L'instinct animal (Faune et Flore)
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
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première réaction sera toujours d'aller se cacher derrière la feuille la plus proche.
En revanche, si la main s'approche d'un peutrop près, elle redeviendra méfiante.
De telles accoutumances à court terme illustrent la faculté d'apprentissage de la plupart des invertébrés.
Cela dit, les vertébrés deplus grande taille, tels que les oiseaux et les mammifères, sont doués d'une mémoire beaucoup plus développée, grâce à laquelleils retiennent un plus grand nombre d'informations sur ce qu'ils ont appris et s'en souviendront davantage.
Chez ces animaux,l'apprentissage n'est pas instantanément suivi d'une modification du comportement et des habitudes ; c'est à plus ou moins longterme qu'ils viendront à s'en servir, pour coloniser de nouveaux habitats, par exemple.
Apprentissage dans l'espace
Une bonne mémoire est la condition essentielle à la plupart des formes d'apprentissage.
Certains animaux font preuve d'unemémoire impressionnante pour un certain type d'information.
Le saumon est un poisson qui se nourrit dans la mer mais retournefrayer (se reproduire) dans la rivière où il est né.
Il se dirige instinctivement, mu par le souvenir du goût et de l'odeur de celle-ci.De la même façon, la femelle du phoque sait reconnaître son petit au milieu d'une colonie entière et le geai retrouvera exactementle creux de rocher ou bien les branchages où il a dissimulé ses réserves de nourriture pour l'hiver.
Ces possibilités sont étroitement liées à la connaissance que l'animal possède du territoire qu'il a délimité.
C'est ce qu'on appellel'apprentissage spatial.
Si on libère un renard dans un endroit qui lui est totalement inconnu, il commencera immédiatement parinspecter les environs, en reconnaissance des dangers, des cachettes possibles, de la nourriture et de l'eau.
Au fur et à mesurequ'il découvre ce nouveau territoire, il construit ses repères géographiques et sait toujours à quel endroit il se trouve.
Cetteconnaissance est également bien illustrée par la réaction des lapins qui, lorsqu'ils sont dérangés tandis qu'ils broutent dans unespace ouvert, détalent à la moindre alerte pour aller se réfugier dans leur terrier.
De nombreux animaux sont doués de remarquables facultés de navigation.
Plusieurs espèces d'aigle, par exemple, parcourent desmilliers de kilomètres chaque année en utilisant les courants aériens pour s'épargner des battements d'ailes inutiles et économiserleur énergie.
Cela les amène à ne pas voler en ligne droite d'un point à un autre, mais à effectuer parfois de longs détours afind'atteindre leur destination.
La plupart des oiseaux qui effectuent de tels parcours le font en grande partie par instinct.
Des expériences ont révélé qu'ilsétaient sensibles au champ magnétique terrestre, comme s'ils étaient dotés d'une boussole interne.
En outre, ils ont la faculté de serepérer en fonction de la position du Soleil.
Si, néanmoins, ils ne cessent de changer d'orientation au cours de leur vol, c'est grâceà un travail très complexe qu'ils parviennent à surmonter cette difficulté.
Des expériences menées avec des pigeons voyageurs ontétabli que c'était là le fruit d'un apprentissage, car les jeunes s'y révélaient moins experts que les adultes.
D'autres expériences, effectuées avec des étourneaux voyageurs, confirment cette théorie.
En effet, les jeunes qui migrent pour lapremière fois tentent de suivre leur instinct et leur boussole interne.
Lorsqu'ils sont lâchés à 800 km au sud de leur point de départnormal, ils arrivent à 800 km au sud du point d'arrivée prévu par le code génétique de l'espèce.
En revanche, les adultes, lâchésau même endroit, atteignent la destination prévue.
Sans doute se repèrent-ils grâce au Soleil et, s'estimant mal placés par rapportà lui, ils effectuent le rétablissement et volent vers le nord, dans la bonne direction.
Les tentatives manquées
L'expérience est à la base de la plupart des formes d'apprentissage dans le monde animal.
Même si celle-ci n'est pas d'embléecouronnée de succès, de nombreux animaux réitèrent leurs tentatives jusqu'à la réussite finale.
Il arrive que les araignées prennent au piège des insectes qui ne sont pas à leur goût.
Elles se précipitent néanmoins sur l'insecte,le paralysent puis le tuent avec leur venin et l'enroulent dans leur soie.
Lorsqu'elles réalisent leur erreur, elles s'empressent del'éjecter de la toile.
Toutefois, cette expérience ne laissera chez elles aucune trace, et, si un autre individu de la même espèce vientà se prendre dans la toile quelques heures plus tard, elles referont la même chose.
L'oiseau, au contraire, ne goûtera qu'une fois et une seule à un insecte qui lui déplaît, car cet événement restera gravé dans samémoire.
Beaucoup d'insectes savent profiter de cet état de fait et se protègent en se rendant reconnaissables par des couleursou des particularités physiques.
La livrée à rayures jaunes et noires de la guêpe la signale immanquablement.
Si un oiseau en acroisé une et a été attaqué, il s'en souviendra toujours et ne manquera pas de la reconnaître.
De nombreux insectes volants tententdonc d'imiter les guêpes et de bénéficier ainsi de la même immunité..
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