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Les parasites

Publié le 09/01/2019

Extrait du document

Un parasite (ici une tiqué) est un être vivant - animal, végétal ou micro-organisme - tirant les éléments nécessaires à subsistance d'un autre organisme, appelé hôte, sans que celui-ci n'y trouve un avantage.

 

Les virus et de nombreuses bactéries ont un mode de vie parasite, mais on les classe parmi les agents infectieux et on limite la notion de parasitisme aux animaux, protozoaires (animaux formés d'une seule cellule, tels les amibes), plantes et champignons parasites. Ainsi, on parle d'« infection » pour désigner la contamination par un virus ou une bactérie pathogène et d'« infestation » pour l'atteinte provoquée par un parasite. Vivant aux dépens de son hôte, le parasite l'affaiblit mais ne va généralement pas jusqu'à causer sa mort. En outre, cette relation de dépendance revêt pour le parasite un caractère obligatoire, qu'elle soit permanente ou limitée à un stade de la vie du parasite. Il n'infeste généralement pas l'ensemble de l'organisme qu'il parasite, mais se fixe en surface ou à l'intérieur d'un organe ou d'un tissu d'élection.

LE PARASITE ET SON HÔTE I

On appelle « hôte » l'organisme porteur du parasite sous quelque forme que ce soit (œufs, formes larvaires, formes adultes, formes enkystées).

 

L'hôte est dit « définitif » si il héberge la forme adulte du parasite, qui se reproduit en son sein ;

 

il est dit « intermédiaire » s'il sert de relais dans la dissémination des œufs ou des larves, favorisant l'infestation de nouveaux hôtes définitifs.

 

La transmission peut se faire de manière directe, d'un individu contaminé à un autre, comme pour les maladies contagieuses, ou de manière indirecte, par le biais d'un cycle faisant intervenir un ou plusieurs hôtes intermédiaires.

 

La transmission, la reproduction et le mode de vie du parasite diffèrent grandement selon que l'hôte est une plante ou un animal ; dans ce dernier cas on distingue les endoparasites des ectoparasites.

 

Les endoparasites pénètrent dans le corps de l'hôte (souvent par

 

l'alimentation ou par la voie sanguine).

 

• Les ectoparasites demeurent à l'extérieur de l'hôte, certains vivant fixés sur sa peau ou sa carapace.

LES ENDOPARASITES

Un endoparasite est un parasite interne, qui colonise soit l'intestin, soit d'autres compartiments de l'organisme hôte (organes, sang ou lymphe). Les endoparasites sont des invertébrés de structure anatomique simple ou des protozoaires.

 

Cycles de vie des endoparasites La relation de dépendance envers leur hôte implique pour les endoparasites la réussite de leur dissémination, qui permet, d'une génération parasitaire à la suivante, l'infestation d'un nouvel hôte. D'un hôte à l'autre alternent ainsi des phases d'infestation et de dissémination. L'accomplissement d'un cycle correspond à la succession de la phase d'infestation d'un hôte, de dissémination de la génération suivante de parasites (œufs ou larves) et d'infestation d'un nouvel hôte. Beaucoup d'endoparasites ont plusieurs stades larvaires, au cours desquels ils peuvent infester un ou deux hôtes intermédiaires.

Types de cycles parasitaires Il existe 3 types de contamination, qui déterminent autant de types de cycles parasitaires :

 

• La contamination directe courte (cas, par exemple, des oxyures, plus connus sous le nom de « vers »). Pour beaucoup de parasites intestinaux, les formes larvaires émises dans les selles de l'hôte, qui se retrouvent dans l'eau ou les aliments, peuvent directement infester de nouveaux hôtes.

La contamination directe longue (cas des ascaris, vers intestinaux). Le parasite libéré par son hôte se trouve à un stade de son développement (larve) qui ne lui permet pas d'infester immédiatement un nouvel hôte et nécessite une période de maturation dans le milieu extérieur. La contamination se fait le plus souvent par l'eau.

 

La contamination par cycle indirect (cas du ténia, de la douve...). Les parasites passent par différents stades (larvaires, kystiques...) et certains de ces stades correspondent à des hôtes différents. Ce mécanisme complexe, qui peut

« La trichine Trichina spiralis est un ver du groupe des néma­ todes.

Sa taille varie entre 1,5 et 3,5 mm.

Il parasite l'homme et d'autres mammifères.

Après leur ingestion, les parasites s'accouplent et les jeunes passent dans la circulation lymphatique d'où ils gagnent tous les organes.

Ils se logent préférentiellement dans les tissus conjonctifs qui entourent les fibres musculaires.

Là, ils s'enkystent, se calcifient et entrent dans une période de latence qui dure plusieurs années, avant de provoquer une maladie, la trichinose, dont les formes graves peuvent entraîner la mort par œdème.

La contamination se fait par ingestion de viande enkystée : l'homme par le porc, le porc par le rat, les rats entre eux en s'entredévorant.

Les amibes animaux unicellulaires.

Toutes ne sont pas parasites et, parmi l'ensemble des protozoaires, on compte bien d'autres parasites, notamment les agents du paludisme (Plasmodium fa/ciparum) et de la maladie du sommeil (Trypanosoma gambiense).

Deux espèces d'amibes sont particulièrement bien connues pour être parasites du gros intestin de l'homme, Entamoeba coli et Entamoeba histolytica, qui constituent deux exemples extrêmes de parasitisme : la première n'a aucune incidence sur son hôte, tandis que la seconde peut être mortelle.

Ce n'est que lorsque leur hôte est affaibli que les différences s'observent : si Entamoeba cali ne cause toujours aucun trouble, Entamoeba histolytica peut attaquer la paroi de l'intestin, y créant des ulcérations.

Elle peut ensuite infecter le foie, les poumons ou le système nerveux central.

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--: w _ �-Dans les régions tropicales où les amibes prolifèrent dans les eaux, on estime que près de la moitié de la population humaine est porteuse d'Entamoeba coli sans présenter de trouble, tandis qu'Entamoeba histolytica serait responsable de près de 100 000 décès chaque année dans le monde.

LES ECTOPARASITES Un ectoparasite est un parasite externe, qui s'agrippe à son hôte de différentes manières.

Il peut être nuisible par lui­ même ou vecteur d'autres parasites ou germes infectieux (protozoaires, bactéries, virus).

ACARIENS PARASITES La plupart des acariens ne sont pas parasites, mais certaines espèces parasitent différents animaux et l'homme.

Sarcopte de la gale La femelle de cet acarien (Sarcoptes scabie1), mesurant 0,25 mm de long, creuse une galerie dans la peau des mammifères pour y pondre ses œufs.

! Une fois écloses, -•- les larves sorten� nouveau des �:! �!!oP �-J,galeries.

-- --'"--'-' L'affection, la gale, est responsable de démangeaisons intenses.

Chaque femelle vit 2 mois et pond entre 2 et 30 œufs par jour.

La larve est adulte en 15 à 30 jours.

La contamination se fait par contact.

Ixodes ou tiques Les tiques (genre Ixodes) sucent le sang des mammifères, oiseaux, reptiles ou amphibiens, auxquels elles se fixent à l'aide de leur rostre et de pattes munies de ventouses et de griffes.

Elles transmettent de nombreux agents pathogènes, tels le typhus.

La femelle pond ses œufs au sol.

Les larves grimpent sur les feuilles et les herbes, et les hôtes sont infestés à leur contact.

Une fois gorgée de sang, chaque larve se détache de son hôte pour achever sa croissance (mue nymphale) et grimpe à son tour sur les herbes pour parasiter un nouvel hôte.

Aoûtats Ces acariens (Trombidium) ne sont parasites qu'à l'état larvaire.

Les larves se développent dans l'épiderme des animaux à sang chaud où elles creusent des galeries à l'aide de leur salive qui en digère les tissus.

Leur piqûre provoque des démangeaisons.

Leur cycle de développement les rend actifs en été et en automne, d'où leur nom.

Varroa destrudor Cet acarien parasite Apis cerana, une abeille sauvage du sud-est asiatique, sans nuire à cette espèce.

Arrivé en Europe dans les années 1960, ce parasite a ravagé les élevages des apiculteurs, l'abeille domestique (Apis mel/ifica) étant incapable de s'en débarrasser seule.

Le parasite se nourrit de l'hémolymphe (le" sang») de l'insecte, et parasite aussi bien la larve que l'adulte.

Mesurant entre 1,5 et 1,8 mm, il se place sur le dos de l'insecte et perfore la membrane intersegmentaire entre la tête et le thorax.

l'épidémie a été jugulée quand on a découvert la sensibilité des acariens à l'acide formique qui est désormais régulièrement pulvérisé par les apiculteurs.

INSECTES Si les puces et les poux, qui vivent au contact de leur hôte, sont bien des ectoparasites, ce terme ne s'applique pas à d'autres insectes qui se nourrissent de sang, mais mènent une vie libre, comme les moustiques et les taons.

Quant aux punaises des lits (Cimex) et autres hétéroptères carnivores, ils sont connus pour transmettre d'autres parasites, présents dans leur tube digestif.

Les réduves (Rhodnius prolixus au Venezuela et Triatoma megista au Brésil) sont ainsi vecteurs de la maladie de Chagas, dont l'agent est un protozoaire.

Les poux On distingue deux espèces de poux chez l'homme : Pediculus capitis, le pou de la tête, et Phtirus inguinalis, le pou du pubis (ou morpion).

Tous deux se nourrissent de sang et vivent en permanence sur leur hôte.

La femelle pond ses œufs sur les poils et les cheveux, et les larves qui en sortent sont appelées " lentes ».

La contamination se fait par contact ou par échange de vêtements.

Outre les lésions qu'Ils peuvent provoquer par grattage, les poux sont vecteurs du typhus.

les puces Les puces, insectes de l'ordre des siphonaptères, sont parasites de tous les mammifères.

Inféodées en principe à une espèce donnée (ou un groupe d'espèces), elles peuvent en parasiter une autre de manière transitoire.

Ainsi, la puce du rat (Xenopsyl/a cheopis) peut piquer l'homme et lui transmettre la peste.

Crustacés parasites On compte de nombreux parasites parmi les crustacés, comme la sacculine du crabe (Sacculina carcim) ou la lernée (Lernaea branchialis).

Chez cette dernière, qui mesure quelques centimètres, les larves sont libres, mais les adultes sont parasites.

Les mâles meurent après l'accouplement et les femelles fécondées se fixent à un poisson.

Elles provoquent des lésions cutanées et musculaires et le poisson meurt souvent par surinfection bactérienne ou fongique.

Point blanc ou ichtyophtiriose Cette affection touche tous les poissons, et cause des dégâts tant dans les aquariums que dans les grands élevages piscicoles.

L'agent en est lchthyophthirius multifiliis, un protozoaire qui se nourrit des tissus superficiels de l'animal.

L'infection est visible par la présence de " flocons » blancs, en particulier sur les ouïes, qui peuvent couvrir le corps du poisson.

Ces flocons sont des kystes qui se détachent et s'ouvrent dans l'eau.

Les larves nagent alors activement jusqu'à trouver un nouvel hôte.

LES PARASITES DES PLANTES Les plantes n'ont pas de système de défense comparable au système immunitaire des animaux.

Elles sont sujettes à de nombreux parasites : certains sont des animaux, les principaux étant des insectes ou des acariens, certains sont des champignons, d'autres enfin sont eux­ mêmes des plantes.

INSECTES Cochenilles Les cochenilles, visibles sur les feuilles et les tiges de nombreuses plantes, sont des insectes très modifiés par le parasitisme.

Elles présentent une forme aplatie et s'abritent sous un bouclier.

Elles secrète nt de la cire, qui les soude à leur végétal-hôte.

La cochenille farineuse, qui est la plus nuisible aux cultures, pond 300 à 500 œufs avant de mourir.

Les larves qui éclosent se dispersent dans le sol jusqu'à trouver une plante à laquelle se fixer et dont sucer la sève.

Le cycle de vie de la cochenille dépend étroitement de la température ambiante : il est de 90 jours à 18 •c, de 30 jours à 30 •c.

Les cochenilles propagent la fumagine, champignon parasite appelé aussi " noir de l'olivier».

Celui-ci se développe à partir d'une substance sucrée produite par le parasite avant d'envahir toute la plante.

Pucerons Les pucerons appartiennent au groupe des aphidiens ou aphidés , comme les cochenilles et le phylloxéra.

Les premiers œufs des pucerons éclosent au printemps et donnent naissance à des femelles sans ailes qui se reproduisent par parthénogenèse, c'est-à-dire sans fécondation par un mâle.

La colonie qui se forme est sédentaire et envahit la plante.

À ce stade apparaissent des femelles pourvues d'ailes, qui vont migrer vers d'autres plantes et former de nouvelles colonies, toujours par reproduction asexuée.

Ce n'est qu'à la fin de l'automne que naissent des individus mâles.

Ceux-ci sont ailés et s'accouplent avec des femelles, dont les œufs passeront l'hiver.

Champignons De nombreux champignons (particulièrement des moisissures) sont parasites de plantes ou d'animaux (chez qui ils provoquent des mycoses).

Les maladies causées par les espèces parasitant les cultures sont un problème économique grave.

Botrytis ou pourriture noble Botrytis cinerea est un champignon pathogène qui s'attaque aux feuilles e� surtout, aux fruits.

Le raisin malade se couvre d'une couche grise et poudreuse et finit par prendre un aspect desséché.

Certains vignobles (Sauternes) exploitent l'action de Botrytis : par son action déshydratante sur le frui� il en augmente la concentration en sucres et donne naturellement des vins sucrés et Le mildiou (Piasmopara viticola) appartient à un groupe de champignons inférieurs (phycomycètes) dont les espèces sont parasites des végétaux.

Elles attaquent la vigne, les tomat . es, les pommes de terre ...

La contamination se fait par les spores émises à l'automne, qui résistent au froid de l'hiver (oocystes).

Elles germent en présence d'eau dès que la température dépasse 11 •c et donnent des spores mobiles (zoospores), qui pénètrent dans les plantes par leurs feuilles.

Ergot du seigle Ce champignon parasite du seigle a été responsable de nombreuses intoxications alimentaires.

Ses spores, emportées par le vent, infestent au p rintemps les fleurs du seigle ou du blé.

La germination produit des filaments qui forment, au milieu des grains des épis mûrs, des structures brunes Gusqu'à 5 cm de long) dont la forme arquée évoque celle de l'ergo t d'un coq (d'où le nom du champignon).

P LANTES PARASITES Certaines plantes, tout en conservant des capacités de développement (photosynthèse), pa.rasitent d'autres plantes.

C'est le cas des strigas, qui parasitent les cultures tropicales et du gui.

Gui ''W'IIIIii.l•t:rw'"Y'll:\1!!!"'! Le gui pousse )1\j,._��� principalement sur les pommiers, les peupliers, les tilleuls et, plus rarement, sur les chênes (même si c'est sous cette forme que les légendes druidiques l'ont popularisé).

Le gui prélève une partie de la sève de son hôte à l'aide des crampons suceurs par lesquels il se maintient en place, mais son développement ne se fait pas entièrement au détriment de son hôte : le gui ayant un feuillage persistant, l'arbre sur lequel il s'est fixé profite de son assimilation chlorophyllienne durant l'hiver.

La dissémination se fait par les oiseaux qui se nourrissent des fruits du gui : les graines se retrouvent dans leurs fientes.. »

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