Devoir de Philosophie

Le plancton

Publié le 26/03/2012

Extrait du document

La pyramide de la vie marine repose sur le plancton et, pourtant, il y a un siècle à peine, le plancton était totalement ignoré des biologistes: c'est seulement en 1887 que Victor Hensen en forgea le nom, à partir du mot grec signifiant "qui erre". Ce seul mot dépeint très bien ces plantes et ces animaux presque incapables de se mouvoir librement et qui dérivent donc dans les océans au gré des vagues, des courants et des marées. Ces représentants de la flore et de la faune existent sur notre globe depuis 180 millions d'années. De tous les types de planctons, le plus primitif est le phytoplancton, "l'herbe" des océans. Le phytoplancton, qui se présente sous une forme élémentaire microscopique, forme des colonies si denses, qu'il prête sa couleur à de vastes zones océaniques. Les eaux de l'Europe septentrionale, par exemple, ont souvent une teinte vert-brun qui donne l'impression qu'elles sont boueuses. En fait, cette substance fangeuse est vivante, puisque ce sont des millions et des millions de diatomées, le plus grand groupe des végétaux constitutifs du phytoplancton....

« gides des diatomées rendraient leur croissance et leur di­ vision extrêmement délicates, si elles n'étaient construi­ tes aussi ingénieusement.

La paroi cellulaire est formée de deux valves qui se superposent étroitement et la font ressembler à une boîte à pilules.

Lorsque la diatomée se reproduit, les deux moitiés de la boîte se séparent et cha­ cune d'entre elles, devenue un couvercle, sécrète un nou­ veau fond.

Dans de bonnes conditions, les diatomées se reprodui­ sent à un rythme incroyable, pouvant aller jusqu'à six fois par jour.

Mais la formation continue de "nouvelles boîtes" s'adaptant aux "anciens couvercles" entraîne une réduction progressive des dimensions des cellules .

Lorsqu'elles atteignent une taille déterminée, la repro­ duction s'interrompt ou, alors, les diatomées meurent ra­ pidement.

Le phénomène qui prévient l'extinction de l'espèce porte le nom pittoresque d'auxosporulation .

Dans ce type de reproduction sexuelle peu connu, certai­ nes cellules font saillie entre leurs deux valves.

Ce renfle­ ment se détache et constitue une nouvelle enveloppe pour donner une plante, dont les dimensions et la rigidité sont semblables à celles de l'original.

Le processus de la re­ production peut alors recommencer.

Si les conditions ne sont pas favorables à la reproduction - si la mer est trop froide ou ne contient pas, par exemple, une quantité suf­ fisante de sels nutritifs -, certaines cellules assurent la perpétuation de l'espèce.

Pour cette fonction, elles s'en­ tourent d'une couche épaisse de silice, qui leur sert non seulement de protection, mais confère également au vé­ gétal le poids nécessaire pour descendre sur le fond.

Il y Jemeure plusieurs mois, si nécessaire, dans un état pro­ che de l'hibernation, et il peut résistér au froid ou- dans les zones intertidales - à la sécheresse.

Lorsque la situa­ tion se normalise, la plante revient à la v ie et entame à nouveau un cycle de reproduction.

Il est essentiel que ces plantes microscopiques présentent des caractéristiques de croissance, de reproduction et de survie aussi remarquables puisqu'elles constituent la base de toute vie.

La production annuelle de phytoplancton, exprimée en quantités de carbone, est probablement trois fois plus importante que celle des végétaux terrestres.

Le phytoplancton entre au moins pour moitié dans la pro­ duction terrestre de végétaux, ce qui en fait la forme de vie végétale la plus abondante.

Rien, ne semble-t-il, n'a été laissé au hasard dans l'évolution de cette forme de vie la plus élémentaire.

Même les formes siliceuses qui pa­ raissent si délicates sous le microscope sont formées à dessein : les diatomées doivent flotter dans la zone éclai­ rée ou eutrophique de l'océan.

Ce point est capital dans En haut : Une des espèces de phytoplancton d'eau douce.

La flore mari­ ne en compte plusieurs milliers d'espèces.

Ci -dessu s: Le dinoflagellé Peridinium depre ssum.

Certains représen­ tants de ce groupe de phytoplancton sont des plantes, tandis que d'au­ tr es sont des animaux .

le processus de la photosynthèse.

La haute densité de la silice qui devrait normalement provoquer la chute des diatomées sur le fond est compensée par leurs formes, qui présentent un rapport surface-volume important.

Cette disposition leur confère une flottabilité neutre tout en favorisant les échanges nutritifs avec le milieu envi­ ronnant.

Le maillon suivant de la chaîne évolutive est toujours planctonique, mais marque la division entre les végétaux et les animaux: il s'agit des dinoflagellés, qui existent de­ puis quelque soixante-dix millions d'années et sont, com­ me les diatomées, des organismes unicellulaires.

Ils sont 111. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles