L'alimentation des animaux (Faune et Flore)
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
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endroit, souvent fixés à un rocher, et attendent que la nourriture vienne à eux.
La quête et le choix de la nourriture
Les animaux aquatiques qui se nourrissent par filtration mangent de tout : tout ce qui est digestible est ingéré, le reste est éliminéautomatiquement.
En revanche, les animaux qui doivent chercher activement leur nourriture ne peuvent se permettre de gaspillerde l'énergie en recherchant des substances non comestibles.
Ils doivent s'orienter vers la source de nourriture qui leur convient.
Pour certaines espèces ayant une alimentation extrêmement spécialisée, ce n'est pas un problème.
C'est le cas de la chenille quimange le feuillage de seulement deux espèces de plantes.
Le papillon pond ses oeufs sur la plante.
Ainsi, lorsque la chenille éclot,elle n'a plus qu'à se frayer un chemin sur la feuille où elle est née et à la manger.
Elle n'aura jamais à partir en quête d'une autrenourriture avant de muer.
Certains animaux sont morphologiquement conformés pour se nourrir d'aliments tellement spécifiquesqu'ils ne cherchent pas à en manger d'autres.
Ainsi, une espèce de colibri ( Colibrio ruscans ) au long bec effilé butine les fleurs, ce qui lui donne accès à un nectar inatteignable par d'autres animaux.
Le colibri ajoute au pollen les insectes qu'il trouve dans lescorolles ou qu'il capture en vol.
Il est, par ailleurs, capable de voler sur place, à reculons ou sur le côté.
Néanmoins, la plupart des animaux doivent passer par une phase d'expérimentation.
Ils ont besoin d'apprendre à reconnaître lanourriture qui leur convient pour éviter de gaspiller leur énergie ou même de s'empoisonner.
Le rôle des sens
À cet effet, l'odorat et le goût sont essentiels.
Ces deux sens ont une utilité pratique beaucoup plus importante qu'on pourrait lepenser : en général, ils sont sensibles de telle sorte que toute substance comestible a une bonne odeur ou un goût agréable.
Chezcertains animaux, le mécanisme semble fonctionner avec une seule saveur.
Par exemple, les pattes des mouches à viande (familledes Calliphoridés) sont dotées de capteurs sensibles au sucre (qui constitue la meilleure source d'énergie).
Lorsque les mouchesse posent, par exemple, sur de la viande putréfiée, les capteurs mesurent sa teneur en sucre et, à partir d'un certain seuil,déclenchent l'envie de manger.
La fameuse voracité effrénée qui s'empare de certains requins est déclenchée, de la mêmemanière, par l'odeur du sang frais dans l'eau.
Si l'odorat et le goût sont essentiels dans l'alimentation, les animaux apprennent également à associer à leur nourriture des formesou des couleurs particulières, des sons et des mouvements.
Les colibris, en quête de fleurs à nectar, sont attirés autant par lacouleur et la forme de ces dernières que par leur odeur.
Contrairement aux insectes, les oiseaux ont une bonne vision descouleurs dans la zone rouge du spectre (image décomposée en une suite de couleurs), mais ne distinguent pas les ultraviolets.C'est pourquoi bon nombre de fleurs "pollinisées" par les oiseaux sont d'un rouge éclatant, de manière à attirer ces derniers sansrisquer d'être pillées par les insectes.
À l'inverse, celles qui sont "pollinisées" par les insectes reflètent plutôt les ultraviolets.
Les prédateurs sont très sensibles aux mouvements et aux sons, et de nombreux carnivores ne distinguent pas les couleurs.
Lafaçon dont une proie se déplace en dit souvent plus long sur son identité et sa comestibilité que sa couleur, et la plupart desprédateurs l'apprennent par expérience.
Cette capacité d'apprentissage avantage les grands prédateurs qui élaborent une tactiquede chasse.
Le guépard ( Acinonyx jubatus ) sait abandonner une proie inaccessible, de même qu'une meute de loups doit coopérer pour capturer une proie aussi puissante qu'un orignal ( Alces alces ) ou qu'un boeuf musqué ( Ovibos moschalus ).
Des outils adaptés
Les animaux ont des façons différentes de consommer leur nourriture.
Pour certains, il suffit de s'en imprégner.
Ainsi, le ténia, verparasite vivant au milieu des aliments prédigérés de l'intestin, ne possède ni bouche ni système digestif.
Il absorbe les élémentsnutritifs par les parois de son corps (mais on ignore encore pourquoi il n'est pas digéré lui-même).
Cependant, l'alimentation de laplupart des animaux fait appel à un mécanisme d'absorption de la nourriture et à un processus chimique de décomposition desaliments en substances organiques simples, telles que les acides aminés, qui servent à l'élaboration des protéines.
Chez les animaux marins primitifs qui se nourrissent par filtration, les particules de nourriture sont transportées dans l'appareildigestif grâce à un courant de mucus entraîné par un ensemble de cils.
Les ascidies ( Ascidia ) ont un corps en forme d'outre, pourvue de deux siphons pour l'entrée et la sortie de l'eau.
Celle-ci est aspirée par le siphon buccal et, après avoir traversé lepharynx - qui joue à la fois le rôle d'organe nutritif et respiratoire - et l'estomac, elle est expulsée (avec les déchets) par le siphoncloacal (région postérieure du tube digestif).
La nourriture entraînée par le mucus coule dans l'appareil digestif..
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