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La Vie sous terre

Publié le 29/01/2012

Extrait du document

Bien que l'obscurité règne sous terre, rares sont les animaux fouisseurs qui soient complètement aveugles. Leurs yeux sont cependant la plupart du temps si bien protégés qu'ils ne peuvent pas servir à une vision normale. C'est ainsi que ceux des amphisbènes sont recouverts de plusieurs couches de peau translucide. La plupart des animaux fouisseurs sont sensibles à la lumière et changent de direction lorsqu'ils la perçoivent.

« 0: J: z -;o j c: "' > .2 Q; J: afin d'assurer une progression continue à laquelle les muscles longitudinaux contribuent.

En même temps, la partie antérieure de l'animal se gonfle pour assurer son ancrage dans le sol.

Les mammifères souterrains Les mammifères fouisseurs sont très nombreux à utiliser leur museau pour creuser.

C'est le cas du rat-taupe africain, dont la morphologie est très bien adaptée à la vie souterraine.

Il possède les grandes et massives incisives caractéristiques de la famille des rongeurs dont la croissance ne s'ar­ rête jamais et qu'il utilise comme des ciseaux " pour entailler le sol.

Ses lèvres forment un pli à ~ l'arrière de ses dents et empêchent ainsi la terre E de pénétrer dans sa bouche.

Il rejette derrière lui 8 la terre creusée avec ses pattes.

~ De son côté, la taupe européenne, insectivore , ~ ne possède pas de grosses incisives, et utilise pour ~ fouir ses pattes avant, que l'évolution a transfor- :;: mées en larges pelles.

Elles sont garnies de cinq ~ fortes griffes, pourvues d'os très solides, et action­ nées par des muscles dont certains se prolongent le long des flancs de l'animal.

Les taupes se ser­ vent alternativement de l'une ou l'autre de leurs pattes antérieures pour creuser le sol tout en s'arc­ boutant avec celles de derrière.

Elles rejettent la terre à la surface par des conduits verticaux et celle-ci s'accumule pour former les taupinières, si répandues dans les prairies européennes.

Se déplacer sous terre Creuser demande beaucoup d'efforts aux ani­ maux.

Aussi , pour faire des économies d'énergie, ont-ils adopté des modes de déplacement adap­ tés aux longues galeries étroites.

Les gaufres à poche d'Amérique du Nord reculent aussi facilement qu'ils avancent dans leurs terriers , semblables à ceux des rats-taupes africains.

Leur peau , relativement flasque , glisse sur leurs muscles, ce qui leur permet d'exécu ter toutes sortes de mouvements dans des espaces très étroits et même, en cas de besoin, d'effectuer des demi-tours dans leur galerie.

Constituée de poils qui poussent perpendicu­ lairement à la peau, la fourrure veloutée de la taupe européenne présente une résistance uni­ forme, quelle que soit la direction dans laquelle l'animal se meut.

Elle est, d'autre part, imper­ méable et reste lisse et sèche , m ê me si le sol est boueux et humide.

De nombreux mammifères fouisseurs possèdent ce type de pelage, à l'excep­ tion du rat-taupe nu qui, comme son nom l'in­ dique, est pratiquement dépourvu de poils.

Les pattes sont parfois gênantes sous terre et sont réduites à une taille minimale chez les rep- À l'INTÉRIEUR D'UNE TERMITIÈRE surfaces latérales poreuses permettant l'entrée de l'oxygène ! Les termit ières sont faites A de terre et de salive.

Une cheminée en assure l'aération , et la champignonnière fourn i t une réserve alimentaire.

tiles et les amphibiens fouisseurs.

Ainsi, l'amphis­ bène mexicain ne possède pas de pattes post é ­ rieures et ses antérieures sont aplaties et lui servent surtout à se déplacer sur terre.

La plupart des autres amphisbènes sont dépourvus de pattes.

La vue Bien que l'obscurité règne sous terre , rares sont les animaux fouisseurs qui soient complètement aveugles.

Leurs yeux sont cependant la plupart du temps si bien protégés qu'ils ne peuvent pas servir à une vision normale.

C'est ainsi que ceux des amphisbènes sont recouverts de plusieurs couches de peau translucide .

La plupart des ani­ maux fouisseurs sont sensibles à la lumière et changent de direction lorsqu'ils la perçoivent.

Quoiqu'ils soient, pense-t-on , très probablement aveugles, les rats-taupes africains se servent de leurs yeux d'une manière bien particulière.

Leur cornée étant très sensible à l'air , ils utilisent leurs yeux pour détecter la présence de coulis d'air indiquant que certaines parties de leurs galeries ont été éventrées ou se sont effondrées.

Les autres organes des sens Détecter la fumière n'est pas d'une grande utilité llux animaux fouisseurs; aussi ont-ils plus particu­ lièrement développé leurs autres sens.

Le toucher ......

Les campagnols sont des proies appréciées des crécerelles ; aussi se cachent-ils souvent dans les fourrés.

En hiver , ils aménagent sous terre des chambres étroites pour dormir.

1 ' Le rat-taupe nu présente un corps long et cylindrique .

Grâce à ses membres courts et à ses oreilles étroites réduites à une fente , il peut se faufiler dans des galeries réduites .

est pour eux d'une importance vitale et ils sont pourvus de très nombreux poils sensibles.

Les rats-taupes aveugles de la mer Noire ont ainsi des rangées de poils raides très sensibles qui les ren­ seignent sur ce qui les ento u re.

Les rats-taupes africains en sont couverts sur tout le corps, et les rares poils qui parsèment celui du rat-taupe nu sont de même nature.

L'odorat est très développ é, ce qui permet à la taupe de détecter les proies dans ses galeries.

La plupart des animaux fouisseurs n'ont pas d'o reilles visibles.

Pourtant , certains détectent la présence de proies ou d'ennemis grâce aux bruits émis par ceux-ci.

Chez les amphisbènes, les tym­ pans sont placés près de la bouche, dans une position qui facilite la récep tion des sons se pro­ pageant dans les galeries.

Les os de l'oreille de la taupe dorée d'Afrique sont sensib les aux vibra­ tions causées par l'approche des prédateurs , ce qui lui permet de prendre la fuite à temps.. »

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