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Les Poissons des profondeurs ou démersaux

Publié le 25/03/2012

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La lumière solaire est rapidement réduite, lorsqu'elle traverse les parties superficielles des océans. L'eau filtre les couleurs primaires du spectre au fur et à mesure que la profondeur s'accroît. Le rouge disparaît en premier lieu et, en fonction de la turbidité de l'eau, il se peut qu'un plongeur se trouvant à une profondeur de 30 mètres, soit effrayé à la vue d'une goutte de sang vert qui s'échappe d'une petite égratignure à la main. Les tons verts et jaunes du spectre disparaissent à mesure que la profondeur s'accroît. Il ne reste que le bleu, et enfin, vers 600 mètres de profondeur, il ne subsiste plus aucun rayon solaire: l'obscurité est totale. Cependant, la vie subsiste dans cette obscurité. Même dans les parties les plus profondes des océans, on rencontre des poissons, des crustacés et des mollusques. Ce phénomène fait surgir une contradiction. On sait que la vie dans les océans dépend, comme sur la terre ferme, de la photosynthèse, phénomène selon lequel l'énergie provenant de la lumière solaire se transforme pour donner vie à la plante, vitale pour l'animal. Comment la vie peut-elle donc exister et se perpétuer dans les régions dépourvues de toute lumière solaire?

« Ci-dessous: Le corps d'un poisson-vipère, montrant la double rangée d'organes lumineux le long du flanc inférieur .

Il possède également, sur sa nageoire dorsale, un rayon lumineux servant à attirer les proies .

A gauche : La mâchoire mobile d'un poisson-vipère en action.

Lorsqu 'il avale une grande proie, le poisson rejette d'abord la tête en arrière .

Par ce mouvement, il abaisse sa mâchoire, de sorte que les arêtes qui sup­ portent les branchies sont aussi dégagées et libèrent le passage.

gellés microscopiques, corpuscules qui se situent à mi­ chemin entre les plantes et les animaux, vivent de ces dé­ bris océaniques, ainsi que les bactéries.

Ces déchets sont composés de coquilles et de squelettes, que les flagellés et les bactéries convertissent en substances organiques.

Les mollusques et les crustacés se nourrissent à leur tour de ces flagellés microscopiques et des substances du fond de la mer produites par les bactéries.

Les poissons se nour­ rissent de mollusques, de crustacés et inversement.

Néanmoins, les sources nutritives du fond de l'océan sont minimes, si on les compare avec l'explosion quasi quotidienne de plantes et d'animaux dans les couches océaniques en surface.

Cette pénurie est une des raisons pour lesquelles les poissons des profondeurs présentent des formes tellement grotesques.

Ils ont souvent d'énor­ mes gueules, ce qui accroît leurs possibilités d'attraper au vol les aliments qu'ils approchent.

Leurs vastes intestins peuvent se dilater, de sorte que, même si un poisson mort ou blessé a une taille trois fois supérieure à celle de son prédateur, celui-ci peut l'engloutir dans sa large gueule et le comprimer dans son estomac extensible, puis le man­ ger en plusieurs étapes.

Ces poissons présentent parfois de larges nageoires pelviennes et des barbillons au men­ ton, qui leur servent pour explorer les sédiments obscurs et déranger les crustacés fouisseurs, pourvus de membres extrêmement longs et fuselés, qui leur permettent de se déplacer sur les masses de sédiments enlisés dans les fonds océaniques.

On pourrait penser que les yeux ne sont pas nécessaires pour vivre éternellement dans l'obscurité, mais tel n'est pas le cas.

Les poissons des profondeurs ont des yeux, et 155. »

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