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Les poissons

Publié le 17/08/2013

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LA VIE AQUATIQUE

Les poissons (du latin piscis) sont tous aquatiques. Ce sont des animaux vertébrés, à température variable (poïkilothermes). Ils respirent par des branchies et sont pourvus de nageoires.

Leur diversité est considérable et leur distribution mondiale on trouve en effet des poissons dans toutes les eaux du monde, sauf dans les milieux toxiques.

Leur livrée offre toute la gamme des couleurs, des plus brillantes combinaisons des poissons des récifs tropicaux au gris monotone des espèces océaniques, en passant par les couleurs changeantes, se confondant avec le fond (homochromie).

« • !:appareil digestif est constitué par la bouche, le pharynx, l'œsophage, l'estomac, l'intestin et les glandes annexes : foie et pancréas.

• !:appareil excréteur se compose de deux reins, dont les uretères arrivent dans une vessie débouchant en arrière de l'orifice génital.

• le cœur , situé très en avant derrière les branchies, est constitué d'un enchainement de quatre cavités (sinus veineux, oreillette, ventricule et bulbe artériel) séparées par des valvules.

Il propulse le sang vers les branchies, où celui-ci s'oxygène avant d'irriguer les organes et de retourner au cœur.

• les branchies (organes respiratoires), le plus souvent au nombre de cinq, sont des lamelles épithéliales richement vascularisées .

C'est au niveau des capillaires branchiaux que s'effectuent les échanges gazeux entre le milieu intérieur du poisson et l'eau qui baigne les branchies.

Les mouvements assurant la circulation de l'eau autour des branchies sont complexes et diffèrent selon les groupes, mais, dans la majorité des cas, l'eau pénètre dans la cavité buccale et ressort par les branchies.

• Présente chez certaines espèces de poissons osseux, la vessie natatoire est un organe membraneux diverticule de l'œsophage, en position dorsale par rapport au tube digestif .

Elle contient du gaz (mélange d 'oxygène, d'anhydride carbonique et d'azote) et intervient dans l'équilibration .

Très richement vascularisée, elle permet de compléter une respiration branchiale si l'eau est pauvre en oxygène dissous, en fonctionnant comme un poumon (comme chez le protoptère, Protopterus annectens, qui s'enterre dans la vase, ne se nourrit pas et resp ire au ralenti jusqu'au retour de conditions de vie favorables).

• Quelques poissons osseux peuvent respirer l'air atmosphérique (cas des Ufll/l/es, Anguilla anguilla, ainsi que de certaines blennies) UQUEUE La queue ou appendice caudal, soutenue par les dernières vertèbres (dites hypurales), est formée de rayons recouverts d'une membrane tégumentaire .

De formes et de proportions variées, elle reste de morphologie constante pour une espèce donnée, en relation étroite avec le mode de locomotion de l'animal.

PEAu ET kAlws • la partie externe de la peau (épiderme) est recouverte de mucus qui facilite le glissement dans l'eau, protège des parasites et des maladies infectieuses.

la lumière y provoque des reflets irisés, des couleurs qui disparaissent dès la mort de l'animal.

•La couche profonde (derme) renferme des structures osseuses qui supportent les écailles (dont seules les lamproies sont dépourvues) .

Il s'agit de tissu osseux palMe en calcium .

De formes diverses, elles croissent tout au long de la vie et peuvent être utilisées pour déterminer l'age d'un poisson.

Les sexes sont séparés, mais on observe de nombreux cas d'inversion sexuelle, notamment chez les caris (Caris angulata ou girelle) : les individus sont durant une partie de leur vie, porteurs des organes d'un seul sexe .

A un certain stade de leur croissance, ces organes dégénèrent et sont remplacés par des organes du sexe opposé .

La plupart cles poissons pondent des œufs (oviparité), mais chez certains sélaciens (raies et requins), les embryons se développent dans l'organisme maternel (viviparité).

Certaines espèces abandonnent leurs œufs dès la ponte, d 'autres les surveillent étroitement.

Les adultes peuvent même loger leurs œufs (ou leurs alevins) dans leur bouche, tels les gobies (genre Gobius) ou dans une poche où ils incubent.

comme les llippoc•mpes (Hippocompus guttu/atus).

D'autres, comme les épinoches (Gasterosteus aculeatus), fabriquent de véritables nids.

' A l'époque du frai, le Sii- commun (Salmo sa/or), qui vit en mer , part à la recherche de la rivière où il est né et remonte son cours jusqu'à la source.

Franchissant la plupart des obstacles naturels (rapides, cascades) ou artificiels (lorsqu'ils sont aménagés pour permettre leur passage), il va se reproduire dans les eaux riches en oxygène des torrents.

les œufs éclosent en hiver et donnent naissance à cles alevins de 1 cm, transparents ; au printemps, leur taille aura triplé, pour atteindre 15 cm à 1 an.

Ils présentent alors un dos gris parsemé de taches noires ou rouges .

Pendant une période de 2 à 3 ans, ils vivent en eau douce et sont appelées tacons.

En avril, les jeunes saumons se regroupent et descendent vers la mer (avalaison).

Ils présentent alors une livrée argentée, les taches des flancs ayant disparu.

Ils vont croitre rapidement et atteindre leur maturité sexuelle à l'époque où ils gagnent les embouchures des fleuves et se dispersent dans l'océan.

Après 3 années passées en mer, leur taille atteint 1 m.

leur masse 13 kg.

Ils sont alors prêts à se reproduire .

Les males se parent d'une livrée rouge et tous commencent leur migration vers leur rivière natale, pour y frayer .

Au terme de leur migration, la plupart des adultes meurent après le frai, mais certains parviennent à faire le voyage de retour vers la mer : 4 à 6 % font ainsi deux voyages, 1 % en fait trois.

ULOCOMOllOll la nageoire caudale joue un rôle fondamental dans la locomotion cles poissons , alors que les nageoires paires, rarement utilisées comme moyens de propulsion, interviennent dans le contrôle de la nage.

• les poissons comme la t'OllSHtte (sélaciens) ou l'anguille (télèostéens), de forme allongée, se déplacent en effectuant de larges ondulations latérales de tout le corps.

• Chez la carpe, la truite ou le thon, de formes plus coniques et dont la partie antérieure est peu souple (tête soudée au tronc), les ondulations n'affectent que la région caudale.

• Le mode de déplacement par ondulation est le plus répandu , mais on observe cles nages utilisant d'autres procédés : battements rythmiques cles nageoires pectorales chez les raies, nageoires modifiées pour marcher sur le fond chez certains gobies.

Les mouvements ondulatoires refoulent l'eau vers l'arrière de l'animal qui, par réaction, est propulsé vers l'avant.

la nageoire caudale des sélaciens crée une force ascensionnelle importante compensée par la position des nageoires pectorales étalées latéralement la vitesse acquise est variable : gobies 2 kn\lh, truite 10 kn\lh, saumon 25 knv'h.

thon 80 km/h, espadon 100 km/h .

Les nageoires paires assurent le maintien de l'orientation du corps.

le poisson est toujours en équilibre instable et sa position est maintenue par des mouvements incessants des nageoires (en particulier pectorales).

LES DIFFÉRENTS GROUPES DE POISSONS Une première caractéristique, la présence ou l'absence de machoires, permet d'effectuer une distinction dans la • super dasse • des poissons : les agnathes, qui n'ont pas de machoire , forment une dasse, alors que les gnathostomes, qui présentent une mandibule reliée au crane, rassemblent les trois autres dasses (placodermes, chondrichtyens et ostéichtyens) .

Il y eut très tôt dans l'histoire évolutive des vertébrés des modifications en relation avec l'alimentation : l'apparition des machoires (par la transformation d'un arc branchial en mandibule) est la plus remarquable .

De paisibles microphages (animaux se nourrissant de micro-organismes et de particules en suspension dans l'eau), les poissons à machoires sont devenus cles prédateurs.

Le perfectionnement de ces mâchoires explique la variété des régimes alimentaires observés.

les agnathes Les plus anciens poissons connus, datant de l'ère primaire, forment la dasse des agnathes, qui compte deux groupes, les ostracodermes (tous fossiles) et les cydostomes.

Présents il y a 500 millions d'années (ordovicien et silurien) , les agnathes s'épanouissent il y a 410 à 360 millions d 'années (dévonien) .

Ce sont alors des petits poissons d'eau douce, couverts d'une épaisse armure, avec un crâne ossifié, formant le groupe des ostracodermes, aujourd'hui éteint Les ostracodermes présentent une série d'arcs branchiaux tous semblables et tous porteurs de branchies.

Ces arcs s'étendent jusqu'à la bouche, mais aucun d'eux n'est transformé en mâchoire.

Les cyclostomes sont d'apparence différente mais également dépourvus de mâchoire : ils possèdent une bouche circulaire munie de dents, qui fonctionne comme une ventouse et leur permet de parasiter les autres poissons .

Ils présentent des branchies formées par cles replis de la paroi des poches latérales (ouvertes vers l'extérieur), une oreille simple, un seul orifice nasal (narine médiane) et des sacs olfactifs pairs.

leurs représentants actuels sont les lamproies (hl.,,,.ale de rlrlèn, Lampetra fluviatilis) et les myxines (Myxine glutinosa).

Comme la roussett e (Scyliorhinus canicula), les gnathostomes présentent outre une mâchoire reliée au crane, 5 paires d'arcs squelettiques branchiaux.

les placeclernies Tous fossiles, ils rappellent les ostracodermes par la présence d'un squelette superficiel (plaques osseuses), qui forme chez certains une impressionnante cuirasse.

Les placodermes abondent dans les dépôts marins dévoniens leur morphologie générale les rapprochait des requins.

Ils devaient être des prédateurs redoutables (mâchoires et dents fossiles imposantes).

les cllondridrtyns (poisson cartilqilleu) Ce groupe comprend les sèlaciens ou requins (gl'flH ttfJllln bhulc, Carcharodon carcharias) et les raies, ainsi que les holocéphales ou chimères .

Tous présentent un squelette cartilagineux : l'absence de tissu osseux.

qui favorise la mobilité, a provoqué un allongement morphologique.

Leurs œufs possèdent un vitellus abondant La fécondation est interne : des appendices copulateurs sont associés aux nageoires pelviennes des requins mâles.

les ostéichtye1s (poissons osseux) Ils se sont beaucoup plus diversifiés au cours de leur évolution que les autres poissons.

Cette dasse est en effet composée de plus de 22 000 espèces.

On la subdivise en trois sous-classes : crossoptérygiens (cœlacanthe), dipneustes et actinoptérygiens .

A ces trois dasses, on ajoute depuis peu les acathodiens : cette classe fossile, dominante à partir du carbonifère, était précédemment rangée parmi les placodermes, mais présente de nombreux traits communs avec les actinoptérygiens.

UN FOSSILE VIVANT, LE CŒLACANTHE C'est en 1938 que des pêcheurs ont ramené à la surface, pour la première fois à la connaissance cles zoologistes.

un cœl«tnlllle, vivant par 100 mètres de fond au large de l'embouchure du Chalumna, en Afrique du Sud (d'où son nom latin : Latimeria chalumme) .

Depuis, plusieurs représentants ont été pêchés, toujours dans la région des Comores.

!:étude de leurs nageoires paires, par des chercheurs français, a permis de comprendre le processus d'èvolution qui a conduit à l'apparition cles membres marcheurs des vertébrés terrestres.. »

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