de l'exploit : il faut survivre à la profonde vase et à la forte évaporation du sel qui attaque cruellement la peau .

Comme les fleurs sont rares à cette altitude , le colibri des Andes a modifié son régime alimentaire jusque là composé de nectar pour se nou rrir d'insectes qui se rencontrent en abondance sur les pentes rocheuses .. »

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