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Les animaux bâtisseurs (Faune et Flore)

Publié le 22/02/2012

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Certaines des constructions les plus élaborées de la nature ont pour auteurs des animaux relativement primitifs. Peu d'animaux dits "supérieurs", tels que les mammifères, parviennent à les égaler. Toutefois, ces derniers ont acquis une capacité souvent considérée comme un signe d'intelligence : celle de savoir utiliser des outils. Si la toile d'araignée est une réalisation merveilleuse, elle est aussi le fruit d'un travail très ingénieux. L'araignée commence par installer une structure constituée de fils diagonaux d'une soie extrêmement extensible et parfois plus solide que des fils d'acier du même diamètre. Ensuite, elle tisse une spirale collante attachée à la structure initiale selon des intervalles précis.L'ensemble constitue un piège mortel. L'araignée ne possèdant pas de véritable intelligence, elle serait cependant bien incapable de concevoir mathématiquement un procédé si élaboré. Elle tisse sa toile instinctivement, selon toute une série d'instructions imprimées dans son système nerveux. Tous les animaux bâtisseurs travaillent en grande partie ainsi, c'est-à-dire instinctivement. La capacité de construire se transmet de génération en génération dans le patrimoine génétique, au même titre que la forme et la couleur de l'animal. Il arrive que des mutations génétiques modifient le "plan" de construction, et l'animal concerné réalise différemment sa toile. La plupart du temps le résultat est désastreux mais cela entraîne parfois une amélioration. Si l'animal n'est pas menacé, le plan modifié passe à ses descendants, c'est ainsi qu'il évolue. Les modifications sont de pures coïncidences, mais au bout de milliers d'années d'évolution, l'information génétique pourrait être améliorée au point de permettre aux héritiers de tisser des toiles encore plus remarquables et efficaces.

« castors d'Europe et d'Amérique du Nord.Ils coupent des arbres grâce à leurs puissantes dents pour construire des barrages qu'ilsconsolident avec de la boue et des morceaux de bois.

Le bassin créé par le barrage agit comme un fossé de protection autour dela "hutte" du castor, une sorte de nid constitué d'un amas de branches et de boue. L'intelligence au service de la vie Tous ces animaux qui élaborent, seuls ou en groupes, d'ingénieuses constructions peuvent nous paraître doués d'intelligence.Parmi les autres critères propres à forcer notre admiration, nul doute que l'utilisation d'outils soit l'un d'entre eux, même s'ils nesont pas mis au service de la construction d'un nid ou d'un quelconque abri. S'il est pratiquement certain que la capacité de construire est un don héréditaire chez les animaux, il semblerait que l'utilisationd'outils dépende en grande partie de l'aptitude à capitaliser sa propre expérience et celle des autres.

On pourrait définir un outilcomme un "corps" que l'animal utilise en dehors de ses attributs morphologiques.

Ainsi, le bec tranchant de la fauvette couturièrene peut être considéré comme un outil.

Mais si un autre oiseau exécute exactement le même travail de couture avec une brindillecoupante, il utilise bien un outil. C'est d'ailleurs ce que fait le pic des îles Galapagos : il se sert de brindilles ou d'épines de cactus pour extraire les insectes descrevasses.

Toutefois, ce geste n'est pas "programmé" dans le comportement de l'oiseau comme l'est le fait de tisser une toile pourl'araignée.

Certaines catégories de pics le font, d'autres non.

Certaines y parviennent parfaitement, d'autres ont des difficultés maistirent un enseignement de leurs échecs.

On a ainsi vu un pic tenter des sondages avec une brindille fourchue : il a fini par retirerune des fourches de la brindille et a réussi à s'en servir. Les amateurs de proies à coquille dure écrasent leurs victimes en utilisant des cailloux.

La loutre du Pacifique nord-américainnage sur le dos à la surface de l'eau, place une pierre plate sur sa poitrine et brise crabes et coquillages dessus.

Si l'on observe lecomportement des jeunes de la loutre, on voit qu'ils acquièrent cette aptitude en imitant leur mère.La notion d'apprentissage estdonc primordiale.

Il en va de même chez les chimpanzés.

À l'instar des pics, ils utilisent souvent de petites branches afin d'extrairedu miel des nids d'abeilles ou des fourmis des fourmilières.

Les jeunes chimpanzés ont tendance à être maladroits : ils choisissentsouvent une mauvaise branche, mais à mesure qu'ils grandissent, ils apprennent en observant les adultes. En imitant les autres, l'animal bénéficie de l'expérience de ceux-ci et "hérite" de leurs dons.L'expérience permet d'améliorer plusrapidement l'habileté, c'est pourquoi la notion d'outil chez un animal se perfectionne de générations en générations.

C'estfinalement le principe de base d'une culture et de son évolution, jusqu'au stade ultime qui serait celui de la civilisation.. »

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