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Règne animal LES FOURMIS

Publié le 10/02/2019

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Mémoire et communication

 

Rainer Rosengren, chercheur finlandais contemporain, fut le premier à faire remarquer que les fourmis rousses, également appelées fourmis des bois ou fourmis rouges, possédaient une mémoire visuelle qui leur permettaient de retrouver, une fois l’hiver passé, les pistes conduisant à une source de nourriture. Ces facultés d’orientation viennent en fait de ce que les fourmis utilisent les rayons du soleil pour se repérer. En outre, il n’est pas rare qu’à cette mémoire visuelle se greffe une

Un mâle se caractérise par des ailes, mais également par une tête plus petite. Les mandibules sont très peu développées.

Une reine a un thorax plus large que les ouvrières car un de ses segments, le mesotonum, est renforcé pour l’articulation des ailes.

Les formes de tête peuvent être très variables selon le genre de fourmi. Le couple antennes-cerveau assure l'analyse des messages chimiques. Les sécrétions de la langue, ou glosse, servent à fluidifier les aliments.

mémoire olfactive, car la fourmi peut laisser trace de ses déplacements en sécrétant des substances odorantes qui lui permettent de retrouver très rapidement la piste à suivre pour se nourrir. Hormis la possibilité d’utiliser leurs phéromones pour communiquer, les fourmis adoptent des conduites susceptibles de favoriser les échanges et la bonne cohésion de la colonie. Ainsi, lorsqu’une ouvrière a récolté de la nourriture, elle rejoint la fourmilière, où elle va régurgiter les aliments qui vont permettre de nourrir ses congénères, les reines et le couvain (œufs, larves et

 

nymphes). Mais avant le transfert de la nourriture, elle échange des petits coup d’antennes avec une autre ouvrière pour la prévenir de cette régurgitation. De même, si l’une d’entre elles perçoit un danger, elle va émettre des sécrétions chimiques qui vont alerter les autres fourmis.

 

Une société hiérarchisée

 

L’étude des fourmis et de leurs colonies permet de constater une véritable organisation sociale en caste. Comme les abeilles, les fourmis forment des colonies dont les individus exercent des fonctions distinctes. D’un côté, il y a les ouvrières, femelles aptères (dépourvues d’ailes) généralement stériles et, de l’autre côté, la ou les reines (à la différence des abeilles qui n’en ont qu’une par nid) qui sont sexuées et ailées, tout comme les mâles, jusqu’au vol nuptial. Chez la plupart des espèces, les reines font office de pondeuses tout au long de l’année. Elles seules assurent la

La mobilité de l'antenne est essentielle pour capter les messages chimiques. Elle se compose d’un long premier tronçon, le scape, puis d'un nombre variable d’autres segments, tous munis de soies sensorielles, nettoyées en permanence.

 

reproduction de l’espèce. Leur longévité peut atteindre une dizaine d’années, alors que les ouvrières ne vivent que quelques semaines. Celles-ci sont chargées de l’élevage du couvain, de la construction et de l’entretien du nid, ainsi que de la récolte de nourriture.

 

Les fourmilières

 

D’une importance capitale pour la survie des fourmis, les fourmilières sont le fruit d’un véritable savoir-faire. Elles peuvent abriter des colo-

Les fourmis tisserandes utilisent des larves produisant de la soie dont elles se servent comme des métiers à tisser vivants. Elles assemblent ainsi des feuilles pour créer un nid.

 

nies comptant quelques fois jusqu’à un million d’individus. La fourmilière peut atteindre 2 m de haut. Mais le dôme visible au-dessus du sol n’en est souvent qu’une infime partie. La plupart du temps, les fourmis colonisent des trous déjà existants dans le sol et les maçonnent, en quelque sorte, à l’aide de leur salive. Une fois ces cavités préparées, elles y installent leur nid élaboré en un système de galeries aux accès multiples. La terre dégagée vient alors s’amonceler en une gigantesque butte qui se mélange aux débris végétaux (aiguilles, feuilles, graines) soutenant l’ensemble. Une colonie de fourmis pouvant s’accroître très rapidement, les fourmis se mettent à la recherche d’un autre lieu favorable à la création d’un habitat plus spacieux. Ce dernier reste toutefois étroitement lié à la première fourmilière par un réseau de liaisons souterraines.

 

La myrmécologie

 

La myrmécologie est l’étude des mœurs des fourmis. Le premier à les avoir étudiées fut le physicien et naturaliste français René Antoine Ferchault de Réaumur (1683—1757), qui consacra un mémoire à l’histoire des fourmis. Cette étude ne fut publiée qu’en 1925 par le myrmécologue américain William Morton Wheeler. C’est toutefois l’ouvrage de Pierre Huber (1777-1840), paru en 1810, qui fut longtemps considéré comme la bible de la myrmécologie. Ces études ont permis aux entomologistes de nommer les fourmis en fonction de leurs mœurs, tant certaines sont spécialisées : fourmis chasseresses (fourmis rousses, fourmis visiteuses, magnans d’Afrique), moissonneuses, champignonnistes, éleveuses (de pucerons, notamment), esclavagistes, tisserandes.

« Les fourmis après et les femelles fondent entre elles une colo­ nie.

Les mâles naissent d'œufs non fécondés, c'est-à-. »

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