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Les ancêtres des poissons

Publié le 25/03/2012

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Les organismes au corps flasque et rugueux appelés ascidies ne semblent pas revêtir un intérêt très particulier, mais, en réalité, ils sont fascinants. En forme de bouteille ou de vase, exhibant souvent d'admirables couleurs, les ascidies adultes restent immobiles: elles s'accrochent au fond de la mer, sur un rocher ou une jetée, où elles aspirent de l'eau par une ouverture. Après avoir filtré le plancton et d'autres matières organiques, elles rejettent l'eau et les substances résiduaires par une autre ouverture. Si vous touchez une ascidie, elle se contracte en une masse gélatineuse et sans vie. Lorsqu'elle se contracte, elle fait jaillir un filet d'eau, ce qui lui a valu, en anglais, le nom de sea squirt (to squirt = jaillir).

« Lorsqu'elle a.

la taille d'une anguille, elle possède des.

yeux, une épine dorsale souple et de longues nageoires .

Certes, ce n'est pas un poisson au se ns propre du_ter.me.

Sa tête ne se termine pas par des mâchoires, ma ls ·pà ; un disque circulaire contenant une ventouse buccale.

La lamproie applique cette ventouse caoutchouteuse et vis­ queuse sur le flanc d'un poisson, dont elle arrache les écailles et la peau, jusqu'à ce qu'elle puisse aspirer le sang.

Elle dégage ensuite une substance anticoagulante , qui conserve au sang sa fluidité.

Bien qu'un poisson ro­ buste soit en mesure de se débarra sser de ce visiteur indé­ sirable, il est parfois tellement affaibli par l'at taque sou­ daine qu'il est sujet à l'infection ou qu'il devient une cap­ ture aisée pour d'autres prédateurs.

On rencontre les lamproies dans les eaux douces et sa­ lées.

Son parent dans la classe des agnathes (poissons sans mâchoires) est la myxine, qui passe tout son temps dans la mer .

Elle vit dans des trous boueux , et seule la tê­ te reste en surface.

Ce poisson, qui a un sens de l'odorat extrêmement développé, quitte son trou lorsqu'il renifle la présence d'un poisson mort ou malade.

Ensuite, à l'instar des lamproies, l'agnathe fixe sa tête contre l'ani- mal, en suce la chair et le sang, et abandonne la peau comme un sac d'arêtes.

La lamproie et la myxine sont les seuls survivants des poissons sans mâchoires - les tout premiers invertébrés ~ qui sillonnaient le monde des océans il y a plus de cinq cents millions d'années.

Il au­ rait été très difficile de prévoir que ces créatures rudi­ mentaires se seraient développées en poissons, créatures marines parmi les plus complexes et les plus réussies.

Les poissons sans mâchoires étaient des animaux lourds et maladroits, à la queue bien musclée, terminée par une nageoire, et couverts d 'une cuirasse constituée de pla­ ques osseuses.

Ils avançaient grâce ·à certains mouve- Ci-dessus : Une anguille au repos.

Cet animal marin primitif accumule une importante quantité de vase, que l'on peut obser ver dans le fond.

ments de battement de la queue, mais, lorsqu'ils fouil­ laient dans la boue, en quête de nourriture, le poids de leur cuirasse les maintenaient sur le fond.

Personne n'au­ rait donné une seule chance de survie à ces espèces .

S'il avait fallu faire des prévisions à cette époque, pour savoir A gauche: Une lamproie , app elée également lamproie de rivière, parce qu'elle séjourne dans les eaux douces avant d'a/teindre l'âge adult e.

On dé­ nombr e environ trente espèces de lamproie s, qui appartiennent au gro upe des anguilles.

La langue de la lamproie est munie de quelques d ents, qui lui perme/lent de percer la peau des poissons et de sucer leur sang .

quelles créatures océaniques domineraient le monde, le vote se serait certainement prononcé en faveur des cé­ phalopodes - les calmat:s et les pieuvres agiles, rapides et intelligents- ou de la multitude des scorpions de mer, qui dominaient dans les océans et qui sont les ancêtres des in­ sectes terrestres actuels.

Du reste, les poissons sans mâ­ choires ne se contentèrent pas de survivre .

Ils développè­ rent des mâchoires, des nageoires paires, des corps profi­ lés, des sens très aigus de la vue et de l'odorat, une capa­ cité remarquable 'qe communication avec les autres, et devinrent des poissons qui règnent maintenant sur les océans , soit sur plus des deux tiers de notre planète.

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