LES INSECTES

« Un spécimen rare de libellule: le cc sympetrum du Piemont ••· Il est remarquable par la coloration du corps et des ailes et par ses grandes dimensions.

(Photo Nardin-Jacana) troisième paire de pattes puissamment musclées, qui réalise l'adaptation au saut.

Les ailes antérieures de la Sauterelle, fixées au deux­ ième anneau thoracique , constituent de faux élytres co­ riaces, tandis que les postérieures, articulées sur le troisième anneau, sont membraneuses , finement nervu ­ rées, et se déploient en éventail battant activement l'air pendant le vol ! Quant à l'abdomen , il comprend neuf anneaux bien visibles et se termine par des cerques ftlamenteux arti­ culés et chez la sauterelle femelle, par une longue ta­ rière de ponte en forme de sabre, nommée oviscapte .

Chez l'Abeille , l'aiguillon abdominal est formé de deux stylets à barbelures pouvant glisser dans un gor­ geret ; ce dard peut inoculer aux ennemis un venin ir­ ritant Mais il reste Je plus souvent dans la plaie et l'abeille mutilée finit par mourir.

Ce type d'organisation générale externe des insectes adultes varie naturellement avec les formes larvaires ou nymphales qui caractérisent le développement ou mé­ tamorphose de ces animaux invertébrés .

La différencia ­ tion des régions du corps, l'organisation des appendi­ ces locomoteurs ou des pièces buccales assurant le ré­ gime alimentaire connaissent de nombreuses variations chez les larves d'insectes.

Certains organes y font tota­ lement défaut ; d'autres réalisations spécifiques ne se maintiennent pas chez l'adulte ou imago , ou y subis­ sent de complexes transformations.

Organisation interne et biologie Sous le tégument externe du corps, chitineux , et dont les épais prolongements internes ou apodèm es permettent une solide insertion des muscles , on peut étudier l'anatomie de l'insecte.

Musculature La musculature est faite de longues fibres striées, à contraction généralement active et rapide, qui font mouvoir les anneaux articulés, dans les zones où la chitine rigide et inextensible s'amincit puis disparatt.

Elles actionnent aussi pièces buccales et pattes , font vibrer les ailes pendant le vol, déterminent la ventila­ tion trachéenne ou la circulation sanguine.

Les muscles provoquent encore les oscillations du tube digestif ou assurent les déplacements de l' armature génitale lors de l' accouplement.

D'après Rémy Chauvin, le rythme des vibrations alaires est de vingt par seconde chez la Libellule au vol, qui atteint une vitesse de dix mètres par seconde .

Il est de deux cent cinquante chez l 'Abeille, qui couvrirait ainsi une distance de vingt ki­ lomètres en une heure.

La vitesse serait de quarante ­ sept kilomètres à l'heure chez le Taon, dont le batte­ ment alaire n'est pourtant que de cent par seconde.

Appareil digestif Le tube digestif commence par une bouche où deux glandes salivaires déversent un suc brun.

Un pharynx. »